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ROCK WERCHTER 2016 – Jour 1 (30/06/16)

Avec sa programmation éclectique, le Rock Werchter s’impose dans la liste des festivals à ne certainement pas manquer cet été. Composé de trois scènes; le KluB C, The Barn et la Main Stage, le parc propose de grandes étendues permettant de faciliter le déplacement des festivaliers entre chaque concert et ainsi voir le maximum de concerts. Outre les shows, on y trouve un espace dédié au street art et de nombreuses activités proposées par les partenaires; tatouages éphémères, réalisation d’un clip vidéo entre amis, barbier, coiffeur, place du marché avec de nombreux petits commerces, mais aussi speed dating à l’aveugle (et oui !) bref, tout pour divertir les visiteurs entre deux doses de musique. C‘est sous un ciel nuageux et dans des étendues de boues quasiment impraticables que débutent ces quatre jours dédiés à la musique.

THE LONDON SOULS (Main Stage) – 14h00, les festivités commencent avec le duo américain composé de Tash Neal (chant/guitare) et Chris St. Hilaire (chant/batterie) qui est pour nous une vraie découverte en ce premier jour du Rock Werchter. On ne peut s’empêcher de comparer le groupe à Lenny Kravitz tant les sonorités sont similaires, mais le duo garde quand même un originalité qui lui est propre. Une agréable surprise qu’on retournera voir avec plaisir

KAISER CHIEFS (Main Stage) –  Après une grosse averse, le soleil refait un courte apparition pour accueillir, sur la grande scène, les Anglais qui célèbrent leur sixième fois à Werchter ! Ces derniers commencent le set avec l’emblématique “Everyday I Love You Less And Less”, réveillant instamment le public et les nombreux fans présents pour l’occasion. S’en suivent les excellents “I Predict A Riot”, “The Angry Mob” mais aussi “Ruby” sans oublier le dernier single “Parachute”, l’assemblée s’en donne à coeur joie, dansant et chantant à tue-tête devant un groupe survolté. Sur scène, Ricky Wilson se déhanche au rythme des guitares, joue avec les cameramen, courant de part et d’autre de la scène avec une énergie plus que communicative et parvient même à faire participer les plus réticents grâce à son humour et sa bonne humeur. Cette petite heure de set nous parait bien trop courte quand résonnent les dernières notes de “Oh My God”, les Anglais quittent la scène sous les applaudissements enthousiastes de l’audience.

 

 

JAKE BUGG (Main Stage) – La pluie refait son apparition, mais ne décourage pas les fans et curieux venus voir Jake sur la scène principale. Avec son savant mélange de folk et de country, mêlé à une voix unique qui nous fait oublier son jeune âge, on ne peut que se laisser porter par les sonorités rétros et envoûtantes des compositions du jeune Anglais. Le set débute avec “On My One”, extrait de l’album du même nom paru le mois dernier. Les titres s’enchaînent sans réelle communication avec l’auditoire qui commence à se lasser au bout de quelques chansons. Les applaudissements se font moins intenses et beaucoup profitent d’une autre averse pour aller se mettre à l’abri. C’est sur “Lightning Bolt” que Jake finit par quitter la scène après un timide merci.

 

 

ELLIE GOULDING (Main Stage) – 19h00 tapantes, l’intro “Delirium” résonne dans le parc de Werchter et Ellie fait son apparition sur scène avec “Aftertaste”. La scénographie est vraiment soignée et on voit bien qu’Ellie n’est plus l’artiste indie de ses débuts, mais une véritable princesse de la pop qui compte bien nous faire danser ce soir ! Pas besoin d’être un fan de la première heure pour apprécier ce show aussi visuel que sonore, car c’est un véritable best of qu’Ellie joue pour nous avec “Something In The Way You Move”, “Don’t Need Nobody”, “On My Mind”, mais aussi ses collaborations avec Calvin Harris, “I Need Your Love” et “Outside”. La setlist est vraiment bien ficelée, avec des pauses acoustiques sur “Devotion” et “Burn” nous permettant de découvrir un autre aspect de sa voix si particulière. Petit bémol cependant, on aurait souhaité que le set soit programmé un peu plus tard afin de mieux profiter des jeux de lumières. Bien qu’assez timide, la chanteuse fait participer son public et prend la parole plusieurs fois, notamment pour ironiquement remercier les fans de Paul McCartney situés au premier rang qui restent stoïques malgré les efforts d’Ellie. Le show se finit en beauté sur le hit “Love Me Like You Do” avec un hommage sobre aux victimes de la tragédie d’Orlando.

 

 

PAUL MCCARTNEY (Main Stage) – La nuit est tombée sur le festival, il est donc temps pour la première tête d’affiche de cette édition de fouler la grande scène et autant dire que la barre est placée très haut ce soir. Werchter accueille en effet un Beatles, rien que ça ! On embarque pour 2h15 de show endiablé avec un Paul McCartney inépuisable et un enthousiasme qu’il ne dissimulera à aucun moment. Il nous régale avec tous les plus grands hits des Beatles dont “Love Me Do”, “I’ve Got A Feeling”, “Birthday” mais aussi les légendaires “Blackbird”, “Let It Be”, sans oublier “Hey Jude” qui nous reste encore en tête. Paul introduit avec soin chaque chanson, dédiant “My Valentine” à sa femme et ne manque pas d’évoquer des anecdotes lors de ses tournées en compagnie des Beatles avec un touche d’humour à l’anglaise qui séduit l’audience. Outre les Beatles, nous avons aussi droit aux titres du projet solo de Paul, Wings, avec “Hi, Hi, Hi”, “Band On The Run” ou encore “Let Me Roll It”. A noter, la performance électrisante de “Live And Let Die” avec flammes et feux d’artifices au rythme du piano, on en prend vraiment plein les yeux et les oreilles ! Macca n’oublie pas non plus “FourFiveSeconds” interprété sobrement à la guitare, avouant même être très fier de cette chanson. Le set se fini avec “The End” et autant vous dire que nous avons des étoiles plein les yeux !

DISCLOSURE (Main Stage) – 00h45, on finit la journée en dansant avec le duo britannique dance pop. Au programme : les collaborations avec Lorde, Sam Smith, Gregory Porter et Brandon Riley, que du beau monde ! Le Rock Werchter se transforme momentanément en boite de nuit avant que les festivaliers ne se frayent un chemin dans les étendues de boues pour retourner au camping.

 

 

La première journée se termine sans encombre et on peut dire que la scène britannique était vraiment bien représentée cette année au Rock Werchter. On a déjà hâte d’être demain !

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