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STONE SOUR @ Bataclan (24/11/17)

Cinq longues années presque jour pour jour après son dernier passage au Bataclan, Stone Sour était de retour pour un show des plus électriques. Accompagné par Florence Black, les Américains sont venus nous présenter le petit nouveau, “Hydrograd”, sorti fin juin.

Difficile de nier que la Bataclan avait peu de chance de se tromper : après avoir déserté la France une demie-décennie, Stone Sour s’offre le privilège d’un retour dans la mythique salle avec un show sold out. Il n’a pas fallu le susurrer deux fois aux oreilles des fans, qui, de peur d’attendre une autre éternité après cette date, ont préféré se ruer sur les places dès leur mise en vente. Ce n’est pourtant pas foule à l’ouverture des portes. Il est 19h et la salle est franchement parsemée.

C’est aux alentours de 19h30, quand les trois chevelus de FLORENCE BLACK entrent sur scène et que les lumières s’éteignent, que l’on comprend à quelle sauce on va être mangé. Le trio anglais, pas peu fier d’avoir été invité par Stone Sour, semble avoir conquis le coeur du public au rythme de ses deux EP, sobrement nommés “EP” et “EP II”. Du hard au heavy, en passant par le mélodique, les rockeurs offrent un set des plus énergiques, avec des guitares et une batterie entêtantes, chauffant la salle de mélodies et de riffs puissants, menés par des lyrics soignés. La soirée commence juste mais tout le monde semble déjà exalté par ce qu’elle réserve.

 

 

Peu après la sortie de scène des british, on comprend vite que le show n’est pas complet pour rien : la salle est blindée, du devant de la scène jusqu’au bar, du plafond jusqu’au sol, gradins compris. Il faut aimer le contact !

20h30 sonnent et pas une minute à perdre, les cinq membres déjantés de STONE SOUR se précipitent sur scène sous une ovation univoque de l’ensemble des spectateurs jusqu’à son apogée à l’arrivée de Corey Taylor, qui ferme la marche du défilé. C’est au son du très bon “Taipei Person / Allah Tea”, titre de “Hydrograd“, que le quintette débute son exploit, très rapidement suivi des riffs bien lourds de “Knievel Has Landed”. Lumières sur “Come What(ever) May” (2006), mis à l’honneur avec “Made Of Scars”, “Reborn” ou autres “30/30-150” qui ont toujours autant de succès dans la fosse.

 

 

Ô surprise lorsque l’on reconnait le célèbre riff de The Police sur “Walking On The Moon” qui vient se greffer comme introduction du génial “Say You’ll Haunt Me”. Ô surprise [bis] (quoiqu’on aurait pu s’en douter… qui dit Américains dit obviously show à l’américaine) lorsque des fontaines d’étincelles illuminent les yeux des fans avec des mini-feux d’artifices fusant à une dizaine d’endroits sur scène. Si certains (comme nous) ont pu être angoissés à l’idée d’une mise en place pyrotechnique dans une salle comme le Bataclan, la plupart semble sous le charme de l’effet Stone Sour.

 

 

Corey Taylor joue une fois de plus de son beau sourire entre chaque morceau en remerciant avec ferveur et dévotion ses fans. Il est vrai que la soirée bas son plein et que l’audience est des plus excitée et active. On a même pu lire sur les lèvres de Taylor, s’adressant à quelqu’un du backstage : “What the hell?! That’s fucking insane!”. La foule peut être fière. La tension redescend lorsque retentissent les premières notes de la ballade “Hesitate”, après un bref appel de Taylor à jouer les lovers. Les esprits échauffés des fans qui ne cessent de se jeter les uns contre les autres sont apaisés le temps d’un morceau. “Tired”, “Do Me A Favor” et autres “Cold Reader” viennent s’ajouter à une liste qui semble faire croire que Stone Sour n’a QUE des bons morceaux dans sa discographie. C’est d’ailleurs en quelques sorte le meilleur de chacun des six albums qui la composent que Stone Sour nous propose ce soir. “Through Glass” vient clore la première partie du set et c’est d’un commun accord que l’assemblée et le chanteur gueulent les paroles de l’un des titres les plus connus de la formation.

 

 

Après une sortie de scène sous les applaudissements et les cris d’une foule en liesse, Corey Taylor, drapeau français au poing, et sa bande réapparaissent quelques instants plus tard pour enchaîner trois derniers morceaux qui mettront fin à la folle soirée. “Gone Sovereign” et son enchaînement sur “Absolute Zero” est une pure merveille durant laquelle l’auditoire se plaît à s’égosiller. Suivra le nouveau “Fabuless” et un au revoir qui durera quelques longues minutes. Il est maintenant 22h15 et les lumières se rallument.

 

 

Les promesses sont tenues à la lettre, la foule s’est faite braise. Les fans retiendront sans peine l’énergie de Roy Mayorga, en transe sur sa batterie, le calme imperturbable de Josh Rand et de son millier de guitares, l’omniprésence de la barbe du bassiste Johny Chow, la coiffure de Christian Martucci et bien évidemment la tchatche de Corey Taylor.

Setlist :

Taipei Person / Allah Tea
Knievel Has Landed
Made Of Scars
Reborn
Say You’ll Haunt Me
30/30-150
Hesitate
Tired
Rose Red Violet Blue (This Song Is Dumb & So Am I)
Do Me A Favor
Cold Reader
Get Inside
Song #3
Through Glass
—-
Gone Sovereign
Absolute Zero
Fabuless