Le temps semble se calmer un peu à Dour, l’occasion de profiter pleinement des derniers concerts et des dernières fricadelles. L’heure n’est pas encore au bilan mais ce qu’on peut déjà dire c’est que cette 23ème édition est de loin celle de tous les records, de toutes les découvertes mais aussi de toutes les ambiances !
Ambiance hardcore à la Cannibal Stage avec un groupe de Mons (ville limitrophe du festival), T.C.M.F.H (The Crazy Motherfuckers From Hell). Ce groupe bien connu des dourois a été une belle révélation à nos yeux et à ceux qui se sont déchaînés à base de two steps. Un super show en perspective. En espérant les croiser très vite ailleurs que dans le plat pays !
Ambiance cette fois-ci un peu plus lourde à la Petite Maison Dans La Prairie et RUSSIAN CIRCLES, cette formation américaine de post rock mélodique dontcertaines compos feraient penser à Baroness (invités dans cette même maison il y a un an) ou encore ces bons vieux Don Caballero, groupe fantastique dont nous sommes sans nouvelles depuis près de trois ans.
Même scène et atmosphère similaire lors du show des nippons post rock de BORIS. C’était hyper intense, le set était plus que carré, les gens étaient ravis et profitaient à 600% du concert. L’heure n’était pas aux sautillements ni aux moshpits mais on a quand eu droit à quelques slams et de bien beaux headbangs durant l’heure de concert. Plus proche de Neurosis que de Maximum The Hormone donc, Boris a eu le mérite d’avoir rendu baba chaque festivalier de La Petite Maison… C’est simple, les seules paroles sorties de leurs bouches étaient majoritairement constitués de “Oh putain, mais c’était trop bon !”… Comme vous dites, les amis, comme vous dites.
Toujours dans La Petite Maison, nous partons voir très rapidement KARMA TO BURN et on avoue avoir été désagréablement surpris, non pas par le son mais par la setlist. Faire du stoner comme personne, c’est une chose mais faire du copier-coller de ce qu’on a entendu au Hellfest, c’en est une autre. Pour la peine, on part voir PUBLIC ENEMY. La bande à Chuck D a été extrêmement efficace sur scène et a fait jumper les festivaliers malgré une boue plus que pernicieuse, toujours est-il que nous nous réjouissons d’entendre les bons vieux classiques du groupe. Mais faute de temps, nous ne resterons pas pour le final car il faut courir à la Cannibal Stage pour aller applaudir DAGOBA. Et nous sommes très en retard mais cela ne nous empêche pas de profiter tranquillement du concert avec une Aquarius à la main. Toujours aussi catchy sur scène, les Dagoba sont décidément les rois de la scène. Encore un concert qui restera dans les annales douroises !
On profite des dernières heurs du festival pour se restaurer, tout en essayer de ne pas glisser – en vain – et de s’installer confortablement pour assister au concert de PENDULUM. Les anglo-australiens ont été particulièrement excellents sur scène et ont littéralement mis le feu à la Last Arena, rassemblant encore plus de monde que pour Cypress Hill cette année et Faith No More en 2010. Pendant 90 minutes, on a eu droit aux “tubes” du groupe mais aussi à quelques remixes du célèbre “Voodoo People” des Prodigy. Rob Swire et Ben Verse ont été plus que chauds bouillants sur scène et quant au reste de l’équipée sauvage, ils ont tout simplement cartonnés. Le set était parfait, l’ambiance aussi car on pouvait voir de très loin malgré la pluie et la nuit noire que tout le monde jumpait dans la boue. Ça, c’est du pur esprit de festoche ! Quant au final du set avec “Watercolour”, c’était la cerise sur le gâteau ou comment ravir près de 150 000 festivaliers en même temps. Une vraie réussite et une parfaite conclusion pour ces quatre jours de fun, de concerts extraordinaires, de belles rencontres et de boue ! Rendez-vous les 12, 13, 14 et 15 juillet 2012 pour la 24ème édition du Festival de Dour ! Et comme on dit en Belgique, à tantôt !
Nous remercions le Dour Festival et tout ceux qui ont rendu possible cette fantastique 23ème édition. A l’année prochaine !
