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WE ARE AUGUSTINES @ Nouveau Casino (13/05/12)

Ce soir c’est soirée “Augustine” ! En première partie des folkeux de St Augustine, débarque le trio new-yorkais de We Are Augustines pour une date unique en France au Nouveau Casino. Né des cendres de Pela, groupe du chanteur Billy McCarthy et du bassiste Eric Sanderson, le clan vient faire la promo de son premier album “Rise Ye Sunken Ships”, sorti sous les éloges l’année dernière aux Etats-Unis et enfin disponible en France.


La faute au beau temps et aux terrasses ensoleillées, la salle est pratiquement vide en ce début de soirée alors que la sono diffuse un album des Beasties Boys. Mais comme par miracle, l’auditoire se densifie quand les We Are Augustines font leur entrée à 19h45 : “Hello we are Augustines from New York City !”. Les trois new-yorkais sont vêtus simplement : T-shirt un peu mou ou chemise à carreaux, et galurin à la Indiana Jones pour le chanteur Billy McCarthy. Imposant, il avance sa large silhouette jusqu’à son micro. Même carrure un peu virile, même mâchoire carrée : on pourrait trouver au chanteur une certaine ressemblance avec Brad Pitt. Aussitôt, ils démarrent sur les chapeaux de roue en envoyant “Ballad Of A Patient Man”, un morceau puissant et fiévreux. Le reste de la setlist est à l’avenant, solide mais toujours au bord de la rupture. Paradoxalement, l’ambiance est détendue, tous sont très souriants et le groupe plaisante entre les titres. McCarthy s’adresse souvent à son auditoire; il raconte entres autres qu’il y a longtemps, il jouait dans les rues alentours et qu’il était vraiment heureux de revenir jouer dans une vraie salle douze ans après. Le public est réceptif, il répond au chanteur, tape dans les mains et saute sur les titres les plus entraînants. Même le backliner (qui pourrait très bien être un membre du groupe) participe au spectacle et prend la guitare sur un titre; certes, ils fanfaronnent un peu mais sans rien céder à l’efficacité des chansons. Treize titres dans lesquels s’impose la voix écorchée et vibrante de McCarthy, avec une urgence qui pourrait rappeler celle de New Model Army ou pourquoi pas, Bruce Springsteen… Ils nous joueront aussi une “girly song” (“Barrel Of Leaves”), chanson au tempo lent où Eric Sanderson (basse) prendra le piano, et à l’issue de laquelle le loquace McCarthy proposera aux gens de faire l’amour (!). Mais ça ne sera que pour repartir de plus belle avec “Patton State Hospital”. Pendant plus d’une heure, le groupe assène son indie rock, un peu punk, un peu folk, et au final très proche de feu Pela.


Basse bien en avant, voix rugissante et flot musical ravageur, les trois de Philadelphie donnent tout ce qu’ils ont sur scène. Simples et sympas, ils méritent d’avancer encore un peu plus sur le chemin de la renommée !


Setlist :


Ballad Of A Patient Man
Philadelphia
Juarez
Gospel
Strange Days
Augustine
Barrel Of Leaves
Patton State Hospital
Book Of James
East Los Angeles
Headlong Into The Abyss
Rise Ye Sunken Ships
Chapel Song