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SILVERSTEIN @ Starland Ballroom (12/01/19)

Silverstein sillonne les États-Unis depuis plusieurs mois pour célébrer le quinzième anniversaire de son tout premier album intitulé “When Broken Is Easily Fixed”. Accompagnés de ses acolytes Hawthorne Heights, As Cities Burn et Capstan, nous sommes allés les retrouver pour un show hors du commun dans le New Jersey !

Une soirée emo dans la ville totalement isolée de Sayreville dans le New Jersey, ce n’est pas commun. D’ailleurs, le Starland Ballroom où est organisé le concert n’a rien de très commun non plus. Il s’agit en fait d’une ancienne usine faisant désormais office de salle de concert (et non une salle de bal comme le nom pourrait porter à croire). Malgré les -5 degrés dehors et la complexité de l’accès à cette salle, un bon millier de personnes s’est rassemblé ce soir pour revivre ses souvenirs de jeunesse.

A 19h, le groupe de post hardcore CAPSTAN venu tout droit de Floride ouvre le bal. Les cinq musiciens chauffent tout de suite la salle qui reprend en coeur bon nombre de refrains. Le chanteur Anthony De Mario improvise même un petit bain de foule. Si ces Américains n’ont pas encore franchi les frontières françaises, ils semblent commencer à s’établir dans leur pays d’origine. A surveiller de près.

À peine le temps de souffler qu’AS CITIES BURN fait déjà son entrée sur scène. On ne peut s’empêcher de noter une certaine ressemblance entre le chanteur TJ Bonnette et Josh Homme de Queens Of The Stone Age. En grande pompe, il assène ses cris accompagné de son frangin Cody à la guitare et chant clair. Malheureusement, la section rythmique est un peu plus en retrait et plongée dans le noir. L’ensemble manque de cohésion, ce qui n’est pas vraiment surprenant en vue des multiples séparations que le groupe a pu connaître au fil des années. Le groupe présente pourtant un nouveau titre “2020 AD” sorti fin 2018 après plusieurs années d’absence. Visiblement, le public n’a pas l’air très convaincu et l’ambiance retombe doucement dans la salle.

 

 

The show must go on. C’est désormais au tour du quatuor HAWTHORNE HEIGHTS de faire son apparition. On sent bien qu’une importante partie de la salle est venue pour les soutenir. La foule est très énergique, avec un nombre incalculable de slammeurs. Les nouvelles chansons de l’album “Bad Frequencies” sorti en 2018 se montrent très efficaces et le groupe en est reconnaissant, remerciant le public pour sa fidélité depuis plus de quinze ans. Le chanteur JT Woodruff communique beaucoup avec l’auditoire et demande d’ailleurs que toute la salle allume ses téléphones pendant “Bring You Back”.

 

 

Place à la tête d’affiche de la soirée. SILVERSTEIN fait son entrée sur scène avec une énergie de malade ! Cela en inspire plus d’un, du coup les slammeurs s’en donnent à coeur joie et tentent comme ils peuvent de faire un check au chanteur Shane Told. La scène est aux couleurs du tout premier opus de la formation canadienne. Pour célébrer les quinze ans de “When Broken Is Easily Fixed”, Silverstein va d’abord jouer cet album dans son intégralité, puis un best of. L’acoustique est excellente, cela explique peut-être pourquoi bon nombre de formations qui se produisent au Starland Ballroom considèrent cette salle comme l’une de leur préférée. En bonus, un violoniste accompagne le groupe sur scène, sa présence sublime réellement cet album en live.

 

 

Une bonne complicité s’installe entre les musiciens au fil du premier set. Les deux guitaristes Josh Bradford et Paul Marc Rousseau semblent notamment prendre beaucoup de plaisir sur scène et ne manquent pas de créativité : tantôt l’un passe entre les jambes écartées de son compère, tantôt l’autre lui lance ses mediators. Cette première partie se conclut joyeusement par le morceau “When Broken Is Easily Fixed” et la réapparition du chanteur de Capstan pour un deuxième bain de foule fort apprécié par l’assemblée.

 

 

Changement de backdrop et redoublement d’intensité ! Si l’ambiance était déjà très bonne jusqu’ici, le deuxième set finit de mettre tout le monde d’accord. “Afterglow” nous démontre d’ailleurs à quel point les fans présents semblent vivre au travers de cette musique, reprenant au mot près l’intégralité des paroles de la chanson. Au bout d’1h30 de show, c’est avec les morceaux très attendus “Aquamarine” et “My Heroine” joués en acoustique que Silverstein clôt la soirée. Une note un peu plus légère pour finir après une soirée haute en décibels !

 

 

Reste maintenant à savoir quand est-ce que Silverstein amènera cette belle tournée en France ?

Setlist :

Smashed Into Pieces
Red Light Pledge
Giving Up
November
Last Days Of Summer
Bleeds No More
Hear Me Out
The Weak And The Wounded
Wish I Could Forget You
When Broken Is Easily Fixed
The Afterglow
Smile In Your Sleep
Call It Karma
California
Massachusetts
Texas Mickey
Retrograde
Lost Positives
Discovering The Waterfront
—-
Aquamarine
My Heroine

Emilie Bardalou

Emilie Bardalou

Photographe
Photographe pour RockUrLife depuis 2017.