Reports

RIVAL SONS @ Nouveau Casino (29/09/12)

Pour la troisième fois en un an les californiens posent leurs valises à Paris. Cette fois ci c’est au Nouveau Casino que les festivités ont lieu. Un air de déjà-vu plâne sur cette soirée, l’air est frais, la foule se presse dans la queue (bien que de plus en plus nombreuse), la première partie est Blackfeet Revolution (comme à la Flèche d’Or en avril dernier) et cette date clôt une tournée marquant la sortie de leur nouvel album “Head Down”, bien fournie pour le quatuor.

Les parisiens de BLACKFEET REVOLUTION assurent une première partie brève et efficace. Les titres s’enchaînent et le publique est réceptif. Un bon échauffement lorsque l’on sait ce qui nous attend dans une poignée de minutes.

Les RIVAL SONS arrivent sous un tonnerre d’applaudissements et autres expansions verbales. L’ouverture commence par le single tiré de “Head Down“, “Keep On Swinging”. Une efficacité sans failles et une énergie bien présente après avoir passé 42 jours sur la route. La tension ne retombe pas une seule minute et les fans sont ravis, “Burn Down Los Angeles” et “Gypsy Heart” mettent en bouche pour un des morceaux les plus psychédéliques du dernier disque, “Manifest Destiny pt.1”. Sur ce morceau, nous nous apercevons de l’avancée qu’a eu le groupe en l’espace de quelques mois et de la solidité de musiciens. Robin et Mickael assurent un groove puissant et lourd. Scott perce l’air ambiant de riffs fuzzés, de son doigté précis et de sa capacité d’improvisation. Jay assoit sa place de frontman, outre ses capacités vocales, il livre un jeu de scène transcendantal et hypnotisant par moments. Les nouvelles chansons reçoivent un accueil enthousiaste et des morceaux très rock brut (“You Want To”, “Wild Animal”), funky sur “All The Way” que Robin introduit par une ligne de basse très motown, plus festif avec “Until the Sun Comes” et lyrique avec la ballade “Jordan” encadrée par une intro et outro improvisées et rallongées. Le blues/rock infusé à la puissance des amplis Orange des Rival Sons rend certes nostalgique, mais donne également l’impression d’assister à un renouveau dans l’histoire du rock. D’autant plus que les couleurs présentées dans le nouvel opus donnent un aperçu des capacités de cette formation à trouver non pas un son, mais des sons qui font LEUR(S) SON(S). Piqure de rappel avec “All Over the Road”, “Young Love” et “Face Of Light” issues de l’effort précédent, “Pressure & Time”. Le public est maintenant chauffé à blanc et se demande à quelle sauce il va être mangé tout en s’époumonant sur les paroles des ces titres héritiers du classic rock 70’s. Clôture du set sur “Torture” et retour sur scène avec le syncopé “Pressure & Time” qui se fond directement sur “On my Way”. Un final en apothéose sur “Get What’s Coming” en version longue et improvisée, le bridge improvisé où les rockers californiens s’en donnent à cœur joie. Le solo de Scott est scotchant (sans mauvais jeu de mots), et le final durera un peu moins d’une dizaine de minutes. C’est un public séduit, remonté à bloc et ravi qui ovationne les Rival Sons. Jay remerciera Paris en français et le groupe s’offre même un petit bain de foule pour rencontrer les fans de l’Hexagone.

Les Rival Sons nous ont encore mis une claque sévère ce soir au Nouveau Casino. Les albums du groupe sont très bons mais c’est vraiment en live que leur jeu qui prend tout son sens avec un côté très intime qui donne l’improvisation et qui happe l’attention. En attendant des nouvelles de ce groupe sur qui l’on devra compter dans les années à venir, nous leur souhaitons un bon retour chez eux, à Long Beach, CA.