Samedi éclectique pour Rock En Seine 2025 : entre diversité des styles et énergie fédératrice, l’avant-dernier jour a tenu toutes ses promesses devant un public presque au complet.
Il y en avait pour tous les goûts ce samedi au Domaine National de Saint-Cloud ! Sous un soleil complice, la jeune pépite australienne JACOTÉNE a envoûté les festivaliers avec sa voix puissante, faisant littéralement vibrer l’atmosphère. Son énergie soul, sincère et magnétique, a marqué les esprits dès les premières notes.
ARTEMAS a fait monter la température d’un cran avec ses lignes de basse profondes et ses beats percutants, naviguant entre rock et R&B. La foule, venue en nombre et curieuse de découvrir le phénomène derrière le tube “I Like The Way You Kiss Me”, a répondu avec ferveur à ce show à la fois sensuel et énergique.
Le rap introspectif et poétique de LUIDJI a ensuite emporté le public dans une parenthèse suspendue. Porté par des musiciens d’une grande finesse, son set a pris des airs de voyage intérieur, oscillant entre mélancolie douce et envolées lumineuses.
JOHN MAUS a livré une performance incandescente, où sa synthwave cathartique s’est transformée en véritable exutoire collectif. Transcendé sur scène, il a touché au cœur ses adeptes, happés dans une transe hypnotique, entre rage et extase sonore.
Enfin, moment fort et chargé de sens : le groupe français PSYCHOTIC MONKS, figure du post punk contemporain, a présenté un set inédit imaginé avec l’association Futur Composé. Sur scène, ils ont partagé l’espace avec trois musiciens issus d’institutions accompagnant des personnes avec un trouble du spectre de l’autisme (TSA) : Étienne aux claviers, Markus à la batterie, et Thierry Dupont. Ensemble, ils ont donné naissance à un concert mêlant rock habité, improvisation et énergie. Un moment profondément humain, où le chaos (maîtrisé) est devenu langage de partage et de liberté.
Sur la Grande Scène, JORJA SMITH a offert un moment quasi intimiste, porté par une scénographie élégante : percussions soyeuses, chœurs subtils, lumières tamisées. Chaque détail était soigné, soulignant la qualité d’un set tout en nuances, à l’image de sa voix chaude et envoûtante. Si l’on aurait aimé un peu plus d’échanges avec le public, malgré une belle mise en avant de ses musiciens, l’artiste a su conquérir l’audience en enchaînant ses morceaux phares en fin de set, dont le très attendu “Be Honest”, accueilli avec une ferveur immédiate.
Le contraste était saisissant avec la clôture explosive de la soirée assurée par JUSTICE. Le mythique duo électro a littéralement embrasé le parc de Saint-Cloud, livrant une performance qui relevait autant du concert que du rituel collectif. Devant une foule en fusion, dont nombre de fans arboraient fièrement le célèbre logo du groupe, Justice a proposé une fresque sonore et visuelle magistrale, fusionnant avec brio ses classiques intemporels (“D.A.N.C.E.”, “Genesis”) et les pépites du dernier album Hyperdrama (“Neverender”, “Mannequin Love”). La scénographie, millimétrée et immersive, alternait entre minimalisme contrôlé et explosions lumineuses spectaculaires : stroboscopes, LED, vagues de couleurs, chaque titre avait sa propre identité visuelle, renforçant l’intensité émotionnelle du set. Les basses résonnaient profondément dans le cœur du public, euphorique du début à la fin ! En descendant saluer leurs fans pendant de longues minutes, les deux artistes ont transformé la fin du concert en un véritable moment de communion. Un au revoir vibrant, à la hauteur d’un show qui restera sans doute l’un des grands moments de cette édition.
