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VINTAGE TROUBLE @ Le Trianon (20/06/16)

Presqu’un an après la sortie du troisième album “1 Hopeful Rd.” et un passage au Trabendo en décembre dernier, Vintage Trouble était lundi en concert au Trianon à Paris. Au programme, un show détonant auquel on a assisté.

Peu avant 20h, le fond sonore du Trianon s’interrompt. Le chanteur de Vintage Trouble, Ty Taylor arrive sur scène pour présenter le groupe qui aura l’honneur de faire la première partie, SLYDIGS. Les quatre membres anglais sont originaires d’une petite ville voisine de Manchester. Les grosses boucles de ceintures et les lunettes rondes sont de sortie. La formation dégage une très bonne énergie. Du pur rock anglais comme on l’aime avec des riffs bien envoyés. A la fin du set, Nalle Colt, le guitariste de Vintage Trouble les rejoint sur scène pour une reprise du “Hey Joe” de Jimi Hendrix. Le groupe termine sa prestation et réussit à captiver la salle avec son dynamisme. Talent à suivre !

 

 

Vers 21h, la scène du Trianon appartient à VINTAGE TROUBLE. Des “Are you ready?” résonnent dans la salle suivi par un solo de guitare de Nalle Colt qui introduit “Run Like The River”. L’assemblée est surexcitée. Les fans, les “Troublemakers” comme le quatuor aime les appeler sont dans la salle et sont prêts à se déchaîner toute la soirée. Ty Taylor, toujours aussi charismatique, a déjà pris possession des lieux. Derrière lui, le guitariste Nalle Colt, le bassiste Rick Barrio Dill, et le batteur Richard Danielson. Les looks sont rétros et nous donnent l’impression d’avoir remonté le temps. Les applaudissements pleuvent sur Vintage Trouble. Le chanteur tape régulièrement dans les mains du public. Une proximité qu’il prouve à plusieurs reprises au cours de la soirée. Pendant “Strike Your Light”, le leader descend dans la fosse pendant que les musiciens attisent la foule.

 

 

Armé de fleurs à la poche de son costume, Ty Taylor prend aussi des allures de crooners. Il s’agenouille vers une femme au premier rang pour lui chanter “Nobody Told Me”. Il devient plus grave et habité lorsqu’il entonne “Another Man’s Words”. Tout le long du concert, il partage une voix impressionnante capable de nombreux écarts. Vintage Trouble nous fait découvrir deux nouvelles chansons mais pour ne décevoir personne, le combo se lance dans un medley de plusieurs de ses morceaux. Parmi eux, “Jezzebella”, “You Better Believe it” et son solo de guitare,” Angel City, California” et son rythme effréné ou encore “Gracefully” interprété avec une voix plus calme mais toujours aussi puissante avant de refaire sauter la foule sur “Total Strangers”.

 

 

La batterie se fait plus folle et la guitare s’électrise sur le tube “Blues Hand Me Down”. Une performance survoltée sur laquelle le showman fera un slam. Ty Taylor saute, danse, tournoie tout en poussant sa voix avec facilité. “This is a dance party, yeah?” lance-t-il à la foule. Il entraîne les bras des spectateurs de gauche à droite sur “Doin’ What You Were Doin’”. Dans un esprit d’échange, les membres invitent chaque personne de l’audience à dire bonjour à un inconnu dans la salle. Le frontman délivre un message de paix, d’amour et d’énergie positive tout en faisant référence aux drames et à la folie de ce monde. Sur cette note engagée, VT enchaîne avec “Not Alright By Me”. Pour ce morceau, le chanteur retourne à nouveau dans la fosse avant de monter au premier balcon tout en faisant résonner des “It’s not alright”. Le show continue, toujours plus dansant, plus rythmé. Vintage Trouble met le feu et fait se déhancher la salle sur le puissant “Pelvis Pusher”.

 

 

Après une très courte pause, Vintage Trouble est de retour sur scène. Pour ce rappel, les Californiens font choisir la chanson qu’ils vont interpréter à un membre de la salle. Ce sera leur reprise des Beatles, “With A Little Help From My Friends”. Une fois n’est pas coutume, Ty Taylor reprend un dernier bain de foule. Cette fois, il est suivi par les autres membres. Le quatuor termine le set en quittant la salle par la fosse dans une euphorie collective.

 

 

 

Vintage Trouble est réputé pour savoir mettre le feu à une salle. Avec des rythmes endiablés, le quatuor américain a fait danser tout le Trianon avec des chansons aux tonalités rhythm and blues, soul et rock. Ty Taylor a livré une performance digne des plus grands showmen. Le groupe était en communion avec son public dans une ambiance de folie.