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Conférence de presse : DEEP PURPLE (18/04/13)

Alors que le nouvel album du groupe sort le 29 avril, plusieurs médias, dont RYL!, furent conviés à l’écoute en avant-première !

Les beaux jours sont de retour, Paris baigne sous le soleil et c’est en cette charmante journée du jeudi 18 avril que rendez-vous avait été donné pour l’écoute de “Now What?!”. Au programme : l’écoute du nouvel opus suivie d’une conférence de presse en compagnie des deux Ian : Ian Gillan et Ian Paice. A cette occasion, une bonne vingtaine de personne avait investi le Bus Palladium, qui accueillait cet événement.

Composé d’onze titres, “Now What?!” signe le retour de DEEP PURPLE dans les bacs, huit années après “Rapture Of The Deep” (2005). Il parait donc clair que cette réalisation était attendue de pied ferme par l’ensemble des fans. Suite à une seule écoute, bon nombre d’éléments sont notables et vont, sans aucun doute, prêter au débat suite à la sortie de celui-ci. Tout d’abord, l’évolution via laquelle a évolué le groupe est toujours identifiable. Beaucoup plus progressive par moment, leur mélodique hard rock prend plus d’ampleur que leur précédente réalisation studio. Une fois de plus, l’accent sera mis sur les mélodies de chacun des morceaux, qu’elles soient plus orientées hard rock ou classic rock. Ajouté à cela, quelques moments jazzy attiseront notre curiosité, comme sur “Body Line” ou bien “Blood From A Stone”. La touch’ de Morse se ressent une fois de plus, au travers de son jeu si fluide et toujours si impressionnant. Coté voix, Gillan semble éprouver quelques difficultés d’où l’utilisation de divers effets tel le phaser et autre bidouillages informatiques. Néanmoins, lors des morceaux dits plus calme, ce dernier éprouve plus d’aisance et prouve une fois de plus qu’il en a sous le capot ! Bien évidemment, les influences 70’s, hippie, à la limite du planant sont toujours d’actualité, et malgré l’évolution de leur musique, Deep Purple maintient ses origines. Quant au dernier titre, “Vincent Price”, en hommage à Vincent Leonard Price, Jr., célèbre acteur qui preta sa voix à bon nombre de films d’horreur, la formation anglaise va surprendre avec ce titre sombre et mystique, limite psyché par moment où l’orgue installe une ambiance quasie religieuse tandis que les riffs renvoient à une ambiance idéale pour Halloween; ajouté à celà des choeurs et voici un parfait titre pour terminer cet album, qui promet de bien belles découvertes, après plusieurs écoutes, bien évidemment. Au final, Deep Purple fait du Deep Purple mais, l’apport de nouvelles influences et éléments musicaux interpellent et laissent place à la réflexion.

 

L’écoute prend donc fin, les premiers avis fusent ici et là. Place maintenant à la conférence de presse en compagnie des deux membres du groupe. IAN GILLAN et IAN PAICE sont accueillis sous les applaudissements prononcés de la salle. Les deux mythes de la scène hard rock prennent place sur scène et les questions démarrent tranquillement. En l’espace d’une trentaine de minutes, bon nombre de sujets seront abordés. Que ce soit sur la simplicité de l’artwork mais aussi du titre de”Now What?!”, les réponses sont données dans une ambiance décontractée. Concernant ce si simple titre, Paice affirme que l’ambiguité de ce titre implique à la réflexion, challenge gagné par le groupe donc, qui attire l’attention des fans. D’autres questions feront également référence à la collaboration avec Bob Ezrin, le producteur, qui a travaillé avec KISS, Pink Floyd, Alice Cooper, pour ne citer qu’eux. Gillan déclare à ce propos qu’il était au bord des larmes, dans le studio, en raison de l’orchestration parfaite de Bob, et du son parfait qu’il avait réussi à configurer. De plus, l’accent sera également mis sur les infrastructures de Nashville, qui possède les studios actuels, bien loin devant New-York et Los Angeles, qui ne sont plus des villes faites pour enregistrer; “les meilleurs musiciens sont à Nashville” ajoutent-ils également. Seront également abordé leur rapport aux réseaux sociaux; Paice racontant sa folle idée de s’inscrire sur Facebook, se retrouvant avec plus de 3500 demandes le lendemain. Quant à Gillan, lors de leur tournée en Asie, il avait l’envie de jouer de nouveaux morceaux mais en raison d’Internet et de YouTube, le groupe n’a pas voulu risquer de voir de nouvelles compositions en ligne, surtout si la qualité n’était pas au rendez-vous; chose assez frustrante donc. Neuvième piste de l’album, “Après Vous” sème une intrigue. A notre question sur son origine et le fait que ce titre soit en français, Gillan répond : “j’étais en tournée avec Rock Meets Classic, et Steve Lukather ainsi que les autres artistes sont venus sur scène pour chanter “Smoke On The Water”, le public s’est soudainement levé et s’est approché de la barrière. Il y avait une nana assez dénudée, vêtue de cuir, maquillée grossièrement avec ses grosses lèvres; elle voulait nous manger c’est certain. Steve devait commencer sur la chanson, et je lui ai dit “tu l’a vu en premier (rires)”. De plus, Ian explique que beaucoup d’expressions françaises sont utilisées outre-Manche, et la formule “Après Vous” en fait tout simplement partie; la parution des paroles nous aidera à faire le parallèle à cette histoire. Autre point abordé lors de ces questions/réponses, consiste en l’attachement du public français envers Deep Purple, qui ne cesse de croitre depuis de nombreuses années maintenant. Le groupe se produit de plus en plus en France et apprécie beaucoup les salles en province. Gillan précise à ce propos que “les salles provinciales, en France, sont les meilleures qu’il existe en Europe.” De quoi nous rassurer, nous Français qui adoront critiquer tout à tout va.

 

Les échanges prirent fin après une multitude de questions. De plus, que dire du plaisir de voir et de communiquer avec deux légendes du hard rock. Ian Gillan et Ian Paice auront naturellement joué le jeu, répondant ainsi à nos interrogations, mais toutes les zones d’ombre liées à “Now What?!” n’ont pas encore trouvé réponse et il faudra patienter la sortie du dit album, pour étudier de plus près la composition de leur dix-neuvième album studio.