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ROYAL REPUBLIC @ La Flèche d’Or (09/11/11)

La dernière fois que le quatuor rock est passé par la capitale, c’était pour faire la première partie de The Offspring au Zenith -rien que ça me direz-vous- à la fin août 2011. Ce soir, la Flèche d’Or fait le plein, avec au rendez-vous un public de fans déjà fidèles. Il faut dire que les suédois se sont forgé une solide réputation sur scène en peu de temps. Nous étions là pour vérifier ce phénomène nous-mêmes.

 

Inutile de dire que lorsque les portes s’ouvrent vers 19h30, la foule massée devant la salle est déjà dans l’ambiance de la soirée. Couronne sur la tête, on discute de sa chanson préférée, ou bien de la dernière prestation du groupe au Zenith.

 

En ouverture de la soirée, ce sont les australiens de Tracer qui font leur entrée vers 20h30. Avec son set de 45 minutes, le trio séduit globalement la foule avec un son classic rock grunge efficace qui fait penser à Bush ou encore Airbourne, à grands renforts de solos de guitare assez épiques. A voir ces australiens au look de surfeurs, on se dit non seulement que le cliché australien reste authentique, mais aussi que le contraste avec les nordiques de Royal Republic est plutôt marrant. Malgré la barrière de la langue, les trois garçons parviendront rapidement à réchauffer l’ambiance, avec leur set composé essentiellement de morceaux extraits de leur dernier album en date, “Spaces In Between”, tout juste sorti. A 21h15, le groupe salue le public après avoir enflammé la salle sur un dernier morceau, qui aura donné l’occasion aux frères Brown [Michael (guitare/voix) et Leigh (basse/voix)] de se la jouer guitar heroes.  

 

 

Moins d’une demi-heure plus tard, c’est au tour de Royal Republic de prendre les commandes, avec une entrée sur scène on ne peut plus classe, sur une mélodie justement choisie pour incarner leur coté “royal”. Et ça enchaine tout de suite avec les tubes “The Royal” et “President’s Daughter”, le groupe ne cachant pas son plaisir d’être de retour en France, dans cette même salle qui les avait accueilli il y a tout juste un an, partageant l’affiche avec trois autres groupes. Inutile de dire que les quatre gaillards ont fait du chemin en si peu de temps, remplissant cette fois-ci la salle de fans entièrement acquis à leur cause, et en position de headliners s’il vous plait. “Good To Be Bad” et “The End” suivent, achevant de faire monter la température dans la salle. Le public se déchaine littéralement, et les plus téméraires crowdsurfent jusqu’à la scène, laissant le frontman Adam Grahn assez surpris mais amusé, et la sécurité un peu débordée. Il déclarera même que le public français est peut-être “trop rock” pour eux, ajoutant que c’est une bonne et une mauvaise chose, car il se flatte de penser que “personne n’est plus rock qu’eux”. Lorsque le groupe dégaine “Underwear”, gros hit extrait du premier album “We Are The Royal”, l’ambiance n’en devient que plus frénétique, le public chantant en chœur chaque mot. Le rock ultra punchy et funky des suédois fait visiblement des fans à tous les âges, en témoigne le public présent ce soir, constitué aussi bien de jeunes ados que de parents venus en famille, et prenant clairement tout autant de plaisir à être là que leurs enfants. Il faut dire qu’avec l’humour, l’énergie et le charisme dont font preuve les Royal, il est difficile de ne pas succomber à leur style décalé. On continue avec “Cry Baby Cry” et “Walking Down The Line”, remaniée à l’occasion pour incorporer le générique du dessin animé Oggy et les Cafards, dont Adam Grahn est apparemment fan, et un bout de “Seek And Destroy”, le groupe revendiquant au passage la forte influence de Metallica sur sa musique. Viennent ensuite “I Must Be Out Of My Mind” en version accélérée et “OIOIOI”. Plus tard, le frontman s’offre un solo de guitare sur “21st Century Gentlemen” et lance malgré lui la foule dans une Marseillaise lorsqu’il avoue ne pas connaitre de chanson en français, en dehors de la première phrase de l’hymne national. Ce soir, la setlist est évidemment entièrement composée de chansons issues du premier et unique effort des suédois, mais ces derniers interprèteront tout de même un nouveau morceau baptisé “You Ain’t Nobody”. “All Because Of You” et “Tommy Gun” viennent clore le set, avant que ne reviennent les Royal Republic pour se lancer dans une impro donnant la part belle au public avant d’interpréter l’incontournable “Full Steam Space Machine” en rappel. Vers 22h50, le groupe salue son public, serre quelques mains, et lève le camp pour prendre un repos bien mérité.

 

 

Superbe performance pour les Royal Republic ce soir, qui prouvent que leur réputation scénique déjà confortable n’est pas surestimée. Les garçons assurent et font le show, quitte à finir trempés de la tête aux pieds, donnant à leur public toujours grandissant bien plus que ce qu’il ne pouvait espérer en venant. On a hâte qu’un deuxième opus soit dans les bacs pour étoffer un peu cette setlist.

 

Setlist :

 

The Royal
President’s Daughter
Good To Be Bad
The End
Underwear
Cry Baby Cry
Walking Down The Line
I Must Be Out Of My Mind
OIOIOI
21st Century Gentlemen
You Ain’t Nobody
All Because of You
Tommy Gun
—-
Full Steam Space Machine