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THE KILLS @ Olympia (18/10/16)

2016 marque le retour des Kills avec leur cinquième album “Ash & Ice”, paru le 3 juin. Après un concert à La Cigale en mai dernier, le duo était de retour à Paris pour deux dates à l’Olympia, les 18 et 19 octobre. On y était.

La première partie est confiée à GEORGIA, jeune artiste britannique qui place la batterie au centre de ses compositions. Sur scène, une musicienne l’accompagne aux claviers et à la voix. A peine installée derrière son kit, la chanteuse pousse des cris stridents pour introduire sa première chanson. On découvre une jolie voix sur des mélodies pop/rock ponctuées de touches électro. Des rythmes brutaux se mêlent aux ambiances aériennes. Elle rejoint le micro central à deux reprises pour des morceaux plus lents mettant en valeur sa voix. Mais c’est à la batterie qu’elle motive le plus la foule. Ses cris trouvent un écho dans la salle. Le public de l’Olympia applaudit une artiste dynamique proposant un son brut et parfois plus lumineux avec une batterie en fil rouge.

 

 

Vers 21h10, les lumières s’éteignent. On n’aperçoit plus que les images de volcans qui tapissent le fond de la scène. C’est dans une salle comble que THE KILLS fait son entrée fracassante sur “Heart Of A Dog”. Alison Mosshart, blonde platine, est vêtue de cuir et d’une chemise à étoiles. Jamie Hince, en chemise et veste aux manches relevées, n’a pas négligé la cravate tout en gardant un look très rock. Sur scène, ils sont accompagnés de deux musiciens, l’un à la batterie, l’autre à la basse et au synthé. Dès le début, le son du groupe détonne.

 

 

Les échanges guitare/voix explosent sur “U.R.A. Fever”. L’audience s’exalte sous les riffs endiablés. Les Kills sont deux parfaites icônes du rock. Comme à son habitude, Jamie Hince porte et utilise sa guitare comme une arme. Alison Mosshart forme des cercles en marchant sur scène comme un animal en cage avant de laisser son corps s’habiter des sonorités du guitariste. La chanteuse monte sa voix avec facilité pendant “Impossible Tracks”. Elle prend une guitare à plusieurs reprises au cours de la soirée et notamment sur “Kissy Kissy”, pour accompagner Jamie Hince. Leur énergie sauvage et leur complicité sont intactes.

 

 

Les Kills intègrent les morceaux du dernier album “Ash & Ice” avec le retentissant “Let It Drop”, le refrain explosif de “Whirling Eye” ou en jouant avec les rythmes sur “Hard Habit To Break”. Mais les anciennes chansons ne sont pas délaissées pour autant.

 

 

Les voix se complètent et se mélangent sur “Baby Says”. L’ambiance du concert est électrisante. Jamie Hince joue avec l’assemblée. Il l’attise à coups de gestes saccadés avec sa guitare. Une vraie fougue se dégage du duo devant une foule qui en redemande. La salle exulte sur “Doing It To Death” devant une formation complètement habitée par sa musique. The Kills est une machine infernale et inarrêtable qui poursuit le concert avec la brutalité de “Dead Road 7” reprise en cœur par l’audience et “Tape Song”. La fosse de l’Olympia se lâche.

 

 

Sur “Pots And Pans”, Alison Mosshart ajoute plus de poigne à la chanson en se plaçant aux percussions. Sans transition, le rock de “Monkey 23” résonne dans la salle. Le son est brut. La virtuosité de Jamie Hince avec sa guitare n’est plus à démontrer. Il varie la puissance des riffs et ira jusqu’à jouer avec le pied du micro.

 

 

Quelques minutes d’attente et Alison Mosshart est de retour pour le rappel. Seule sur scène avec une guitare sèche, elle interprète avec beaucoup d’émotion “That Love”. Sa voix est parfaitement mise en valeur. Pour “The Last Goodbye”, Jamie Hince est de retour mais plus effacé au fond de la scène avant que la chanteuse ne le rejoigne pour un moment de complicité évidente. La cadence infernale reprend ensuite avec “Siberian Nights” et “Love Is A Deserter” où Jamie Hince fait rugir sa guitare. Le show se termine sur “Sour Cherry” de manière déjantée avant de terminer en accolade avec leurs musiciens.

 

 

Jamie Hince et Alison Mosshart ont offert du pur concentré de Kills au public de l’Olympia. Le choix des morceaux était varié, bien amené. Les deux inséparables ont prouvé encore une fois leur parfaite osmose et leur magnétisme avec des titres explosifs dans une ambiance plus rock que jamais.

Setlist :

Heart Of A Dog
U.R.A. Fever
Kissy Kissy
Hard Habit To Break
Impossible Tracks
Black Balloon
Doing It To Death
Baby Says
Dead Road 7
Tape Song
Echo Home
Let It Drop
Whirling Eye
Pots And Pans
Monkey 23
—-
That Love
The Last Goodbye
Siberian Nights
Love Is A Deserter
Sour Cherry