Reports

VANS OFF THE WALL MUSIC NIGHTS – European Tour 2010

Ils sont un peu réglés comme des montres suisses et reviennent tous les ans. La dernière fois, on les avait vus à l’occasion de l’Eastpak Antidote Tour, et cette année c’est avec le Vans Off The Wall Tour qu’Anti-Flag revient en Europe, accompagnés de The Swellers et les anglais de Pulled Apart By Horses. Du 18 au 26 Octobre : 8 jours, 8 dates, mais pas seulement. En effet sur ce tour le groupe a décidé de permettre à leurs fans de les rencontrer en de multiples occasions. RockYourLife! était présent sur 4 de ces dates.

Tout commence sous le soleil et la chaleur de Barcelone à quelques rues de la plage. De retour d’un repas vegan partagé avec les fans dans le cœur de la ville, et après un “One Trillion Dollars” interprété par Justin monté sur une chaise dudit restaurant, le groupe viendra lancer un Razzmatazz rempli au trois quart dans de furieux pogos et circle pit, au son des meilleurs titres, nouveaux comme anciens.

La setlist est en effet de taille à satisfaire les fans même les plus pointilleux, car on y retrouve notament “Outbreak”, “This Machine Kills Fascists”, “Project For A New American Century”, “A New Kind Of Army”, “Mind The GATT”, “Modern Rome”, “Drink, Drank, Punk” ou encore “Fuck Police Brutality” qui dynamiseront encore plus les fosses de Barcelone, Milan et Zürich. Car oui, la setlist était la même sur ces trois dates mais vu ce qu’elle contient, on ne va pas faire la fine bouche. Sur scène, les gars sont égaux à eux même. Ça bouge, ça saute dans tous les sens tout en enchainant des lignes de basse à faire pleurer ou des riffs bien ravageurs. Chris #2 (basse) viendra aussi régulièrement hurler au dessus de la fosse avant de se jeter dedans, ce qui compense un peu la sempiternelle sobriété du jeu de scène de son homonyme, Chris Head (guitare).

A Milan, le groupe prendra l’excuse de jouer à Guitar Hero dans un Vans Store à l’autre bout de la ville pour rencontrer leurs fans et parler longuement avec la trentaine de personnes présente, l’occasion aussi de poser pour des photos souvenir et signer des posters prévus pour l’occasion. A Zürich, c’est une partie de football qui restera dans les mémoires (c’est pas tous les jours que l’on voit #2 s’éclater par terre à cause d’un vilain tacle de Justin (chant), ou encore remonter tout le terrain en courant avec le maillot sur la tête) qui sera organisée une fois encore dans une bonne humeur totale. Et enfin pour ceux qui se posaient la question, je me dois de dire que Pat Thetic (batterie) semble être plus nul que moi à Guitar Hero (et c’est pas peu dire). Le meeting finira cette fois plus tôt qu’à Barcelone, ce qui me permettra de pouvoir découvrir les premières partie sur ce tour.

Pulled Apart By Horses sera la très bonne surprise, bien que ne collant pas tout à fait avec l’affiche clairement punk. Les anglais distillent un rock hardcore difficilement définissable mais clairement sympathique à entendre aussi bien en live qu’en version studio. Un raccourci facile serait de dire que ce groupe est un peu un Every Time I Die à l’anglaise mais les cantonner à ça ne serait pas juste puisqu’ils possèdent vraiment une identité propre, alors je vous conseille plutôt d’aller les voir déverser leur énergie (et leurs bières) en live, ou au moins sur leur MySpace. The Swellers quant à eux viendront aussi dignement réchauffer les pits européens avec leur pop-punk vitaminée. Les américains nous ferons passer un bon moment, bien qu’étant un peu trop mélodiques et pas assez rentre-dedans à mon goût sur la plupart des chansons.

Si les shows de Barcelone, Milan et Zürich se ressemblent pas mal, il faut tout de même noter que ce sont les vigils de Milan qui auront eu le plus à faire. En effet seul des barrières de sécurités basiques ont été posées devant la scène et quand on commence une setlist avec “Die For The Government”, forcément, ça tourne très très vite au carnage et j’admire le professionnalisme et la patience avec laquelle les deux gars devant ont tenu et repoussé la barrière et rattrapé les slammeurs, contribuant ainsi à faire de ce concert le meilleur des 4 auxquels j’ai eu la chance d’assister.

A Paris, nous aurons la chance de voir les balances et en totale exclusivité une partie des White Wives (side project de Chris #2 et Chris Head, entre autres) reprendre “Where Is My Mind” sur ma demande, avant de nous diriger vers le Vans Store de Bastille pour une session acoustique assurée par le bassiste, Justin ayant des problèmes de voix depuis quelques jours.

C’est d’ailleurs certainement à cause de ces problèmes de voix que la setlist se révèlera différente de celle des autres shows, mais tout aussi plaisante si l’on en juge par les pogos et circles pits effrénés qui auront lieu dans la petite et traitresse fosse du Trabendo (car oui, ne pas voir arriver la marche quand on est dans un circle, ça fait mal). L’ambiance sera au rendez-vous dès que les premières notes de “War Sucks, Let’s Party” et ce jusqu’à la fin. Le Trabendo chantera en chœur le poing levé tout au long d’un set dynamique bien qu’un peu court, puis c’est l’heure de la traditionnelle “Power To The Peaceful” pour laquelle Pat descendra la batterie dans la fosse pour jouer. Le groupe quitte la scène quelques minutes avant de revenir parler un peu avec les fans restant.

Malgré une énergie toujours présente sur scène et la présence de titres qui sèmeront une anarchie plus qu’absolue dans les fosses, il est clair qu’Anti Flag va devoir sortir un très bon successeur à “The People Or The Gun” pour pouvoir revenir en Europe dans des salles de même envergure. Si l’enthousiasme a toujours été présent du coté du public comme du groupe, les salles n’étaient clairement pas pleines, surtout en début de soirée où les groupes locaux ouvraient devant une petite centaine de personne. Désormais de retour dans leur Pennsylvanie natale, il va falloir plancher sur une nouvelle bombe digne de “For Blood And Empire” pour sortir définitivement de l’ombre de “The Bright Lights of America”. Une chose est sûre, quoi qu’il arrive et dans n’importe quelle salle que ce soit, on sera là.

Je tiens à remercier tout ceux qui ont fait de cette partie de tournée un moment exceptionnel pour moi : Anti-Flag bien évidement, Jesse, Alex, Alexis, Eduardo, Vans France et Vans Espagne, Kaitlyn, François, Aurélie et Bring The Noise, The Swellers, Pulled Apart By Horses et toutes les rencontres faites au fil de ce tour. A l’année prochaine 😉

Anthony Bé
Fondateur - Rédacteur en chef du webzine RockUrLife