La République de l’underground a de nouveau parlé. Moins d’un mois après avoir fait sensation avec son premier single “In The Name Of The Father”, le mystérieux groupe britannique PRESIDENT dégaine un second titre explosif, “Fearless”, et pousse encore plus loin son jeu d’ombres et de mystères. Une montée en puissance calculée, dopée par une communication millimétrée, une esthétique léchée… et une révélation faciale qui ne l’est peut-être pas tant !
Dans la lignée de son prédécesseur, “Fearless” se love dans un écrin de metal alternatif futuriste : riffs abrasifs, production clinique, et vocaux passés au vocoder qui semblent tout droit sortis d’un monde dystopique. PRESIDENT affirme ici une identité sonore bien à lui, à la croisée des chemins entre le rock industriel, le post-metal et l’electro rock, calibrée pour les grandes scènes et les fantasmes de masse.
Mais plus encore que la musique, c’est le clip accompagnant ce nouveau single qui attise toutes les spéculations. La vidéo, à l’esthétique dystopique et théâtrale, se conclut par une scène choc : la chute du masque du leader. Une image forte, symbolique, mais qui n’a fait qu’attiser le feu de la théorie.
Depuis ses débuts, les rumeurs vont bon train sur l’identité du chanteur. De nombreux fans pointent vers Charlie Simpson (Busted, Fightstar) comme le visage derrière PRESIDENT. Le timbre vocal, les connexions dans l’industrie, tout semble coller. Pourtant, la séquence finale du clip de “Fearless”, dévoilant un visage inconnu, a semé le doute. Est-ce réellement lui ? Ou une mise en scène savamment orchestrée ?
La toile s’emballe. Certains parlent de “fakeout“, d’autres y voient un acteur utilisé pour préserver le mystère, alimentant la théorie selon laquelle PRESIDENT serait un projet conceptuel, plus grand que la somme de ses membres, peut-être même connecté à Sleep Token – dont il partage le management et avec qui il partage aussi l’affiche du Download Festival.
Et justement, PRESIDENT s’apprête à franchir une nouvelle étape dans sa montée en puissance : le groupe donnera son tout premier concert le 15 juin prochain sur la Dogtooth Stage du prestigieux Download Festival à Donington Park. Une performance très attendue, d’autant plus intrigante que le groupe n’a pour l’instant sorti que deux titres. Le buzz est tel qu’une première date en tête d’affiche est déjà calée : rendez-vous le 30 juillet au Garage, à Londres, pour un “rally” qui s’annonce déjà électrique, avec le duo dark électro rock Zetra en première partie.
Tout, chez PRESIDENT, semble pensé pour alimenter une mythologie. Un ton solennel, des visuels codés, des prises de parole calibrées – comme ce communiqué énigmatique publié à la sortie du premier single :
“Quelque chose est en train de bouger. Un bruit grandissant, une onde à travers la république de l’underground. Nous avons appelé. Vous avez écouté. Votre curiosité, vos questions, vos discussions… Nous avons tout vu. Voici votre PRESIDENT. On se voit bientôt. Que Dieu vous garde.”
Et voilà bien le cœur du projet : au-delà de la musique, PRESIDENT construit une expérience, un monde parallèle où tout est possible, même l’impossible. L’identité de son leader ? Peut-être n’a-t-elle jamais eu vocation à être révélée. Peut-être est-elle multiple. Peut-être n’a-t-elle aucune importance.
Une chose est sûre : le mystère PRESIDENT ne fait que commencer.
