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STEREOPHONICS @ Olympia (29/01/20)

Après un dernier passage, trop court, au Lollapalooza Paris 2018. Stereophonics est de retour pour défendre “Kind” (2019) et surtout pour faire résonner une discographie flamboyante entre les murs mythiques de l’Olympia !

Une première partie plaisante

Peu à peu, la foule s’amasse devant la scène, intriguée par le drapeau noir indiquant sobrement : NADIA SHEIKH. La jeune artiste ne dispose que de quelques titres à son actif et se présente entourée de ses trois musiciens. Les applaudissements sont timides mais l’attention des spectateurs est saisie grâce à un démarrage dynamique du batteur. La première partie s’annonce rock, et dans la lignée de ce que propose Stereophonics.

Des titres variés

Les rythmiques sont entraînantes, plaisantes et la voix délicate. Différentes facettes du groupe sont présentes avec des titres indies, pops et acoustiques. Le batteur joue un rôle important en impulsant les changements rythmiques. Les montées en puissance sont contrôlées grâce à une basse bien présente. Et le guitariste, quant à lui, semble rêveur et les notes de son instrument donnent l’impression de planer.

Une artiste à suivre

Contente d’être à Paris pour la première fois, la chanteuse n’hésite pas à faire plusieurs tentatives, plutôt réussies, en français. Elle s’octroie également un moment -solo- avec sa guitare.

Le groupe fait participer et même chanter un public peu à peu conquis. Peu de personnes pouvaient prétendre connaître Nadia Sheikh en entrant dans la salle. En revanche, ils devraient être nombreux à suivre son évolution après cette prestation très encourageante.

Une entrée fracassante

21h. Après un dernier morceau d’ambiance : “One For The Road” de Arctic Monkeys, STEREOPHONICS se présente sur scène. Bien que les Gallois soient des habitués des lieux avec des passages récents (2016, 2018), ces derniers sont chaudement accueillis. Le décor est sobre, avec une batterie surélevée, des amplis éparpillés, un fond drapé d’un voile blanc et quatre projecteurs braqués sur chaque membre.

L’entrée est fracassante avec “Catacomb” suivi de “Superman”. L’assemblée abasourdie par un tel déferlement de son, retrouve ses esprits avec “I Wanna Get Lost With You”. L’arrivée d’un saxophoniste pour “Geronimo” confirme l’envie de varier les titres. Malheureusement, on ne l’entend pas assez, le son étant bien trop saturé dans les basses et sur la voix de Kelly Jones. L’essai des cuivres est bien plus réussi sur “Boy On A Bike” qui sera joué accompagné d’une trompette.

Un nouvel album discret et des classiques

Il faut attendre le septième morceau pour entendre le dernier album en date “Kind” avec “Bust This Town”. D’ailleurs, avec “Fly Like An Eagle”, les musiciens devraient l’ancrer durablement dans leur setlist, avec un très bon accueil de l’auditoire. Sans surprise, les anciennes ballades rencontrent aussi un grand succès avec “Maybe Tomorrow”, “Indian Summer” et “Have A Nice Day”, toutes reprises en chœur.

Une place importante est également faite à “Keep The Village Alive” (2015) qui donne lieu à certains des meilleurs morceaux live avec “C’est La Vie”, “Mr And Mrs Smith” qui s’achève sur un convaincant solo de batterie. Ou encore “Sunny” et son démarrage au piano pour finir sur un solo de guitare enflammé.

Une prestation en deçà des attentes

Malgré une prestation scénique maîtrisée de deux heures, l’enchaînement des morceaux est trop rapide au détriment de la communication avec l’audience. En effet, cette dernière n’est sollicitée que ponctuellement pour applaudir ou chanter. Le groupe ne communique pas plus entre eux et les membres restent sagement devant leur micro. Seul le batteur et Kelly Jones retiennent vraiment l’attention. On peut également reprocher l’utilisation d’un grand nombre de chœurs et de secondes guitares préenregistrées (ou jouées depuis les coulisses).

Le concert s’achève avec “A Thousand Trees” avant un rappel clôturé par “Dakota” qui insuffle le sourire aux fans et aux Gallois. On aurait aimé que ce réveil général se fasse plus tôt pour mettre en valeur la riche discographie de Stereophonics !

Stereophonics Setlist L'Olympia Bruno Coquatrix, Paris, France 2020, Kind

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Augustin Gobs
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