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ROYAL REPUBLIC @ Olympia (28/01/23)

Après de nombreuses années à tourner aux quatre coins du monde et plusieurs passages en France, les Suédois de Royal Republic se sont taillés une sacré réputation. Personne nest sans savoir qu’en plus d’être drôles, ce sont des bêtes de scène ! C’est donc tout naturellement que leur premier Olympia est archi complet. Et pour l’occasion, ils ont invité KO KO MO à les rejoindre sur toute la tournée. Avec une telle affiche, le public français était assuré de passer une soirée mémorable !

Un duo d’enfer

Disons-le d’emblée : KO KO MO a retourné l’Olympia ! Le duo est à voir au moins une fois en concert car c’est là que sa musique prend toute son ampleur. Les morceaux se voient rallongés d’improvisations aussi réussies qu’entrainantes. D’ailleurs, les deux compères passent tout le set à bouger dans tous les sens et le public les encourage en sautant et criant jusque dans les gradins !

Après des remerciements émouvants à l’intention Royal Republic, leur maison de disques et leurs proches, les Nantais terminent sur “Idiocracy Song”, issu du dernier album Need Some Mo’. Une grosse claque, tout simplement.

L’heure du roi

Place maintenant aux rois de la soirée, ROYAL REPUBLIC ! À en juger par l’excitation du public dès la première note de l’intro “Turbo lover” empruntée à Judas Priest, les Suédois sont en terrain conquis. “Fireman & Dancer” et “Getting Along” ouvrent le bal mais c’est véritablement le tube “RATA-TATA” qui met l’Olympia en transe. La sécurité se retrouve submergée par les slammeurs et l’ambiance est bon enfant. Les gradins ne tardent pas à se lever pour mieux danser et scander les paroles. Il faut dire que la troupe menée par Adam Grahn ne se fait pas prier pour communiquer avec ses fans entre chaque chanson. Si c’est parfois pour leur demander de taper des mains en rythme comme pendant “Stop Movin”, c’est souvent pour raconter des anecdotes. Pour introduire “Back From The Dead”, le frontman change de guitare pour un modèle plus metal. Il explique donc qu’il l’a achetée sur Ebay pour 400€ car il s’apprête à jouer la chanson la plus heavy du répertoire du groupe. Répertoire qui se veut éclectique, donc pourquoi pas emprunter quelques sonorités au metal ?

Du rire et du rock

Ce qu’aime Royal Republic par-dessus tout, c’est amuser la galerie. Mais attention, toujours avec talent et professionnalisme. La bande quitte alors la scène le temps d’installer le pied de micro d’Adam dans le pit photo. Les fans en profitent pour reprendre le refrain de “RATA-TATA“, ce qui semble toucher les musiciens. Une fois l’installation terminée, le chanteur s’excuse car normalement, cette partie du concert se joue sur une petite scène annexe qui traverse la salle mais ce n’était pas possible ici. Il demande à une femme du premier rang de l’aider à maintenir son pied de micro en échange d’un médiator. Puis le groupe entonne “Boomerang” et “Addictive” dans des versions acoustiques à quatre voix absolument canons. On rigole évidemment sur les “I’m addic dic dic dic dicted to you“. Comme quoi on peut chanter des paroles complètement stupides avec beaucoup de talent.

Le groupe remonte sur scène au son de “Les Champs-Élysées” de Joe Dassin pour jouer la dernière partie du set. C’est un enchainement de tubes qui déferle alors sur l’Olympia, avec en point culminant un “Tommy-Gun” dévastateur qui fait se lever les derniers réfractaires !


Actor studio

L’heure de fin a presque sonné. Mais avant d’entonner “Anna-Leigh”, le leader explique que quand un groupe dit “this is the last song“, c’est du pipeau, à force tout le monde le sait. Les groupes font cela pour mieux revenir et tout donner pendant le rappel. Il nous demande donc de jouer le jeu et de huer quand il dira que c’est la dernière chanson. Sa requête est bien évidemment respectée et un rappel est réclamé le titre à peine terminé. Les Suédois remontent donc sur scène à la (non) surprise de l’audience avec une idée bien précise en tête : finir cette tournée en beauté ! Ils invitent KO KO MO à les rejoindre pour reprendre “Are You Gonna Go My Way” de Lenny Kravitz avec eux. Adam en profite pour raconter comment les deux groupes se sont rencontrés et pourquoi ils n’ont pas pu jouer “RATA-TATA” dans l’émission Taratata. Sur scène, tout le monde danse, saute, bref, un joyeux bordel ! On ne pensait pas que la température de l’Olympia pouvait encore grimper mais il semblerait bien que si ! Et pour continuer sur cette lancée, un medley du “Battery” de Metallica et “Ace Of Spades” de Motörhead est joué. Adam nous avait prévenu que Royal Republic pouvait aussi faire du heavy metal !

La soirée se termine sur un “Baby” dantesque qui donnera lieu à une standing ovation de la part de toute la salle et encore des pas de danse hilarants dont nous gratifie le quatuor depuis le début du set. Avant de quitter la scène, ils prennent le temps de jeter médiators, baguettes et setlists dans la fosse et de remercier le crew et KO KO MO de les avoir accompagnés durant cette tournée. Adam confie également sa hâte de retourner en Suède pour enregistrer un nouvel album et retourner sur la route dans la foulée. Une dernière photo dos au public et les Suédois s’en vont, toujours sous les applaudissements et les “RATA-TATA” des fans.


Il est encore un peu tôt pour dire cela, mais cette soirée est déjà en tête des meilleurs concerts de l’année. L’association du blues rock survolté de KO KO MO et des trublions de Royal Republic était le remède idéal à ce mois de janvier glacial. Une belle leçon de rock n’roll !

Royal Republic Setlist L'Olympia Bruno Coquatrix, Paris, France 2023, RATA-TATA TOUR

1 Commentaire

  1. Dément ce concert. Ko Ko Mo avec ses airs de Marc Bolan surchargé et une voix à réveiller les morts était incroyable ! Je n’ai jamais vu une première partie tenir un public comme ça. A voir absolument !
    RR comme en Décembre 2019 ont encore démontré que le rock/hard/ metal étaient bel et bien vivants et actualités. Energie, humour, auto- dérision et des chansons qui donnent envie de danser tout en secouant la tête…..énorme!

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