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SLASH @ Zenith (20/10/12)

Cela en devient une bien belle habitude, le légendaire guitar hero n’arrête pas de voyager autour du monde entier, avec son projet solo. Accompagné de Myles Kennedy (Alter Bridge) et des Conspirators, à savoir Todd Kerns, Brent Fitz et Frank Sidoris, le groupe était déjà passé au Hellfest 2012, en juin dernier, et repose ses valises au Zenith De Paris, un peu plus d’an après un concert dans la même salle le 12 juillet 2011. Avec la sortie du nouvel album “Apocalyptic Love” et dans un Zenith sold out, la magie va-t-elle opérer à nouveau ?

Journée pluvieuse en ce samedi, où les fans se sont empressés de rejoindre la salle de bonne heure. Arrivé sur place à l’heure indiquée, il semblerait que le planning fut avancé d’une demi-heure. En effet, le Zenith est déjà plein à craquer à 19h10; alors que l’ouverture des portes était prévue pour 19h; et c’est donc une vingtaine de minutes plus tard que la première partie débute son set. GINGER WILDHEART, peu connu dans les travées du Zenith déboule de façon assez énergique sur scène avec son groupe. Durant grosso modo une trentaine de minutes, il sera chargé de chauffer les fans, avec son rock puissant. Avec beaucoup d’animation sur scène, le groupe réussi tout de même une belle prestation bien que son style musical ne soit pas des plus folichons. Il faut dire que chaque première partie de Slash à Paris, est une sorte de challenge, tellement les groupes ne collent pas tellement au style de la tête d’affiche, ce qui est parfois décevant. Et contrairement aux dates anglaises, nous n’avons pas le plaisir de voir le projet de solo de Tremonti (guitariste d’Alter Bridge) accompagner Slash et sa bande. Quoiqu’il en soit, les réactions furent positives de la part du public, répondant positivement à Ginger, mais l’impatience se lit sur les visages et c’est donc vers 20h que le groupe se retire, sous les applaudissements du public.

 

Annoncé complet peu de temps après la mise en vente des précieux sésames, le public français raffole de cette version solo de l’homme au haut de forme. Après un Bataclan, la première partie d’AC/DC au Stade de France, deux passages au Hellfest et donc un Zenith l’année dernière, c’est à nouveau ici que son hard rock va se déverser. Scéniquement sobre, avec un énorme backdrop reprenant le visuel du dernier album, c’est vers 20h30 que la salle plonge dans l’obscurité. Suite à l’introduction habituelle, c’est sur le titre “Halo” que débute le show, c’est parti pour deux heures de concert ! Immédiatement suivi par “Nightrain”, cover des Guns N’Roses, l’ambiance va décoller. SLASH est en forme est n’arrête pas de bouger sur scène, les musiciens sont tous souriants, heureux d’être là, face à une belle audience. Alors que les titres s’enchainent, entre ceux du premier album “Slash” (2010) et ceux de “Apocalyptic Love”, tels que “Back From Cali” ou bien même “Rocket Queen” des Guns N’Roses, il sera également question de Slash’s Snakepit avec “Been There Lately”. Coté visuel, les lights restent assez sobres, sans réel jeu de lumière, ce qui est quelque peu dommage. Mais ne sommes nous pas là pour la musique ? Et bien oui ! Paris aura l’honneur d’assister à la première live de “Far And Away”, charmant titre du nouvel album, pour un moment tout en douceur. Myles (chant) prendra la parole à quelques reprises sans vraiment perdre de temps, il faut dire qu’à présent, la machine est très bien rodée. Précisons également que Todd (basse) prendra le micro pour nous interpréter “We’re All Gonna Die” et “Out Ta Get Me”, exercice dans lequel il excelle ! Les deux heures de concert sont calculées à la seconde, et cela ne laisse pas beaucoup de place à l’improvisation. Il suffira de dire cela pour que Slash nous colle une excellente improvisation de blues, à défaut de jouer “Godfather Theme”. Véritable baffe musicale, le public restera subjugué face à cette performance, juste avant de jouer “Anastasia”, un des morceaux les plus appréciés par les fans. Autant dire que l’ambiance va s’intensifier encore un peu avec ce magnifique titre. Approchant de la fin du show, c’est un véritable coup d’accélérateur qui va être porté avec “Sweet Child O’Mine” et “Slither”, reprise de Velvet Revolver (qui cherche toujours un chanteur au passage…). Le groupe ayant fait un break, et le Zenith se faisant pressant, le rappel peut débuter. Après “Fall To Pieces” viendra le fameux “Paradise City”, qui mettra fin à ce show, avec un pit qui sera déchainé, prenant son pied sur ce génialissime titre. La fin du morceau verra moultes cotillons projetés au dessus de nos têtes, rendant l’atmosphère encore plus festive. Alors que Slash finit son long solo, la fin approche. La dernière note sonne et nous y sommes, c’est terminé.

 

Après deux bonnes heures de concerts, Slash, Myles, Todd, Brent et Frank se retirent. Cependant, un élément aura attiré l’attention de beaucoup de monde : l’ambiance. Contrairement au Zenith de 2011, l’esprit rock n’roll n’était pas dans toutes les têtes. Beaucoup ne bougeaient pas, d’autres avaient l’air d’être là car c’est “in” de voir Slash, ex-Guns N’Roses, bref quelques éléments qui ternissent un peu cette soirée. A titre de comparaison, ce show est en deçà des précédents passages en France. L’immense variété des titres du premier album manque, en terme d’intensité, alors que le second suit une ligne directrice, assez posée dirons nous. Malgré tout, musicalement la représentation fut impeccable, l’environnement l’entourant n’était peut-être pas à la hauteur des attentes, bien qu’une grande majorité de fans sortaient de la salle avec de grands sourires. Et sinon, une petite date en 2013 ? See ya!

Setlist :

Halo
Nightrain
Ghost
Standing In The Sun
Back From Cali
Been There Lately
Mr. Brownstone
Rocket Queen
Bad Rain
Far And Away
We’re All Gonna Die
Out Ta Get Me
No More Heroes
Starlight
Blues Jam
Anastasia
You’re A Lie
Sweet Child O’ Mine
Slither
—-
Fall To Pieces
Paradise City

 

Crédit photos : Frederic Perez