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TRANS-SIBERIAN ORCHESTRA @ Olympia (14/01/14)

Egalement connu sous le nom de TSO, ce super projet fut créé par Paul O’Neil, connu pour avoir officié sous les couleurs de Savatage, parcoure le monde entier afin de présenter des compositions opéra-rock destinés aux grandes arènes et au plus grand public. Le TSO avait donc donné rendez-vous au public français pour une date exclusive à l’Olympia !

Autant dire qu’il y aura beaucoup à raconter autour de cette date du TRANS-SIBERIAN ORCHESTRA, par où commencer ? Tout d’abord, on ne peut que se réjouir de voir arriver un tel “groupe” en Europe, et plus particulièrement en France, car à force de remplir des arènes entières outre-Atlantique, nous voulions également avoir la chance d’assister, de nos propres yeux, à leur représentation. Cette tournée européenne tombe donc à pic et beaucoup seront intéressés. Néanmoins, plusieurs éléments vont quelque peu bloquer les fans et les curieux : premièrement, le prix assez élevé, or en prenant compte de l’installation et du fait que ce n’est pas une formatiob traditionnelle avec quatre ou cinq membres, cela prend sens; deuxièmement, la salle dans laquelle se déroule le show, ici l’Olympia : sachant que le TSO investit d’immenses arènes, les voir à l’Olympia peut à la fois être intimiste, mais cela effacera partiellement le “gros show à l’américaine” auquel le public veut assister, ce qui rejoint ainsi le troisièmement : la configuration scénique, du set qui sera présenté. Malheureusement pour nous, Paris n’aura pas le droit à la totale; pas de pyrotechnie (Olympia oblige) et éléments scéniques absents en raison de la taille de la scène, il manque donc d’importants atouts. Tout cela aura malheureusement influencé la billetterie et les très nombreuses invitations offertes via les concours, voilà pourquoi la file d’attente “invités” était aussi imposante et plus longue encore que celle des entrées payantes, assez ahurissant. Quoiqu’il en soit, c’est un Olympia plutôt bien garni qui va accueillir le TSO, malgré quelques places vides. 20h30 passé, les machines à fumée se mettent route, annonçant le début imminent du concert. Quelques minutes plus tard, les lumières s’éteignent et le show peut enfin commencer. Le programme est long et nous voilà parti pour plus de deux heures de concert. Une bonne partie du show sera axée autour des titres de “Beethoven’s Last Night”, sorti en 2000. Cet œuvre, fictive, traite de la dernière journée de Beethoven en proie au diable qui essaie de s’emparer de son âme. A l’époque, cet album était le premier à ne traiter d’aucunes thématiques liées à Noël; sujet omniprésent dans la musique du TSO. Suite à “Time And Distance” et “Winter Palace”, les reprises de Savatage sont arrivées au compte-goutte avec tout d’abord “This Is The Time” suivi rapidement de “Handful Of Rain” et “Gutter Ballet”, lors des sept premiers morceaux joués. Autant dire que ces titres ont, tout au long de la représentation, rencontré un fort grand succès auprès de l’autitoire et en particulier les fans affirmés de Savatage. Quant aux restes du show, la première chose qui frappe, vis à vis d’un concert traditionnel, est la balance des divers instruments. Tous les instruments étaient calés à la virgule près, tous étaient distinguables, un point très important pour ce type d’événement musical et l’acoustique de l’Olympia y a, également, grandement aidé. Quelques interludes classiques se sont intercalés ici et là tels que “Mozart/Figaro” ou bien “Carmina Burana” mais également “A Last Illusion” en fin de set, pour un rendu pas toujours au top; d’autres versions hard/classique étaient mieux orchestrées et plus vives. L’histoire défile, le rythme monte et redescend, de quoi parfois déconcentrer l’auditoire, trouvant cela un peu longuet, mais les morceaux plus burnés que sont “The Mountain” ou “Beethoven” redynamiseront l’audience. Côté visuel, bon nombre d’effets et de lights sont de rigueur, mais ceux-ci ne sont pas complets, et le manque de l’écran géant, en fond, manque grandement pour apporter encore davantage d’intensité visuelle, fort dommage. La narration, même succincte, apporte un brin de magie, tel un conte raconté à des enfants (pour la plupart des adultes ici). Côté public, les réactions sont diverses. La plupart aura adoré l’ensemble du show, malgré quelques longueurs, d’autres n’auront pas appréciés la totalité du show et certains, malheureusement, auront quittés la salle en cours de route; parfois même en n’ayant aucun respect pour les autres spectateurs, les dérangeant et se croyant tout permis (n’est-ce pas ceux qui étaient au balcon gauche ?!). Néanmoins, comme tout show, certains sont plus déçus que d’autres, et on ne peut que respecter l’avis de chacun. Enfin, parlons également de la performance des divers musiciens et vocalistes, qui furent les artisans de cette représentation, ainsi, saluons les performances de Chris Caffery (guitare), Al Pitrelli (guitare, directeur artistique), Johnny Lee Middleton (basse), Jeff Plate (batterie), Asha Mevlana (violon), Vitalij Kuprij (claviers), Mee Eun Kim (claviers), Bryan Hicks (narrateur), Jeff Scott Soto (chant), Chloe Lowery (chant), Kayla Reeves (chant), Autumn Guzzardi (chant), Natalya Piette (chant), Rob Evan (chant), Nathan James (chant), Robin Borneman (chant), Erika Jerry (chant), Andrew Ross (chant/guitare) et Paul O’Neill (guitare). “Christmas Eve (Sarajevo 12/24)” de Savatage viendra conclure en légèreté, cette charmante soirée.

 

 

Le Trans-Siberian Orchestra à Paris, à l’Olympia : check. Cependant, le concert n’aura pas attiré les foules, ce qui est fort dommageable, et lorsqu’on sait que le TSO peut remplir des arènes de 20.000 personnes et plus, français que nous sommes, sommes assez ridicule face à cet événement grand public. Mais la France saisit-elle vraiment le projet que présente cet ensemble musical ? A vrai dire, pas vraiment. Aurons-nous la chance de les revoir sur nos terres un jour ? Seul l’avenir nous le dira… 2014 débute musicalement et cette nouvelle année nous réservera bien des surprises.

Setlist :

Time And Distance        
Winter Palace        
This Is The Time (1990)       
Christmas Jam
Handful Of Rain
A Last Illusion
Gutter Ballet
Misery
Mephistopheles’ Return        
Mozart/Figaro      
Sparks
The Hourglass
Someday
Child Unseen
Believe
Wish Liszt (Toy Shop Madness)
After The Fall
Wizards In Winter
Dreams Of Fireflies (On A Christmas Night)
Carmina Burana
Epiphany
The Mountain
Piano Solo
God Save The Queen
Beethoven
Requiem (The Fifth)
Christmas Eve (Sarajevo 12/24)