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TAMINO @ Olympia (19/11/19)

Tamino-Amir Moharam Fouad, alias Tamino, remplissait l’Olympia mardi 19 novembre, salle mythique parisienne, laissant à nos oreilles découvrir un premier album entre orient et indie, dans un espace temps encore inconnu. Retour sur 1h30 de flottement spatio-temporel !

En première partie, Tamino nous fait découvrir la douce PITOU. Artiste hollandaise à la voix perçante et au registre très épuré. Une voix, une guitare. Il n’en faut pas plus pour que le public, venu applaudir le chanteur de “Habibi”, se prenne au jeu et se laisse porter par la jeune artiste.

Émotion palpable de la chanteuse dans une telle salle, ouvrant pour un artiste qu’elle admire énormément, sans l’ombre d’un doute. On ressent alors ce que jouer ce soir pour elle représente. Quel bonheur.

L’universalité au service de la musique

Audience non peu éclectique, jeunes parisiens, parents, enfants, grand-parents. Ce que nous tirons de ce joli tableau est la chose suivante : la musique du jeune homme transporte celui qui l’écoute.

21h. Une grande silhouette noire à dessiner au pinceau apparaît sous un jeu de lumière on ne peut plus sobre. Seul sur scène jouant sur sa guitare TAMINO nous ouvre les portes de son album avec “Intervals”, juste milieu de sonorités rock arabisées. Il enchaîne alors les morceaux, rejoint par ses talentueux musiciens que sont Vik Hardy aux claviers et Ruben Vanhoutte à la batterie.

Les morceaux sont plus planants les uns que les autres. Jusqu’à “So It Goes” où les amateurs de jazz oriental sont délectés de voir arriver sur scène Tarek AlSayed à l’oud et Houssem Ben El Kadhi au ney. Flûte orientale dont on connaît tous le sons mais moins le nom. Sur le même morceau, les amateurs de rock sont d’autant plus émerveillés à l’apparition de Colin Greenwood, bassiste de Radiohead.

Ce dernier a précédemment collaboré avec Tamino sur “Indigo Night”. Un titre cher dans le cœur des deux artistes qu’ils ne jouent pas ensemble ce soir. Fin du morceau en question. Après une envolée à la frontière du metal, l’Olympia se lève, offrant aux artistes une standing ovation dans l’une des salles les plus difficiles à lever.

Préambule d’un succès

Il continue alors de nous offrir une plongée très intime dans son monde. Ainsi, il reprend deux autres titres du supposé prochain album, “Crocodile” et “Every Pore”, seul à la guitare. C’est alors que le jeune artiste se lance dans ce que l’on appelle son titre phare, “Habibi”. Il est alors une fois encore rejoint par Tarek AlSayed et Houssem Ben El Kadhi. Les artistes nous offrent ici une version de la chanson incroyablement saisissante. On plane et on ne veut pas redescendre.

Place au rappel avec une reprise de Mac DeMarco, “My Kind Of Women”. Le concert termine sur des notes translucides qui nous ramènent tous un peu à la réalité et au quotidien parisien dans lequel nous remettons les pieds. Plus légers cette fois. Le jeune homme de vingt-trois ans, seulement, quitte la scène après avoir ramassé un bouquet de roses, très ému de nous avoir fait vibrer dans une salle si belle qu’est l’Olympia.

Entre envoûtement et soleil du cœur, Tamino nous aura offert une soirée mémorable et très dense en émotion, parsemée d’invités de marque et de musiciens incroyables. Vivement la suite !

Tamino Setlist L'Olympia Bruno Coquatrix, Paris, France, EU Tour 2019