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SONISPHERE FRANCE 2012 – Jour 1 (07/07/12)

Cette année, pour sa deuxième édition, le Sonisphere France est un peu particulier puisqu’il se tient au Galaxie d’Amnéville, la scène principale (Apollo) à l’intérieur de la salle et une autre (Saturn) à l’extérieur. Au final, il y a tout d’un “vrai” festival : une scène principale, une autre secondaire, des festivaliers enthousiastes, de la bière, des frites, des stands et surtout de très bons groupes en live. Malgré les critiques qui ont pu être émises à l’annonce de la programmation (forcément il était difficile d’égaler le Big Four de l’année dernière, d’autant plus que le contexte financier n’était favorable ni au producteur ni au public), la qualité est tout de même au rendez-vous.

Dès vendredi soir, la scène Saturn a été investie par les groupes gagnants du Sonisphere Off. Des groupes locaux le plus souvent qui ont su entamer le Sonisphere avec plus ou moins de brio mais une envie certaine de bien faire et de montrer ce qu’ils ont dans le ventre. Et c’est également eux qui lanceront les hostilités samedi, premier jour du festival, jusqu’à 17h00, heure à laquelle les groupes d’affiches se sont lancés.

 

BLACK STONE CHERRY (Apollo – Indoor)

Les gradins du Galaxie sont bien remplis et la fosse s’étoffe au fur et à mesure que les américains originaires du Kentucky foulent la scène. C’est du rock, du vrai, du pur, du dur. De grosses (et grasses) guitares avec un chant puissant qui ne laissent pas indifférents et semblent conquérir un public plutôt calme pendant le set. Toutefois, Chris Robertson et ses acolytes ont assuré leur 50 minutes de show sans ciller et on aurait aimé les voir rester un peu plus.
 

I KILLED THE PROM QUEEN (Saturn – Outdoor)

Les australiens sont arrivés, ont joué, ont rassemblés. Du metalcore énergique au chant peut-être un peu trop linéaire mais qui a “la patate” comme l’a dit un jeune homme au torse nu très tatoué, très transpirant dont l’enthousiasme débordant traduisait un bon moment passé au milieu d’une fosse mouvementée.

MACHINE HEAD (Apollo – Indoor)

Il n’y a pas à dire, Machine Head en impose. Ca joue fort et bien. Robert Flynn et son groupe montrent qu’ils ont réussi à renouveler le genre metal. Lui mettant à la fois un coup de fouet et un sacré coup de pied au cul. Les instrus sont pointues et parfaitement exécutées, le chant ne souffre presque d’aucune faiblesse.

COMBICHRIST (Saturn – Outdoor)

Le groupe électro industrial leadé par Andy LaPlegua s’est fait remarquer par un public qui semblait peu acquis à sa cause au début du show. Mais au bout de quelques morceaux, les festivaliers se sont laissés prendre au jeu, animant la fosse au rythme puissant des titres du groupe. On notera une performance plus intense qu’à Paris quelques jours auparavant, plus convaincante.

MARILYN MANSON (Apollo – Indoor)

Il commence à faire très chaud dans le Galaxie lorsque le rideau tombe sous les acclamations dévoilant un Manson aussi apprêté que d’habitude. Sa prestation est…bien. Malheureusement, ce n’est pas le meilleur live qu’il ait donné. Ca manque sensiblement d’énergie et sa voix n’a pas la puissance habituelle même s’il fera l’honneur de ses aigus et graves légendaires au public ravi. Malgré tout, le final sur “The Beautiful People” est à retenir comme l’un des bons moments du festival.

MESHUGGAH (Saturn – Outdoor)

Meshuggah a su faire ce soir là la démonstration du talent qu’on lui connaît et de son immense maîtrise technique. Minimalisme et complexité se sont mêlés pour un résultat à la fois pur et violent qui ne laisse pas indemne.

FAITH NO MORE (Apollo – Indoor)

Il fallait définitivement y être. D’une part parce que c’était l’un des derniers concerts du groupe avant sa séparation mais aussi parce qu’une vie musicale n’est pas complète si on n’a pas vu Faith No More en live. Sur une scène habillée de blanc, Mike Patton, laisse sa voix accompagner une musique complexe et extrêmement travaillée mettant tout le monde d’accord. Indéniablement, LE concert du Festival.

 

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