ReportsSlideshow

SABATON @ Zénith (21/04/23)

Initialement prévue à La Seine Musicale, la tournée européenne de Sabaton passe finalement au Zénith de Paris… enfin !

Vendredi après-midi, les abords de la porte de Pantin se garnissent. Une énorme foule presse le pas pour se rendre au Zénith. Dense, elle attendra quelques longues minutes pour passer les portillons de sécurité et entrer dans l’enceinte. Les bataillons français sont prêts !

Des célèbres monstres en ouverture

C’est après une bonne vingtaine de minutes que les Finlandais de LORDI arrivent sur scène. Révélé au monde suite à sa victoire au concours de l’Eurovision en 2006, Mr Lordi et ses créatures se chargent de préparer l’audience en vue de la tête d’affiche. Malgré un temps de jeu réduit, le quintette remplit sa mission avec notamment “Would You Love A Monster?”, “Blood Red Sandman” et “Devil Is A Loser”. Véritable showman, Mr Lordi échange beaucoup avec l’auditoire parisienne, à tel point qu’il en plaisante aussi avec ses nombreux “oui” et “oui oui” (Tobias Forge, sort de ce corps !). Malgré quelques micro-coupures côté instruments et bandes, la prestation est réussie et l’accueil réservé à la hauteur. L’immanquable “Hard Rock Hallelujah” conclue cet amuse-bouche musical.

En manque de monstruosité musicale ? Malgré un nouvel album sorti cette année, replongez-vous plutôt dans le Lordiversity (2021) et ses sept disques studios.

L’entertainment au pays du soleil-levant

Changement total de continent, de musicalité, d’ambiance. Mais que fait donc BABYMETAL sur une telle affiche ? La question est posée, en revanche la réponse est, elle, donnée sur scène. Tout d’abord l’ambiance monte d’un ton. Les débats font rage au sujet de ce projet musical, et pourtant leur fanbase s’étend amplement au fil du temps. Et malgré quelques réticences, le constat est sans appel : quel show ! Le trio formé de Su-metal, Moametal et Momometal, est accompagné du “Kami band“. Scénarisé avec chorégraphies, les interventions vocales du trio sont assez éparses. En revanche du côté des musiciens, quel technique, quelle brutalité ! L’opposition des deux fait donc de leur prestation, un art unique. Un batteur en feu, un lead guitariste sur une autre planète, des leads doublés digne des meilleures B.O. d’anime, la messe est dite.

Les historiens du Metal

Février 2020, SABATON investissait la même salle en compagnie d’Apocalyptica et Amaranthe, quelques semaines seulement avant l’arrêt brutal de toutes activités… Sous-entendu, tout le monde se rappelle ou presque de cette grande et belle tournée. The Great Tour terminé, place est faite pour The Great Tour To End All Tours. Fort d’un dixième album studio sorti en mars 2022, les Suédois poursuivent leur conquête musicale, tout en gardant leur focus sur la Première Guerre Mondiale. The War To End All Wars, sorti en trois versions (studio, history edition, symphonic version) est au programme de cet attendu concert.

Scéniquement, le groupe ressort les barbelés, le tank et l’agrémente de quelques installations et mises en scène durant le show. Malgré un léger couac sur la bande d’intro, les tenues camouflages font un bond sur scène et “Ghost Divison” enflamme littéralement les débats. S’en suit presque deux heures d’un show intense, haletant, et varié. La setlist est revue. Exit la prestation du Hellfest 2022 en mode “best of“, le focus est superbement travaillée. La quasi moitié du set est consacrée aux deux derniers albums, et aux récents singles, dont les thématiques sont communes.

La France aime Sabaton

Une nouvelle fois, l’accueil réservé à Joakim Brodén (chant), Pär Sundström (basse), Chris Rörland (guitare), Tommy Johannson (guitare) et Hannes Van Dahl (batterie) est exceptionnel. Les deux premiers cités ne manqueront pas de prendre la parole, à plusieurs reprises, pour appuyer la relation spéciale qui s’est établie entre le groupe et la France. “Nous savons à l’avance que les concerts ici seront les plus bruyants de la tournée.” Aussitôt dit, aussitôt confirmé. Le Zénith dégage une folle énergie, sans doute jamais vue et incomparable à février 2020.

“Into The Fire”, “Carolus Rex” chanté en suédois, “Stormtroopers”, “The Red Baron” ou encore “Sarajevo”, la variété proposée est tout simplement superbe. A cela, ajoutez “The First Soldier” jouée pour la première fois, ici en FranceSabaton fait honneur à son hôte et son hôte lui rend plus que bien. Que dire également de “Christmas Truce” où la foule s’enlace sous les lumières des smartphones, féérique.

Sur une autre planète

Pyros, fumées, pétards, bazooka, gaz, neige (!!!), cotillons, bref, la guerre le show est total. “Primo Victoria”, l’entêtant “Swedish Pagans” dont la mélodie est reprise à tue-tête même dans les couloirs et dans le métro, scotchant les membres sur scène, et le funky “To Hell And Back” mettent un point final à un set mémorable.


Aurait-il fallu les caméras et capter ce concert pour une future sortie ? Espérons que Sabaton n’ai aucun regret. En revanche, à la vue de l’accueil et l’histoire spéciale qui existe entre les Suédois et la France, force est de constater qu’il serait criminel de ne pas capter une future date française. D’ailleurs, la province (hors Clisson) mériterait largement des dates dédiées également. Bref, du grand, du très grand Sabaton !

Sabaton Setlist Le Zénith, Paris, France 2023, The Tour To End All Tours

1 Commentaire

  1. Bonjour

    Ah, effectivement, l’accueil fut très chaleureux, et les parties de concert grandiose !

    merci aux artistes 😉

Comments are closed.