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THE FAIM @ Le Trabendo (07/06/22)

Les Australiens de The Faim font un petit détour dans leur tournée européenne par la France et le Trabendo.

Ce n’est pas une mais deux premières parties qui jouent ce soir dans la salle de La Villette.

RedHook

REDHOOK ouvre les hostilités des 19h30. La fosse compacte réserve un accueil chaleureux à la formation australienne. Avec son énergie débordante et son punk rock/pop punk teinté d’électronique, en deux petites chansons les Aussie parviennent à emballer l’audience.

Mais sous son ambiance joviale et dynamique, le groupe aborde des sujets sérieux comme ce sera le cas avec “Jaberwocky”, écrit par sa chanteuse après une expérience d’agression sexuelle.

L’ambiance, malgré tout, ne retombe pas et la demi heure passe à vitesse grand V pour tout le monde.
L’arrivée de deux saxophonistes nous confirme dans les influences comme Don Broco ou Against The Current et achève de faire danser (et pogoter) l’intégralité de la fosse surchauffée.

C’est avec un wall of death que se termine le set endiablé de RedHook. Un groupe à suivre !

Colours In The Street

Plus posé et planant que les Australiens juste avant eux, les Français de COLOURS IN THE STREET vont nous proposer un set de quarante-cinq minutes en totale contradiction avec le set précédent. Tout en poésie et en rock incisif, le tout agrémenté de boîte à rythmes ou de samples tirant vers le rap, le groupe français met tout le monde d’accord. Une grande partie du public est déjà acquise et chante les différents textes du quartette.

Avec une atmosphère plus aérienne et poetique, Colours In The Street dégage une belle candeur renforcée par un sens du rythme féroce.

“A Way To Restart” inspiré par le COVID et la période de confinement, ouvre la voie à la fin du set. Endiablé et déchaîné pour clôturer ses quarante-cinq minutes, c’est en sautant dans tous les sens et en “foutant le bordel” que les Français font leurs adieux à The Faim et au Trabendo. Une date qui restera dans leurs mémoires. A voir le jeudi 9 juin en tête d’affiche à La Maroquinerie.

The Faim

C’est en trio que THE FAIM arrive sur scène sous les cris des spectateurs. Stevie (claviériste) est absent pour la soirée, malade, comme annoncé par Josh Raven. Faisons contre mauvaise fortune bon cœur !

Continuant la tournée française entamée début juin, The Faim a bien l’intention de nous laisser un souvenir impérissable avec ce concert au Trabendo. Cela démarre très fort avec “Ease My Mind” et malgré l’absence de Stevie, les trois membres restants se défendent admirablement et font le boulot.

La voix de Josh est impeccable, le son parfaitement bien réglé et c’est une vraie gageure quand on voit le chanteur se dépenser sur scène ! Il court, saute, danse, le tout en assurant les titres d’une main de maître.
“Tongue Tied” enflamme d’autant plus les spectateurs et le groupe. On a le sentiment d’être lancés en orbite, la pression et l’ambiance ne redescend pas.

Cette tournée est aussi l’occasion pour le groupe australien de proposer des nouveaux morceaux issus du nouvel album Talk Talk, prévu pour le 8 juillet. “You And My Addiction” offre une nouvelle facette de la formation et semble en tout cas bien marcher sur les fans présents. Un excellent présage ! Nous sommes d’ailleurs gâtés puisque la bande jouera “Madly, Badly, Fixed”, “Flowers”, “Era et “Ease My Mind”.

Tout en sourire et en bonne humeur

Après près de deux ans et demi sans passage dans la capitale, il est vrai que les fans trouvaient le temps long. D’où une énergie et une bonne humeur débordante de la part de la fosse rugissante, exprimant leur amour bruyamment mais toujours dans une ambiance bonne enfant.

Le concert défile à toute vitesse, les interactions sont courtes mais fructueuses et profondément chaleureuses. “Summer Is A Curse” achève de faire danser la foule. Toujours avec un immense sourire sur le visage, les musiciens remercient tout au long du set plusieurs fois le public, avec chaleur et humour. Qui a dit que les Australiens n’étaient pas sympas ?

Le concert de ce soir a en tout cas confirmé le statut de pop stars plus que montantes de The Faim. Le firmament est tout proche.

Laura Navarre
J'ai annoncé à mes parents à 16 ans que mon objectif professionnel était de produire la prochaine tournée de U2.