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SKINDRED @ La Maroquinerie (18/12/19)

Le groupe gallois le plus électrique et énervé Skindred revient pour mettre le feu à La Maroquinerie !

La fraîcheur nordique

Pour une première partie prévue à 19h15, les Norvégiens de BLOOD COMMAND ont su se faire attendre. La salle peu remplie, sûrement à cause des grèves qui paralyse Paris, leur fait un premier accueil timide et peu chaleureux. Les mauvaises langues disent qu’il est à l’image du groupe, peu enclin à bavarder ou à se montrer expansif.

C’est finalement un set de quarante-cinq minutes qui nous est présenté ce soir. Porté par une frontwoman électrique, Blood Command balance un son punk rock/hardcore puissant. Attention à la voix criarde de la chanteuse Karina qui a vite tendance à sonner faux.

Au bout de cinq titres, enfin un peu d’animation (ou de vie ?) : la chanteuse saute mettre l’ambiance dans le pit. Le public commence à se rapprocher et à pogoter. Malgré tout, la fraîcheur toute scandinave semble plaire à la fosse dépeuplée.

Un mashup du “Believe” de Cher va réveiller les ardeurs des plus hardis. Les Norvégiens, un peu plus bavards sur la fin, finissent par s’éclipser sous les applaudissements chaleureux.

All I want for Christmas is you

Le temps d’un intermède de saison avec une playlist spéciale Noël et les Gallois les plus énervés du game débarquent au son de “La Marche Impériale” de “Star Wars” (précédée par un “Thunderstruck” repris en coeur par l’assemblée). C’est parti pour une heure trente d’hystérie d’abord maîtrisée par SKINDRED puis totalement en roue libre.

Le son mêlant admirablement reggae ska et punk rock metal est une vraie claque en live. Les bases et lignes synthétiques sont lourdes et “in da face”. Et que dire des musiciens ? Impeccables dans leurs prestations. La batterie est forte, militaire. La guitare sous le jeu presque flegmatique de Mikey Demus est efficace. Et la basse renforce le son déjà puissant par une tonalité ronflante.

Dès le deuxième titre, on se retrouve sur un dancefloor hétéroclite où se mêlent T-shirts d’Iron Maiden, vestes du Hellfest et chemises plus conventionnelles.

“Une célébration de notre vie à tous sur Terre”

A partir du cinquième morceau, l’inénarrable “Ninja”, la guerre est déclarée dans le pit de La Maroquinerie ! Bienvenue à un concert de Skindred : entre fête reggae, rouleau compresseur rock/metal et bonne humeur ambiante, Benji Webbe est un véritable maître de cérémonie qui mène la salle à la baguette. On fête trois anniversaires, on chante sur le remix du “California Love” de 2Pac, on danse et on chante tous ensemble. Un concert de Skindred c’est une célébration de la vie et de la musique tous ensemble.

Les Gallois passent en revue en une petite heure dix (pour résumer sept albums c’est court) “Big Tings” (2019), “Kill Power” (2014) et “Babylon” (2002). Les plus gros titres sont interprétés avec beaucoup de joie, de pogos et de puissance. “That’s My Jam” ou “Kill The Power” mettent tout le monde d’accord (et à l’amende).

Une petite pause émotion avec “Saying It Now” et son message douloureux. Benji insiste, via son histoire personnelle, pour que chacun de nous dise à l’une des personnes chères à son cœur que nous l’aimons avant qu’il ne soit trop tard. Un joli moment tout en émotion et douceur.

Boom! Shake the room!

A peine une heure sur les chapeaux de roue et on se retrouve transpirant dans l’attente du retour de Skindred. N’en déplaise à Toulouse, les Parisiens sont les meilleurs et c’est Benji qui le dit !

Une nouvelle cover complètement dynamitée (“Boom! Shake The Room”, rappelant sûrement à une grande partie de la salle ses plus belles années) et on termine avec “Warning”, permettant à la chanteuse de Blood Command de revenir prêter main forte au quatuor pour ce dernier morceau.

Un dernier hélicoptère fait avec nos T-shirts et la soirée se clôture sous les applaudissements et les cris des fans.

Laura Navarre
J'ai annoncé à mes parents à 16 ans que mon objectif professionnel était de produire la prochaine tournée de U2.