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STEREOPHONICS @ Zénith (29/04/25)

Ce mardi, le Zénith de Paris accueille les Gallois de Stereophonics pour une date très attendue de leur tournée européenne. Cinq ans après leur dernier passage dans la capitale, le groupe revient avec une mise en scène épurée, laissant la part belle à la musique et à la voix envoûtante de Kelly Jones

Une entrée en matière toute en jeunesse

C’est l’Irlandais FINN FOSTER qui assure la mise en jambe. Sa musique mêle indie rock, folk et soul. Il commence à se faire une petite place sur la scène britannique avec ses morceaux qui mettent en lumière les tribulations de sa jeunesse.  Avec 8 titres et 30 minutes pour convaincre, le jeune artiste s’en sort plutôt bien. Le début de set fonctionne bien avec “Feels Like” et son énergie contagieuse. Côté ballade mélancolique, “Long Nights” sort du lot avec une prestation vocale assez saisissante. La prestation se conclut avec le rock de “Stay Right Til the End”. Un jeune chanteur très prometteur à revoir vite sur scène.

Le concert de STEREOPHONICS se lance avec “Vegas Two Times”, suivi de “I Wanna Get Lost With You” et “Do Ya Feel My Love”. La montée en puissance est progressive, le groupe installe une ambiance intimiste, presque introspective. La scénographie est minimaliste. Ici pas d’écran, pas d’élément qui apporte du dynamise. Le groupe se remet aux jeux de lumières et à sa musique. Le public, d’abord réservé, commence à se laisser porter par les mélodies familières. C’est avec “Have A Nice Day” que la salle commence à s’animer. Les spectateurs commencent à se mouvoir dans la fosse sur le tube bien connu du groupe. Mais il faut attendre “There’s Always Gonna Be Something” pour que la première véritable interaction avec le public se produise : les mains frappent en rythme, une onde de chaleur traverse enfin le Zénith.

Le Kelly Jones Show

Au fil des morceaux, l’évidence s’impose : Stereophonics sur scène, c’est Kelly Jones et ses musiciens. Sa voix, toujours aussi juste, traverse les morceaux avec une aisance déconcertante. Sur “Just Looking”, introduit à la guitare sous un faisceau rose, il captive littéralement l’audience. Même impression sur “You’re My Star”, joué en acoustique : à lui seul, il remplit l’espace, avec une présence magnétique qui force le respect. 

L’un des moments forts du concert arrive avec “Graffiti On The Train”. Le morceau prend une tout autre dimension en live. Le travail sur les textures, les solos de guitare, le piano qui renforce la tension : tout est là pour sublimer la composition. Les jeux de lumière, subtils mais efficaces, projettent une lumière blanche derrière le piano noir avant de plonger la scène dans l’obscurité. Un tableau sonore et visuel saisissant. 

Un public un peu en retrait

C’est “Superman” qui finit par faire exploser la retenue de l’auditoire. Ce titre, l’un des plus percutants du groupe, est accueilli avec ferveur. Il faut dire que la salle est peut-être un peu trop grande pour une formation qui tire mieux profit des salles plus cosy comme l’Olympia. L’enchaînement avec “Geronimo” est parfaitement fluide. Le rythme entrainant du morceau et la virtuosité mise en avant des musiciens apportent un vrai plus. Sur “Make It On Your Own”, les voix du public se mêlent à celle de Kelly pour un beau moment de communion. La salle commencerait elle à réellement vivre le concert ? 

“Mr And Mrs Smith” marque un autre moment marquant : un solo de batterie sous des lumières multicolores régale les fans. L’ambiance est enfin à la hauteur. Kelly prend un moment pour raconter sa rencontre avec David Bowie, qui lui a offert le ukulélé utilisé sur “I Wouldn’t Believe Your Radio”. Il partage ses anecdotes de tournée avec le grand artiste. Avec beaucoup d’humour et de modestie, il relate des histoires avec cette voix toujours aussi hypnotique. Il donne ainsi l’impression d’une authenticité rare. Ce lien humain, loin des artifices, fait mouche.

Un final en apothéose

Le groupe dévoile ensuite “Seems Like You Don’t Know Me”, un nouveau morceau que l’assemblée semble déjà bien connaître. La version live est encore plus touchante que la version du nouvel album Make ‘Em Laugh, Make ‘Em Cry, Make ‘Em Wait. Le sens de la proximité de Kelly Jones est réellement à saluer. “A Thousand Trees” apporte enfin une énergie rock plus brute pour clore le set principal. Le rappel est court mais intense. “C’est La Vie” donne une dernière poussée d’adrénaline. Et puis, comme une évidence, “Dakota” vient refermer la soirée. Ce tube, repris en chœur par une foule désormais debout, offre un final en apothéose. 

Stereophonics livre une prestation sobre mais solide, portée par une voix exceptionnelle et une setlist bien équilibrée. Le public, certes un peu passif par moments, se laisse finalement emporter. Ce soir, pas de fioritures, juste du son et de la sincérité. Et c’est déjà beaucoup. 

Stereophonics Setlist Le Zénith, Paris, France, No Hit Left Behind Spring Tour 2025

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Marion Dupont
Engagée dans la lutte contre le changement climatique le jour, passionnée de Rock et de Metal le soir !