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SOIREE M & O MUSIC / M & O OFFICE @ Espace B (12/03/11)

C’est en cette soirée arrosée d’une pluie brumisante que nous arrivons à l’Espace B pour la présentation du plateau de M & O Music / M & O Office qui propose pas moins de sept groupes tous signés sur le label indépendant de musique actuelles !

La soirée commence sur les chapeaux de roue avec Tess. Ce jeune groupe originaire de Paris et Metz déborde d’énergie. Son chanteur, Thibaut, n’hésitera pas à descendre quelques fois de la scène afin de prendre place aux côtés des personnes du public, bien peu nombreux malheureusement, afin d’y mettre l’ambiance ! Le quatuor enchaine les titres à vive allure. C’est carré, propre, malgré le fait que la salle ne dispose pas d’un son mettant vraiment en valeur le combo. Un set court, mais qui n’aurait pas empêché Tess de finir en sueur !

 

 

On enchaîne avec les suisses de Fluxious et sa charmante frontwoman avec une voix tantôt douce, tantôt pleine de rage. Ne nous le cachons pas, la pression est vraiment retombée avec cette formation, alliant sonorités groovy et riffs métal, mais cela ne les empêche pas de sonner tout aussi bien. Les chansons se suivent de façon plus modérée, malgré quelques blancs, qui se sont malheureusement bien fait sentir. Ce qui explique le peu voir pas de communication avec le public, qui semblait pourtant apprécier la prestation. Cette dernière n’était pas mauvaise. Joana occupait plutôt bien la scène armée de son micro, quand aux musicos, Germain (guitare), Guillaume (basse) et Maxence (batterie), ils faisaient parfaitement bien leur boulot ! Malgré quelques petites choses à revoir, il serait intéressant de suivre ce groupe à l’avenir !

 

 

Arrive le tour des parisiens Proletaria, et quelle arrivée ! Le groupe paraît être en forme, et le montre ! Malgré l’arrivée à la limite du retard du frontman, Kevin, le set commence fort et on sent la présence du chanteur. Il n’hésitera pas à descendre de scène, attraper le public, chanter dos à celui-ci, se désarticuler tel un pantin, tout en assurant le chant d’une manière très honorable. Du coté de la scène, c’est pratiquement la même chose : ça bouge très fort, on peut ressentir l’énergie dégagé par chacun des membres, ça assure !

 

 

On passe à Bad Tripes, une formation marseillaise. L’ambiance sur scène fait penser à une opération chirurgicale qui aurait vraiment, mais alors vraiment mal tourné pour le patient comme en témoigne les blouses blanches ensanglantées et la tenue d’Hikiko Mori (chant), seulement vêtue d’un short avec bretelles et du scotch noir sur la poitrine. Niveau son ? Ca sonne plutôt bien, pas mal d’énergie, ça bouge pas mal sur scène, beaucoup de communication avec l’audience. On regrettera seulement que Taenia (basse) soit cachée par l’un des deux guitaristes du groupe de metal mélodramatique, mais il faut bien avouer que la scène de l’Espace B était étroite.

 

 

Ashka, le jeune groupe francilien de métal monte sur scène pour continuer la soirée. Le combo est là pour nous offrir du gros son, et il le fait bien ! La frontwoman, Syhem, mêlant chant clair et growl, assure ses parties de chant tout en occupant une grande partie de la scène. Quant aux musiciens, Laurent (guitare), Crypp (basse) et Eric (batterie) font proprement leur boulot en motivant le public à bouger, et ça fonctionne plutôt bien ! C’est après nous avoir gratifié de huit chansons bien calibrées que Ashka quitte la scène.

 

 

Quelques minutes plus tard, le temps d’installer le matos, c’est Kinky Yukky Yuppy qui prend place sur la scène de l’Espace B. Le groupe normanda la très lourde tâche de passer juste avant
la tête d’affiche de la soirée. Ils se doivent donc d’assurer. Mélodies calmes, batterie puissante, une voix pleine de hargne et des chœurs mélodieux, voilà comment on pourrait décrire les 25min du quartette composé de Camille aux fûts, de Jérémi à la guitare et au chant, de Mathieu à la guitare et aux choeurs et de Wilfrid à la basse et aux choeurs. C’est une recette qui plaît. KYY enchaîne les titres tout en communicant avec le public, qui semble réceptif aux morceaux.

 

C’est aux alentours de 23h15 qu’arrive le dernier groupe de la soirée, Memories Of A Dead Man, formation que RockYourLife supporte depuis quelques temps. Première chose qui frappe à l’arrivée sur scène, c’est l’arrivée de quatre musiciens dans le combo parisien. L’année dernière, on pouvait les voir sur scène à quatre avec un chanteur intérimaire et là, il semblerait que le line up soit enfin solide et bientôt confirmé. Le set commence doucement avec le titre “The Other Way Around” issu de leur nouvel EP, “Maze”, sur lequel le batteur/chanteur Julien officie en tant que chanteur aidé par les chœurs hurlé de Pierre, le nouveau chanteur. La recette fonctionne plutôt bien malgré un son assez brouillon. C’est ensuite au tour de l’intense “Spoken Yet Never Heard”, également issu de l’EP d’être joué pour la première fois en live. L’apport d’une deuxième batterie apporte une étonnante percussion et d’intensité, les claviers et samples nappent la composition par des ambiances atmosphériques et le frontman lâche toutes ses tripes au milieu du public, belle entrée en matière pour MOADM. S’en suit l’arrivée de deux nouvelles compositions qui seront sur leur nouvel album. Ces dernières restent dans la lignée du titre précédent, sombre avec quelques passages très oppressants sans pour autant renier les mélodies si chères au combo parisien. Le groupe s’en sort plutôt bien pour une première en électrique avec le nouveau line up. On espère les revoir très vite avec un temps de scène plus conséquent !

par Mario et Nawak

Crédit photos : Angeline S.