FICTION PLANE @ Divan Du Monde (12/03/15)

Initialement prévu en octobre dernier dans la capitale, Fiction Plane a préféré repousser sa tournée européenne et attendre la sortie de son nouvel album “Mondo Lumina”.

19h30, les portes du Divan s’ouvrent et la longue file, qui s’est dressée le long de la Rue Des Martyrs, va pouvoir pénétrer ce temple musical. L’audience est variée, composée d’hommes, de femmes essentiellement trentenaires et plus. Serait-ce les fans de The Police et de Sting venus voir ce que le fiston est capable de faire ?

20h, le groupe indie rock ATLANTIC ATTRACTION entre en piste. Il est impossible de ne pas avoir retenu le nom de la formation tellement le chanteur l’a scandé pendant les quarante minutes de prestation. Ils sont quatre, viennent de La Hague et ont procuré un set électro rock prenant et envoûtant. Une foule de plus en plus compacte s’est rassemblée devant la scène pour les écouter, l’étage n’étant pas encore accessible. Mention spéciale à la chanson “Far From Home” à la montée émotionnelle puissante, collant des frissons à plus d’un dans la salle. Ces fans de Kavinsky ont su captiver l’audience. Juste avant la fin du set, un vent de légèreté s’est installé, l’étage est ouvert et a libéré la fosse. Après leur passage, le chanteur ira directement au stand de merch’ pour échanger quelques mots avec certains et proposer leur EP “Strange Love”.

21h, le timing est respecté. Le Divan est plongé dans le noir, des lumières rouges et or se déclenchent et l’intro de “Where Do We Go From Here” résonne pendant près de trois minutes avant que FICTION PLANE entre en scène. Ce dernier est acclamé par le public, impatient de les retrouver. Cinq ans que FP n’était pas venu jouer à Paris. Ce soir, le trio a appelé du renfort et c’est le songwriter Okke Punt qui aura la tâche de s’occuper de la guitare rythmique, des choeurs et de temps en temps la basse. Joe Sumner (chant) semble tellement heureux d’être là. Il porte vraiment le groupe. Son énergie et sa bonne humeur sont communicatifs. Une aura de bien-être plane dans le Divan. Ce qui se dégage de “Mondo Lumina” se ressent vraiment en live. C’est magique. L’essai est d’ailleurs à l’honneur et sera joué dans son intégralité. Joe peut pratiquer son français et ça le rend euphorique. La foule la lui rend bien et chantera avec elle tout le long du set. Il n’hésitera pas à lancer “j’aime beaucoup quand tu connais les paroles”. Les chansons s’enchainent vite et les rythmes variés ne laissent pas le temps de s’ennuyer. Après quelques titres punchy, il était temps de jouer “First Time”, véritable coup de cœur de l’opus. Ce slow est terriblement efficace. Pour “Places”, Joe prendra la guitare et le rendu est comme sur CD, atmosphérique et délicat. Juste avant d’entamer “In My Shoes”, le frontman prendra le temps de présenter la formation. Les musiciens sont plutôt en retrait par rapport à lui, qui s’éclate sur scène. On a encore la confirmation que Fiction Plane est son moment de récréation. Il nous fait presque penser à un môme en pleine période de Noël. Pour “No One But You”, il prendra le ukulélé et en profitera pour rappeler que la chanson est dédiée à sa femme. L’assemblée tentera tant bien que mal de l’aider en tapant le rythme (ce n’était pas une réussite). La fin du set approche, mais le hit “Two Sisters” mettra la fosse en transe. C’est seul en scène que Joe reviendra pour entamer “Drink” en guitare/voix. Il sera vite rejoint par ses acolytes pour deux titres supplémentaires explosifs.

22h30, fin du show. Le temps de remercier l’audience, de prendre une petite vidéo (pour “Vyclone” ?) et c’est un groupe heureux qui quitte la scène. Joe lancera même que c’était le meilleur concert de sa vie ! Le chanteur est vraiment impressionnant sur scène. Une voix puissante et juste. Un charisme lumineux. Papa peut être fier.

Setlist :

Where Do We Go From Here
Flesh And Bone
Listen
Real Life
Satellite
First Time
Revenge
Sadr City Blues
Places
In My Shoes
Walk Through Fire
Refuse
No One But You
Two Sparks
Death Machine
Two Sisters
—-
Drink
Blind Pilot
You Know You’re Good (La La La Song)