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SIMPLE PLAN @ Bataclan (06/06/17)

2002-2017 – c’est dans l’enceinte du Bataclan que les Québécois de Simple Plan viennent souffler les quinze bougies de “No Pads, No Helmets… Just Balls”, dans le cadre d’une tournée spécialement consacrée au premier album leur ayant valu le succès. Retour sur une soirée d’anniversaire réussie, dans une salle pleine à craquer.

La soirée commence avec la jeune formation nommée MILESTONES, encore inconnue pour beaucoup mais pourtant signée chez Fearless Records. Tout droit venu de Manchester, le groupe livre une prestation convaincante rythmée par des titres pop punk accrocheurs tels que “Nothing Left” ou “Call Me Disaster”, tirés de l’EP “Equal Measures” (2016). Doté d’une bonne énergie sur scène, les raisons ayant poussé le prestigieux label à signer le quintette anglais aussi tôt apparaissent évidentes. Milestones est une formation à suivre de près.

 

 

Quelques dizaines de minutes plus tard, une formation au nom déjà plus familier pour l’audience s’apprête à entrer en scène. Les Anglais de MALLORY KNOX prennent les commandes et offriront au Bataclan une performance maîtrisée et efficace, notamment grâce aux envolées prises par la voix aigüe et puissante de son frontman, apportant d’autant plus d’intensité à l’ensemble. L’énergie se veut communicative et le public semble réceptif au rock alternatif de la bande, interprétant “Wired”, “Shout At The Moon” ou encore “Lighthouse”.

 

 

Après deux premières parties ayant rempli leur mission, la patience se veut de mise pour l’assemblée, épaulée dans son attente par la diffusion d’une playlist mi-classiques de variété française, mi-hits alternatifs des années 2000 repris en chœur par le Bataclan. A l’issue de cet entracte musical, les lumières s’éteignent et une alarme s’enclenche, annonçant l’arrivée imminente de SIMPLE PLAN, sous un tonnerre d’applaudissements. Sur scène, la bande ne compte que quatre membres officiels sur cinq, David Desrosiers (basse) ayant malheureusement dû s’absenter de la tournée pour raisons de santé. De rapides salutations et place à la musique; “No Pads, No Helmets… Just Balls” étant joué en intégralité, les Québécois débutent naturellement le set de la meilleure des manières : “I’d Do Anything”, première chanson de l’album ayant le mérite de faire remuer la foule entière dans la bonne humeur et la nostalgie. Si le groupe enchaîne rapidement les premiers titres de “NPNHJB” (“The Worst Day Ever”, “I’m Just A Kid” etc), il se montrera par la suite très communicatif, et même blagueur comme à son habitude. Sur scène, les membres sont très dynamiques, à l’instar de la majorité des morceaux tels que “Addicted”, “My Alien” ou encore “Grow Up”, cette dernière se voyant ponctuée d’un stagedive de la part du batteur Chuck Comeau, ayant inversé les rôles avec son chanteur Pierre Bouvier le temps d’une chanson. Arborant des T-shirts “Role Model” rappelant ceux de l’époque, la troupe parvient instantanément à transmettre son énergie à une audience très réceptive, manifestant vocalement et physiquement son enthousiasme qui résultera même en quelques crowdsurfings et pogos.

 

 

Concluant la célébration de son premier effort studio sur la poignante “Perfect” reprise d’une seule voix, Simple Plan offre à la foule une deuxième partie de set reposant sur ses tubes post-“No Pads, No Helmets… Just Balls”. Au programme : “Shut Up”, “Jump” ou “Your Love Is A Lie”, entrecoupée de “Jet Lag” ou encore “Summer Paradise”, interprétées dans leurs version françaises pour l’occasion. La fête touche progressivement à sa fin et se conclue dans l’émotion avec “Crazy”, sur laquelle Pierre Bouvier s’éclipsera de la scène pour venir s’installer devant la console en pleine immersion dans le public, évoquant les récentes tragédies survenues dans les différentes villes d’Europe et notamment au Bataclan. Moment émotion prolongé avec la dernière chanson, l’intemporelle “Welcome To My Life”, clôturant 1h30 de joie et de communion entre Simple Plan et sa fidèle audience.

 

 

Ce soir, le cadeau semble être destiné au public plutôt qu’aux heureux papas d’un album de quinze ans. Confettis, jets de fumée, ballons, lancé de T-shirts, ou encore spectateurs invités à prendre une photo avec le groupe sur scène, tout est mis en œuvre pour ravir la fanbase de la bande. Simple Plan offre à son public français une compilation de ses pépites les plus indémodables, rythmées par la voix nasale reconnaissable de son frontman et la bonne humeur communicative de ses membres. Divertissement garanti !

Setlist :

I”d Do Anything
The Worst Day Ever
You Don’t Mean Anything
I’m Just A Kid
When I’m With You
Meet You There
Addicted
My Alien
God Must Hate Me
I Won’t Be There
One Day
Grow Up
Perfect
—-
Shut Up
Jump
Boom!
Jet Lag
Your Love Is A Lie
Summer Paradise
Crazy
Welcome To My Life