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“THROUGH THE NEVER” + THE FOUR HORSEMEN @ Divan Du Monde (31/01/14)

A l’occasion de la sortie en DVD de “Through The Never” le 10 février, le Divan Du Monde se fait l’écrin d’une soirée placée sous le signe de Metallica. Au programme ce soir : un concert du tribute band The Four Horsemen suivi de James, Lars, Kirk, et Rob en personne, mais sur grand écran. L’aubaine idéale pour voir ou revoir entre fans ce gigantesque show des Mets. D’ailleurs les Metalheads ont été nombreux à répondre à l’appel car la soirée affiche complet.

Il est 19h30 et la file des fans de Metallica s’étend encore loin dans la Rue des Martyrs lorsque retentit la célèbre intro western (“The Ecstasy Of Gold” d’Ennio Morricone). Le backdrop est clair : “Four Horsemen covering all your favorites”, ce qu’ils feront avec la complicité d’un parterre d’aficionados. Une sorte de soirée hommage conviviale où la bande de François égraine les hymnes de la bande de James. Cheveux longs et t-shirts Metallica, avec onze ans d’existence au compteur, leur show est rodé. Sans singer leurs idoles, ils s’amusent à faire participer les fans -certes plus souvent que ne le feraient les auteurs des morceaux-, et le concert prend des allures de soirée entres potes. L’ambiance monte d’un cran pour “Master Of Puppets”, puis s’enchainent les titres cultes, épiques et élaborés, dont les vrais Four Horsemen ont le secret. Parfois, les cavaliers parisiens s’aident de bandes comme pour l’intro de “Wherever I May Roam” mais cela ne suffit pas à rendre la puissance d’attaque du gang de base. Difficile pour un avion de tourisme de retrouver le feu d’un avion de chasse ! Une prestation bien sympathique néanmoins.

Une heure trente de tubes incontournables et plutôt bien exécutés, mêlés de quelques morceaux un peu plus rares comme “Leper Messiah” (extrait aussi de “Master Of Puppets”). Une dernière photo devant la salle pleine et il est déjà l’heure du tirage au sort de la tombola. Parmi les lots, des affiches signées “à la main” sont à remporter et une jeune-fille repartira même avec une guitare.

Sans perdre une minute, l’écran blanc descend et chacun reste en place pour “Through The Never” que nous avions déjà vu en avant-première avant notre rencontre avec Lars Ulrich et Kirk Hammett en octobre dernier. Capté en 2012 au stade Rogers Arena à Vancouver au Canada avec un public manifestement casté, le film est avant tout un live, tourné avec un grand luxe de moyens. Très pro, parfaitement huilée, la grosse machine Metallica est en marche et rien ne pourra l’arrêter. Une mise en scène de Nimrod Antal (“Predators”) grandiose, autant que les effets scéniques qui émaillent les titres (retours en forme de cercueils, statue de Justice montée puis détruite, chaise électrique…), jusqu’à l’effet final repris de la tournée “Load” (1996). Le tout filmé comme si nous étions avec eux sur la scène centrale en forme d’araignée de soixante mètres de long. Pour le reste, le concert est entremêlé d’une sorte de clip géant, avec quelques Interactions entre le subplot et le live. L’histoire démarre avec une intro pleine d’humour et très prometteuse, avant de prendre la direction d’une sorte de jeu vidéo aussi violent qu’onirique : dans un décor post apocalyptique digne de “Terminator”, un jeune coursier devra en passer par diverses embuches pour trouver et rapporter au groupe un mystérieux sac de cuir…

Il aurait été dommage de manquer une soirée aussi sympathique et conviviale que forte en décibels !