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SHAKA PONK @ Zenith (25/11/11)

Véritable phénomène en live, les français se sont forgés une très forte réputation à travers le pays de par leurs performances scéniques. Leur premier DVD, “Sex, Plugs & Vidiot’Ape”, sorti le 21 novembre, les voilà à présent dans l’une des plus grandes salles de la capitale ! Un défi bien ambitieux de leur part mais qui méritait d’être tenté car le Zenith affiche bel et bien complet !


Ce sont les californiens d’Evaline qui se charge de chauffer le public parisien. Initialement prévu en première partie de Bush une semaine avant, c’est finalement au Zenith qu’ils seront pour ouvrir le bal. Richard Perry (chant) semble très énergique, la scène est grande et il va en profiter, il court de partout ! Une avancée de scène montée à l’occasion sur laquelle il ne manquera pas de passer pour s’approcher d’autant plus du public. Evoluant dans un style pop rock, c’est efficace, très facilement écoutable, on se met rapidement dans l’ambiance. Inconnu pour bon nombre de gens ce soir, le combo arrivera à faire plus d’un adepte ! Avec sa musique puissante, un set au poil, Evaline rempli entièrement son rôle. On en verra même se jeter sur les baguettes et autres médiateurs lancés par le groupe, c’est peu dire.


Maintenant au tour de ceux qu’on attend le plus. Avec une première partie qui nous aura agréablement surpris par sa performance, nous voilà tout même bien loin de ce qui nous attend à présent ! L’écran de Goz est installé sur scène depuis le début affiche un petit compte à rebours. L’excitation monte et les “Shaka Ponk ! Shaka Ponk !” sont repris en chœurs. Bon nombre de fidèles sont présents, quelques uns portent même des masques de singes rappelant la mascotte du groupe.

 

Le changement de scène est relativement rapide, les lumières s’éteignent, le grand moment est arrivé. Une petite intro laisse le temps au groupe de s’installer sur scène pour commencer par “Shiza Radio”, titre de leur troisième et dernier album,”The Geeks and the Jerkin’ Socks”. CC (guitare) et Mandris (basse) arrivent grimés en squelettes alors que Steve (claviers) porte très bien son kilt. Tout comme le combo, le public s’est lui aussi forgé une certaine réputation avec le temps, très réceptif et énergique et ça ne tarde vraiment pas à se réveiller. Le premier son à peine sorti que voilà le Zenith déjà complètement retourné ! Les titres s’enchainent avec puissance, le tout dans une très bonne ambiance. Frah (chant) prendra le temps de s’adresser à nous entre deux chansons en scandant fièrement un “Hey, mais c’est pas parce qu’on remplit un Zenith qu’on va jouer toutes nos chansons à la suite comme des américains sans vous dire bonjour”. Sur “Sex Ball”, c’est tout le Zenith qui se voit couper en deux préparant un wall of death comme jamais ! Pour s’assurer que tout le monde suive, Samaha (chant) descendra de scène pour marcher entre les spectateurs et demandera à tous de s’asseoir. Faisant son show pendant deux bonnes minutes, la voilà qui reprend le chemin de la scène et ce n’est sans attendre que le public euphorique reprend ses activités, un bon cercle de pogos ayant tout naturellement pris place en plein milieu de la salle. Cette tournée est marquée par plusieurs nouveautés, dans un premier temps la venue de Samaha sur scène avec eux mais encore le dialogue avec le public. Avec leur concept tourné sur Goz (singe à l’écran), Shaka Ponk parlait peu avant, Frah échange à présent beaucoup plus et partagera plusieurs anecdotes. C’est sur “Run Run Run” qu’il fera un premier court bilan de leur parcours rappelant que ça fait maintenant une dizaine d’année qu’ils sont sur les routes et qu’entre temps, sa fille ne cesse de grandir et qu’elle n’a pas forcement beaucoup vu son papa pour cette raison. C’est tout plein d’émotion qu’il lui dédiera ce morceau. Le set est principalement basé sur leur deux derniers albums mais c’est avec plaisir que l’on réécoutera des morceaux comme “Hell’O” ou “Dot.Coma” issu de “Loco Con Da Frenchy Talkin”, leur premier opus. Alors que le groupe quitte la scène, l’écran reste lui allumé. En voyant Ion (batterie) revenir on comprend vite, voici le moment venu du traditionnel “Battle Goz Vs Ion”, solo de batterie synchronisé entre les deux, mis en scène sous forme de duel. Sorte de rituel fait à chaque concert, cela reste malgré tout toujours aussi impressionnant ! S’en suit une reprise de “Kids in America” de Kim Wilde. Le premier gros succès “How We Kill Stars” ainsi que “Let’s Bang” nous amènerons à une pause. Le rappel sera le bienvenue pour reprendre nos esprits, il fait chaud. Très chaud.

 

Ils reviennent malgré tout assez rapidement sur scène avec une merveilleuse surprise à nous offrir. “Palabra Mi Amor” avec la présence du grand Bertrand Cantat (Noir Désir) en personne ! En featuring avec eux à l’origine sur l’album, il les accompagne sur scène pour ce moment magique. Visiblement aussi fou qu’eux, il court de partout et se déchaine littéralement.  Samaha, Frah et Cantat se prennent dans les bras, chantent tous les trois main dans la main. A la fin du morceau, l’ancien leader de Noir Dés’ nous remerciera, il semble être très touché de l’accueil que le public lui a réservé. Il prolongera sa présence en participant la reprise du “Instant Karma” de John Lennon. On pourra penser ce qu’on veut de cette interprétation, c’est un vrai message qui passe sur cet air si joyeux. Remerciant une dernière fois l’assemblée, le guest de ce soir quittera ensuite la scène pour laisser les Shaka finir sur “French Touch Puta Madre”.


En conclusion, une soirée qui frôle la perfection. On remerciera Evaline d’avoir fait partager sa bonne humeur pour préparer à ce très grand évènement. Comme les Shaka Ponk l’ont dit, cette date est un réel aboutissement pour eux, ils ont gagné ! Frah a nostalgiquement remémoré les premiers concerts ainsi que les premières approches de maison disques loin d’être positives. En se battant face à tout ça les voilà à présent arrivés à ce qu’ils ont toujours souhaité et les voilà fiers. Un concert plein de surprises, d’énergie, le résultat d’une réelle union entre le groupe et son public qu’ils ont toujours prôné. Une étape a été franchie. C’est essoufflé et émerveillé que 6000 personnes quittent le Zenith. Rendez-vous le 4 avril à l’Olympia !

 

Setlist :

 

Intro
Shiza Radio
Reset After All
Hombre Que Soy
Twisted Mind
Hell’O
Sex Ball
I’m Picky
Prima Scene
Brunette Localicious
Dot.Coma
Te Gusta Me
Run Run Run
Battle Ion Vs Goz
Kids in America
My Name Is Stain
How We Kill Stars
Let’s Bang
—-
Palabra Mi Amor
Instant Karma
French Touch Puta Madre

 

par Timothy

Anthony Bé
Fondateur - Rédacteur en chef du webzine RockUrLife