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THE LEMON TWIGS @ Elysée Montmartre (31/03/17)

The Lemon Twigs, la jeune révélation pop-rock-psyché new-yorkaise, venue défendre “Do Hollywood” à l’Elysée Montmartre, a offert une performance incroyable à son public parisien, dévoilant même de nouveaux morceaux. Un concert qui restera indubitablement dans les annales.

L’Elysee Montmartre n’est pas encore très remplie lorsque LO MOON monte sur scène. Le quatuor multiinstrumentiste, originaire de Los Angeles, embarque l’assistance pour plus de quarante minutes d’électro pop rock plaisantes. Rien de transcendant mais un réel enthousiasme de la part des musiciens qui installent une ambiance toute particulière avec des titres parfois planants.

 

 

Lorsque le set tant attendu débute, la salle est comble et impatiente mais peut-être loin de s’imaginer ce qui va suivre. Après avoir reçu un accueil très chaleureux, les jeunes New-Yorkais de THE LEMON TWIGS débutent leur set par la délicieuse “I Wanna Prove To You”. Ambiance Beach Boys.

Michael D’Addario, à la batterie pour les six premiers morceaux, arbore une combinaison léopard ouverte jusqu’au nombril et déploie une énergie communicative, faisant voler ses baguettes à tout va. Son frère, Brian, au chant et à la guitare pour la première partie du set sautille d’un bout à l’autre de la scène dans une tenue 70’s, veste à carreau sur col roulé jaune. Ils sont accompagnés à la basse par la discrète mais appliquée Megan Zeankowski et au clavier par le talentueux Danny Ayala qui partagera le micro avec Michael sur “How Lucky Am I?”. La communication est au beau fixe entre les musiciens et ils s’adressent à leur public en ébullition de manière très spontanée à plusieurs reprises, Michael serrant même les mains des premiers rangs. Ce dernier est le plus impressionnant sur scène. Au micro et à la guitare à partir du milieu de set, il semble habité par la musique. Le jeune homme de dix-huit ans se meut comme un serpent en torturant sa guitare, faisant varier la puissance, le rythme et le timbre de sa voix notamment sur “A Great Snake”, multipliant les grands écarts en sautant simultanément dans les airs et les mimiques à la Mick Jagger. Une bête de scène est née. L’assemblée est entraînée par la bonne humeur communicative et n’hésite pas à danser au rythme des “Haroomata” et autres “These Words”.

 

 

Toutes ces compositions psyché aux multiples références 60’s et 70’s (The Beatles, The Beach Boys, Wings, Ramones, Supertramp) et aux tempos variés sonnent plutôt calmes et douces sur l’album mais en live, elles se dotent d’un côté bien plus rock, les guitares sont plus énervées, le chant plus varié encore et la rythmique plus appuyée, ce qui donne un show étonnement très énergique. En plus des délicieuses chansons du premier effort studio, produit par Jonathan Rado (Foxygen), les frères D’Addario interprètent de nouveaux morceaux dans la lignée de “Do Hollywood” : “Why Didn’t You Say That”, “Night Song” et “So Fine” qui seront présents sur un EP à paraître cet été et “The Queen Of My School”, qui sera présente sur le prochain opus, que les membres “enregistreront en mai”, confient-ils à leur public. “Love Stepped Out”, “écrite par [leur] père Ronnie en 1976 dans son appartement new-yorkais”, se révèle une surprise touchante.

 

 

Côté reprises, “All Of The Time” d’Alex Chilton avec Danny à la guitare mais surtout “The End”, issu du “Abbey Road” (1969) de The Beatles, pour laquelle ils invitent leur tour manager Andrew à la batterie. “On fait une expérience”, précise Brian. Et quelle expérience ! Le tour manager se débrouille très bien et les Lemon Twigs s’amusent beaucoup avec cette cover tandis que l’audience est aux anges.

 

 

The Lemon Twigs clôture ce concert éblouissant de près d’une heure et demie avec “The Queen Of My School”, Michael grattant sa guitare allongé sur le sol, dans une ultime démonstration passionnée.

 

 

 

En quittant à contrecoeur la salle parisienne, le public, impressionné par la performance, ne tarit pas d’éloges sur les jeunes prodiges. Tout simplement brillant !

Setlist :

I Wanna Prove To You
Haroomata
Why Didn’t You Say That
Frank
Love Stepped Out
These Words
How Lucky Am I?
Night Song
Baby, Baby
All Of The Time
As Long As We’re Together
So Fine
A Great Snake
—-
The End
The Queen Of My School