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THE LAZYS @ Backstage By The Mill (06/03/19)

Dans le cadre de sa tournée européenne, The Lazys a investi le Backstage By The Mill mercredi dernier. Un tout premier passage en France remarqué et un show bien rock n’roll comme on les aime.

La salle est encore presque vide lorsque WRØNG ouvre le bal à 19h45. Le groupe de grunge est originaire de Paris “pas très loin et de Montreuil” comme le répétera à plusieurs reprises le chanteur. Celui-ci demande à la foule (ou du moins la vingtaine de personnes présentes) de se rapprocher de la scène, avec plus ou moins de succès. Les Parisiens ne se dégonflent pas pour autant et continuent le set.


Passons à FULL THROTTLE BABY. L’audience est toujours aussi clairsemée dans la salle alors que de l’autre côté de la porte, une horde de supporters afflue pour supporter le PSG qui joue contre Manchester ce soir-là. Heureusement, la bande va réussir à réveiller la foule en un rien de temps. “Bonjour Strasbourg”, lance Julien Dottel en montant sur scène. Le quintette francilien nous crache au visage un son punk hard rock bien bagarreur. Joueurs, les membres semblent bien heureux d’être présents ce soir. Le chanteur part pogoter dans la salle qui s’est maintenant remplie. Le temps de se rouler par terre une dernière fois et il est déjà l’heure de s’en aller. “Salut bande de salauds”, déclare Dottel avant de disposer.


Il est maintenant l’heure d’accueillir le duo THE STANDSTILLS qui suit The Lazys sur toute la tournée européenne. Ce duo mixte est originaire de l’Ontario au Canada. Installés côté cour sur cette modeste scène, Jonny Fox et Renee Couture, respectivement au chant et à la batterie, (formation intéressante qui sera sans rappeler The White Stripes) démarre le set.

Quatre ans après la sortie de son premier EP “From The Devil’s Porch”, The Standstills prépare un premier album qui devrait voir le jour prochainement. Pour leur première venue dans la capitale, les Canadiens proposent un son un poil rock psyché, “comme si Clint Eastwood avait un son”, déclare la jeune batteuse. Girl power oblige, on se réjouit de voir une jolie jeune femme maltraiter ses fûts comme elle le fait sur scène. D’ailleurs, elle vole presque la vedette à son compagnon, qui se fait plutôt discret.


Place à la tête d’affiche de cette soirée, les Australiens THE LAZYS. En quelques années, le groupe a accompli un sacré chemin ! De la tournée des petits bars au pays des kangourous à l’enregistrement de leur album “Tropical Hazards” en collaboration avec Ian D’Sa de Billy Talent, il n’y avait en fait qu’un pas. Partis à la conquête du Canada où ils se sont d’ailleurs installés, leur rock énergique et survolté a tout pour séduire. La preuve en est, encore inconnus du public français jusqu’à ce soir, le groupe arrive en quelques secondes à dévergonder l’assemblée qui était pour le moins très sage jusque là. La recette : du rock australien bien bruyant, des musiciens charismatiques qui s’éclatent entre eux et un chanteur à la voix enflammée avec une présence fulgurante.


Les titres extraits du dernier album comme le défiant “Louder Than Youth” ou “Half Mast Blues”, qui nous ramènent sur les traces du classic rock, s’alternent avec “Howling Woman” ou “All Fired Up”, des morceaux tout aussi efficaces tirés du précédent album, éponyme. La folie est à son comble dans la salle lorsque le frontman Leon Harrison sort une torche pour éclairer le guitariste Matty Morris… qui se retrouve perché au bar de la salle pour exécuter le solo de “Nothing But Trouble” ! Des ennuis en veux-tu en voilà, des demoiselles complètement surexcitées en profitent pour se caresser dans les premiers rangs. Si c’est pas beau le rock !


Le tout premier passage de The Lazys en France ne sera pas passé inaperçu ce soir. Que ceux qui ont raté ce moment se rassurent : les Australiens seront de retour dans l’Hexagone lors du Motocultor cet été !