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THE BRONX @ Le Trabendo (09/12/15)

Près de trois ans après son dernier passage en première partie de The Hives au Zénith De Paris, The Bronx est de retour dans la capitale. Et ils ne sont pas seuls ! Le déjà légendaire Frank Carter est également à Paris pour la première fois en compagnie de ses Rattlesnakes. Enfin, les énigmatiques Pounded By Surf se chargeront de l’ambiance du début de soirée.

POUNDED BY THE SURF prend place sur scène alors que seulement une trentaine de personnes sont présentes dans le Trabendo. On craint alors le pire pour cette soirée qui présente une affiche de qualité et, qui serait vraiment décevante si elle ne trouvait pas son public. Les originaires de la Pennsylvanie jouent un surf rock instrumental de redneck qui pourrait parfaitement s’inclure dans la B.O. d’un film de Tarantino ! Rien de fou à l’horizon, mais le côté décalé de la formation, par rapport aux autres groupes, contente la maigre audience présente.

 

 

La salle s’est considérablement remplie lorsque les lumières s’éteignent à nouveau. L’acclamation faite à l’entrée en scène de FRANK CARTER AND THE RATTLESNAKES ne laisse aucun doute, une partie de l’assemblée est là uniquement pour lui. “Loss” et “Rotten Blossoms” sont balancées d’entrée et si Frank Carter est un peu malade, sa rage et son énergie font plaisir à voir. Le public connait toutes les paroles d’un album sorti plus tôt dans l’année. L’Anglais s’exprime à ses fans avec une proximité créant une ambiance très chaude dans cette froide soirée d’hiver. “Jackals” est dédiée à son meilleur ami David Cameron : “you fucking cunt”, et le groupe envoie un hardcore rock n’ roll très efficace.

 

 

Le set est rodé, la guitare est incisive quand le duo basse-batterie fait groover le tout avec une touche anglaise bien appréciable. Le tube “Juggernaut” retourne la fosse, la chanson est coupée par le cirque de Carter qui s’amuse à courir dans l’ensemble de la salle, suivi par la foule de plus en plus motivée à foutre le bordel. Le set se conclue par un vibrant hommage de Carter aux Parisiens, toujours meurtri par les récents événements, avant “Paradise”, puis par un “I Hate You” jouissif, durant lequel la catharsis collective fait plaisir à voir. Carter sera de retour à Paris le 25 février 2016, en tête d’affiche, au Divan Du Monde et c’est un rendez-vous à ne pas manquer.

 

 

THE BRONX est un groupe à part dans le paysage. Pratiquant un punk hardcore burné, la formation sait également changer son fusil d’épaule en devenant Mariachi El Bronx par moment. Mais cette fois-ci c’est bien le combo hardcore qui est à Paris. Le groupe ne fait pas dans le détail en balançant “Heart American Attack” d’entrée alors que “The Unholy Hand” sera jouée très tôt elle aussi. Le son est clair, massif, la batterie puissante comme jamais. Matt Caughthran est un frontman sous côté car pas attiré par la fame, mais il n’en reste pas moins une valeur sûre. Capable d’envoyer du bois comme de sortir des mélodies très entraînantes.

 

 

Le groupe pioche dans l’intégralité de sa discographie pour proposer à son auditoire des chansons toujours aussi puissantes, rapides et catchy. Ca pogote sévère dans un Trabendo presque complet, ce qui réchauffe considérablement le coeur. La bande s’exprime parfois entre les chansons mais l’essentiel n’est pas là puisqu’il tient à proposer à son public un set dense. “Youth Wasted” et “Knifeman” sont jouées à la suite, ce qui a le don d’achever l’audience. “They Will Kill Us All” amène le rappel, laissant le public se reposer pendant quelques instants afin de mieux gérer l’apocalypse. “False Alarm” embrasera la salle alors que The Bronx quittera la scène après un “History’s Stranger” reprise par l’ensemble de la fosse.

 

 

Pour l’un des derniers concerts de 2015, Super! a organisé une date qui a eu le don de rappeler aux Parisiens que le but premier d’un show, c’est de s’amuser. Merci aux groupes pour encourager cet état d’esprit, dans l’amour et le respect.

Setlist :

Heart Attack American
Mouth Money
Rape Zombie
I Got Chills
The Unholy Hand
Shitty Future
Pilot Light
Too Many Devils
White Tar
Youth Wasted
Knifeman
Six Days A Week
White Guilt
Ribcage
Around The Horn
They Will Kill Us All
—-
False Alarm
Strobe Life
History’s Stranglers

Nathan Le Solliec
LE MONDE OU RIEN