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THE CORONAS @ Live At The Marquee 2016 (25/06/16)

Retour sous le chapiteau de Cork pour une deuxième soirée au Live At The Marquee. Au programme de ce 25 juin 2016, deux groupes irlandais de talent : The Academic et The Coronas.

Cette nouvelle date commence avec ROISIN O, une artiste irlandaise dont on aurait bien aimé vous parler mais malheureusement, le temps de récupérer notre ticket d’entrée, son set sera déjà terminé.

Place donc aux jeunes de l’Ouest de Dublin, THE ACADEMIC, un groupe qui monte sur l’île d’émeraude. Avec l’énergie des Strypes, le style de Catfish And The Bottlemen et du talent à revendre, le quatuor se donne à fond, bien emmené par son frontman, Craig Fitzgerald, qui semble déjà maîtriser comme il se doit l’art d’ambiancer une foule. En live, les morceaux de The Academic et leurs riffs acérés fonctionnent d’autant mieux qu’ils sont portés par des musiciens généreux et plein d’envie. Les musiciens finissent leur set sur le très efficace “Different”, leur titre le plus connu, après une remarquable prestation saluée par le public irlandais.

21h, le grand rideau qui cache la scène s’éclaire, et en jeu d’ombres chinoises, les silhouettes des membres de THE CORONAS se dessinent, acclamées dès que s’élèvent les premières notes acoustiques de “Heroes Or Ghosts”. En Irlande, la formation est très célèbre, et ce depuis ses débuts en 2003. Le quatuor a depuis sorti quatre albums en neuf ans, tous plébiscités dans son pays d’origine. Pas étonnant donc que le concert de ce soir affiche complet, tout comme celui de la veille, surtout que les Dublinois sont des habitués de Live At The Marquee et y jouent presque chaque été.

Le chapiteau est comble et électrisé quand Danny O’Reilly invite déjà la fosse à chanter avec lui. Le rideau finit par tomber sur “Get Loose” et les vivats de l’audience redoublent d’intensité. La formation va alors enchainer ses plus grands succès, piochant dans sa discographie, tout en donnant la part belle à “The Long Way”, son dernier opus, sorti l’année dernière. “At The Same Time”, “Closer To You” et “Dreaming Again” remportent tous les suffrages, et c’est un carton plein pour “Someone Else’s Hands”. La setlist est équilibrée et alterne des ballades comme “My Fault” et des morceaux plus énergiques comme “Addicted To Progress”. Sur scène, il est évident que cet accueil chaleureux des Corkonians enchantent The Coronas, qui semblent vivre un grand moment.

Il faut savoir, pour comprendre l’ambiance d’un concert en Irlande, que les Irlandais aiment chanter et que lors d’un show, ils ne se privent jamais de reprendre à pleins poumons les titres joués en live. Pas d’exception pour The Coronas qui verra ce soir ses morceaux les plus connus repris en chœur par une foule conséquente et enthousiaste, comme toujours. Sur “Tell Me Again”, Dave McPhillips, le guitariste prend le micro quand le frontman Danny O’Reilly passe au piano et s’efface dans les choeurs. Ils enchainent ensuite sur une chanson tirée du second effort studio, “This Is Not A Test”, et this is not their best (#SorryNotSorry). Juste avant le rappel, les Dublinois lancent leur titre éponyne “The Long Way” et les gradins se lèvent.

Tout comme lorsqu’on sort un drapeau breton lors d’un concert en Bretagne, arriver avec un Irish flag à Cork est une astuce qui a fait ses preuves pour finir de conquérir une assemblée déjà bien acquise. Pour le rappel, The Coronas revient triomphant, drapeau irlandais sur les épaules. Prenant une minute pour savourer les acclamations bien nourries d’une audience décidément très en forme, le quatuor en profite pour tester l’une de ses nouvelles compositions, “Give Me A Minute”, que le public découvre, attentif, avant de se lancer dans un trio avec le frontman de The Academic et Róisín O. Puis vient “San Diego Song”, dédiée à l’équipe nationale de foot; à la veille du match de l’Euro 2016 contre l’Equipe De France, la ferveur est immense et c’est d’une seule et même voix que la fosse chante/hurle avec Danny O’Reilly, presque comme dans un stade. (Bon, depuis, les espoirs de nos amis Irish ont été douchés par les Bleus, mais sur le moment, c’était assez intense (et aussi plutôt embarrassant de se retrouver seule Française au milieu de cette masse irlandaise.))

Le final est à hauteur du reste : sur la dernière chanson, le chanteur se jette même dans la foule. Après le salut, les Dublinois quittent la scène pour de bon, après 1h45 de plaisir partagé, de simplicité et d’un show de très grande qualité.

En Irlande, The Coronas est un groupe d’envergure, une fierté nationale même, et on comprend pourquoi !