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STEEL PANTHER @ Bataclan (11/03/14)

Une introduction est-elle réellement nécessaire pour présenter la soirée à laquelle Paris va plonger, en ce mardi 11 mars 2014 ? Vraiment ? La réponse est toute simple : B O O B S (aucun rapport, nous sommes bien d’accord).

Annoncé quelques mois auparavant, cette nouvelle tournée marque deux nouveautés pour le territoire français. D’une, la France voit une seconde date s’ajouter, à Toulouse (la veille du concert parisien), au Bikini, un motif tout trouvé pour se produire dans le sud-ouest et enfin, la seconde, les américains signent enfin leur premier “sold out” en France et au Bataclan, la troisième aura été la bonne. Cela étant dit, place au spectacle !

Tout comme le précédent concert à Paris, c’est un groupe français qui a l’honneur de se montrer en première partie. Après BlackRain, c’est au tour de SLEEKSTAIN de déballer son rock n’roll au Bataclan. Egalement originaire de Haute-Savoie, le groupe a, entre autre, joué avec LA Guns, Pretty Boy Floyd, Vains Of Jenna et dernièrement Crashdïet. Contrairement à leurs comparses, Ryff (chant), Rob (guitare), Deg (basse) et Vanns (batterie) ont été bookés sur neuf dates de la présente tournée. Avec un temps de jeu approchant la demi-heure, Sleekstain va proposer un bon hard rock, très classique mais bien exécuté. Les différents titres, de leur premier album “Hard” paru l’an dernier, sont plein d’énergie et les soli sont de toute beauté. Ryff et ses faux airs de Michael Starr, avec vingt-cinq années de moins, dynamise le set en bougeant sur l’ensemble de la scène, Rob et Deg feront de même d’ailleurs. L’ensemble des musiciens s’adonneront aux chœurs, un réel plus ici, cependant il sera par moment difficile de comprendre les paroles de Ryff, que ce soit durant les titres que lors de l’annonce de ceux-ci. De manière générale, Sleekstain a convaincu une majorité des fans présents et nous ne pouvons que leur souhaiter une bonne continuation !

 

RockUrLife et STEEL PANTHER, c’est une belle histoire qui continue. Après les avoir vu au Bataclan, en mars 2012 et octobre 2012, au Hellfest en juin 2012 et à Los Angeles, en juillet 2012, le cinquième chapitre de cette histoire d’amour se déroule à nouveau à Paris, au Bataclan. Totalement rempli cette fois-ci, l’évolution de la fanbase française est notable. Lors de la première édition, le balcon était d’ailleurs fermé. “All You Can Eat”, leur troisième effort studio ne sortant que le 31 mars -la chronique bientôt !- cette tournée est assez mal calée car mis à part les trois singles, aucun autre titre de l’album ne sera joué. Ainsi, c’est en quelque sorte à une tournante tournée best-of, histoire de faire du tourisme en Europe et se remplir le nez de cocaïne la tête de merveilleux souvenirs que la panthère traverse à nouveau l’Atlantique. “Number Of The Beast” d’Iron Maiden passe en fond et beaucoup savent pertinemment que le show va démarrer juste après. La tension monte et les hormones se multiplient, les quatre gus font leur apparition sur “Eyes Of The Panter”. Michael Starr (chant), Satchel (guitare), Lexxi Foxx (basse/maquillage) et Stixx Zadinia (batterie) lancent intensément leur concert. Qu’on se le dise, le concert en soi ne va pas réserver d’énormes surprises musicales. “Party Like Tomorrow Is The End Of The World”, “Gloryhole” et “The Burden Of Being Wonderful”, tirés du nouvel album, passent bien l’épreuve du live et le public connaissant les paroles, que dire, mission réussie ! “Feel The Steel” (2009) et “Balls Out” (2011) sont donc en supériorité numérique et les, désormais cultes, “Asian Hooker”, “Turn Out The Lights” et “Just Like Tiger Woods” sont changés à tue-tête. Autrement chacune des interventions du combo est digne d’un one-man show. Le premier et long speech mettra à l’honneur le dictionnaire français, duquel Satchel aura recopié quelques sublimes mots sur sa main; non il ne s’agissait pas des mots “chat”, “étoile” et “stylo” (pouvant être remplacés par n’importe quel autre mot). “Let Me Cum In” invitait l’audience à rencontrer ses voisins de concert, homme, femme, hobbit, habitant d’Innsmouth, peu importe ! Satchel claquera des fesses un sublime solo, comme à chaque fois. Bien qu’il fasse le pitre sur scène, il n’en reste pas moins un excellent guitariste, son sens du touché étant donc très développé; la question est de savoir comment il a aiguisé ses techniques; mais cela ne nous regarde pas. De son côté, Lexxi ne cessera pas de se remaquiller et d’asperger ses cheveux d’un cosmétique collant à savoir de la laque, mais un autre élément touchant, Lexxi va interpeller ceux qui les suivent depuis leur début à l’internationale. D’habitude, notre cher bassiste se cantonne à raconter deux conneries et était un peu oublié sur scène. Cependant, les fans apprécient Lexxi et le font savoir durant tout le show ! Autre surprise et nouvelle mise en scène, Lexxi aura le droit à son passage “solo”; non pas avec sa basse mais bien avec sa magnifique coiffure qui voguera dans les airs quelques secondes, grâce aux souffles masculins de Michael et de Satchel; une première rafraichissante et pleine d’humour. Le set suit son cours, les boobs sont de sortie dans le pit et un jeune homme fera même part de ses bijoux de famille en mode “hélicoptère” (you know what I mean…). Le moment tant attendu et arrivé, le groupe demande aux charmantes jeunes femmes de venir sur scène pour faire la fête et se toucher. Certaines étaient déjà présentes lors des précédentes éditions, d’autres non. Il y aura donc une vingtaine de filles, plus ou moins dévêtues et dont les boobs vont attirer l’attention de l’ensemble des mâles. A force de faire passer le mot après les concerts, les jeunes hommes se déplacent en masse aux concerts de Steel Panther pour assister à ces moments et il est même parfois inquiétant de voir ceux-ci prendre en photos celles-ci, il est vrai qu’internet n’apporte pas de solution à cette envie. Le spectacle continue et bien que les cordes vocales soient déjà rudement mises à contribution, il est l’heure de les flinguer avec “Death To All But Metal”, avant d’entamer le rappel. “Community Property”, véritable hymne à l’amour sera chantonnée par les fans a capela, pour l’introduction, avant d’enchainer “17 Girls In A Row” et “Party All Day (Fuck All Night)”, véritable devise de la formation américaine.

 

Une nouvelle soirée en compagnie de Steel Panther prend fin. Comme toujours, l’ambiance y est excellente et la musique toujours très appréciable. Néanmoins, l’album ne sortant qu’après la tournée, les nouveautés sont d’ores et déjà connues de tous. Une vraie tournée promotionnelle pour “All You Can Eat” aura-t-elle lieu plus tard dans l’année avec un show revisité ? Espérons-le.
 

Setlist :

Eyes Of A Panther
Tomorrow Night
Asian Hooker
Just Like Tiger Woods
Party Like Tomorrow Is The End Of The World
Let Me Cum In
Solo by Satchel
Turn Out The Lights
Gloryhole
The Burden Of Being Wonderful
Gold Digging Whore
It Won’t Suck Itself
Death To All But Metal
—-
Community Property
17 Girls In A Row
Party All Day (Fuck All Night)