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THE OFFSPRING @ Accor Arena (25/05/23)

L’Accor Arena affiche complet pour recevoir les vétérans du punk rock californien. Une belle longévité pour The Offspring qui, avec une certaine discrétion, continue de galvaniser les foules avec des tubes toujours efficaces. La tournée Let The Bad Times Roll arrivera-t-elle à convaincre le public parisien ?

Le son de la relève

Premier groupe à monter sur scène, TRASH BOAT se montre très efficace en live. Grosse énergie, gros son et gros riffs, une formule parfaite pour démarrer la soirée. Le quintette britannique envoie sa reprise de “Given Up” de Linkin Park devant un public bien motivé. C’est ensuite au tour de FOUR YEAR STRONG de poursuivre le tour de chauffe. Le son se durcit un peu avec leur mélange de pop punk et hardcore soutenu par la complémentarité des deux chanteurs. C’est au tour de Green Day d’être repris le temps de deux morceaux : “Brain Stew” et “Jaded”. Il faut néanmoins attendre vingt minutes de set pour que la foule commence à se mouvoir frénétiquement. Un premier pogo éclate, le groupe demande un wall of death et le concert est véritablement lancé. Mission réussie pour ces deux groupes qui ont assuré le show.

Le retour du rouleau compresseur

Quelle plus belle manière que de commencer un concert de THE OFFSPRING qu’avec “Come Out And Play” ? Le tube issu de Smash (1994) donne le ton et anime la salle. Le public se déchaîne sur le refrain avant que “All I Want” vienne mettre tout le monde d’accord. Pas de doute, l’Accor Arena est prête à en découdre. Derrière ses fûts, le nouveau batteur est explosif. Le groupe semble en pleine forme et les morceaux s’enchaînent dans un fondu sans pause. Les fans donnent de la voix pour faire les chœurs de “Starring At The Sun”, les Américains en profitent pour faire monter la sauce en prolongeant le break.

La fosse se transforme en un joyeux bordel sur “Genocide”, des pogos, des circle pits. Qui aurait cru que The Offspring pouvait encore provoquer tant d’engouement ? Avec sa setlist composée à 100% de hits, la formation balaie tout sur son passage. Le premier court moment de répit arrive avec l’intro de “Hammerhead”. Les musiciens s’amusent sur le break du morceau en utilisant une boule qui leur permet de créer des effets sonores étranges. “Bad Habit” s’offre une mise en scène travaillée, chaque membre entre dans la lumière tour à tour et joue sur une ambiance dérangeante à souhait. Comme à leur habitude, avant d’entamer la meilleure partie du morceau, The Offspring s’adresse à son auditoire pour le chauffer.

Un public survolté

L’Accor Arena se prête volontiers au jeu. Les gens chantent, tapent des mains et obéissent à toutes les injonctions de Dexter et Noodles, avant de s’époumoner sur les insultes de “Bad Habit”. C’est une démonstration de bonheur partagé de part et d’autre de la scène. Au moment le plus intense du set, le groupe lance le Noodles Show. Le guitariste fondateur prend le devant de la scène, jouant le début de “Iron Man” puis racontant son parcours de musicien à travers des intros de morceaux qu’il aime. Bien qu’il assure le spectacle avec des boucles sonores et des effets visuels, cette session casse un peu le rythme du concert. Pourtant, l’assemblée semble apprécier et continue d’encourager l’artiste.


Le groupe au complet revient pour reprendre “Blitzkrieg Bop” avant d’envoyer l’excellent “Gotta Get Away”. C’est ensuite l’heure de la séquence émotion, devenue elle aussi un classique des concerts de The Offspring. Dexter se met au piano pour interpréter “Gone Away”. Le titre, réenregistré pendant le COVID, prend un autre sens ces derniers temps. L’Accor Arena brille de mille lumières qui font leur petit effet. Le spectacle reprend des allures de grande fête avec “Why Don’t You Get A Job?” et son lâcher de ballons. Avec “Pretty Fly (For A White Guy)”, c’est le délire total. Des marionnettes animées par de l’air plantent un décor à l’image du clip. Dans la salle, tout le public danse et saute dans tous les sens. Des premiers rangs au fin fond de l’Arena, personne ne résiste à l’attrait du morceau.

The Kids Are Alright

L’ambiance peut-elle encore monter d’un cran ? C’est chose faite avec l’apparition de plusieurs pogos et circle pits sur “The Kids Aren’t Alright”. Un concert complètement fou ! Évidemment, la foule en veut toujours plus et le quatuor revient pour un final lancé par “You’re Gonna Go Far, Kid”. Une pluie de confettis s’abat sur la fosse. The Offspring savoure ce succès retrouvé et prend un peu de temps pour présenter chacun des membres. Un petit coup de projecteur sur les accomplissements du leader Dexter Holland qui a récemment obtenu son doctorat en microbiologie, contribué à la recherche sur le sida, en plus de savoir piloter son jet privé et d’avoir monté son entreprise de sauce piquante ! Les adieux se font avec “Self Esteem” et le groupe quitte un public heureux de sa soirée.

The Offspring a enflammé l’Accor Arena avec un set bien rodé, une avalanche de tubes et une énergie retrouvée.

The Offspring Setlist Accor Arena, Paris, France 2023, Let the Bad Times Roll Tour

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Marion Dupont
Engagée dans la lutte contre le changement climatique le jour, passionnée de Rock et de Metal le soir !