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RAMMSTEIN @ Paris La Défense Arena (29/06/19)

Alors qu’une canicule historique touche la France, les Allemands de Rammstein font encore monter la température avec deux dates sold out à la Paris La Défense Arena ! RockUrLife était au deuxième et ultime concert samedi dernier.

Il fait bien meilleur dans l’enceinte de la salle qu’à l’extérieur, merci à la climatisation ! D’emblée, on remarque que ce concert sert plus que jamais d’auto-promotion pour Rammstein (diffusion des clips sur les deux écrans de chaque côté de la scène et des morceaux dans les enceintes qui n’ont rien à voir avec les images).

Du Rammstein instrumental en ouverture

Et cela continue avec la première partie assurée par le duo français JATEKOK. Composé de Adélaïde Panaget et Naïri Badal, ces deux pianistes avaient déjà ouvert pour le sextette allemand metal indus à Nîmes en 2017. Désormais, elles doivent, comme elle le disent elles mêmes, relever un challenge sur toute la tournée. Celui de jouer pour un public metal, le duo, venant à la base de la musique classique.

Ce dernier est plus ou moins réceptif lors de l’interprétation de sept morceaux issus du recueil de partitions pour piano “XXI – Klavier” de Rammstein (2015). Cette performance a le mérite de mettre les fans de la tête d’affiche dans l’ambiance. Mais c’est aussi l’occasion d’entendre en live “Seemann” et “Früling In Paris”, absents de la setlist du headliner.

Tout feu tout flamme !

Rammstein en est conscient : son identité repose sur le feu, d’où la pochette du nouvel album qui résume à peu près ce concert : enflammé, direct et efficace. Pour ce nouveau show européen, les Teutons sortent la grosse production, il n’y a qu’à voir juste l’imposante structure scénique, sorte de tour dominant la scène de la Paris La Défense Arena.

Dans ses mises en scène, le groupe y incorpore encore plus de flammes qu’auparavant, modernisant le tout pour un rendu encore plus spectaculaire et théâtral comme sur “Mein Teil” et “Rammstein” (sur lequel Till Lindemann connait un problème technique avec son sac à dos lance flammes).

La chaleur se fait ressentir dans l’intégralité de la salle, que ce soit les premiers rangs ou au fond grâce aux lances flammes installés sur chaque pilier de la fosse. Notamment sur “Sonne” où R+ sort la Grosse Bertha !

Rammstein Live 2.0

Si les mises en scènes sont presque identiques sur les anciennes chansons depuis quelques années (“Mein Herz Brennt”,”Du Hast”, “Du Riecht So Gut”, “Ich Will”), ces dernières sont quelques peu améliorées pour proposer du Rammstein 2.0 version live (“Engel”, “Pussy”, “Rammstein”).

Rammstein fait du Rammstein

Mais cela ne fait pas tout. Si le nouvel album paru en mai est inégal, il en est de même pour le live en 2019. Sans surprise, Rammstein fait du Rammstein.

D’abord niveau morceau, le concert commence par “Was Ich Liebe”, l’une des huit nouvelles compositions du septième disque jouées ce soir. Puis, la suite du set alterne entre nouvelles et anciennes chansons. Et c’est le cas jusqu’à la seconde moitié du concert. La formation ayant gardé son enchainement de ses classiques pour la seconde partie.

Côté scénographie, hormis “Zeig Dich” et “Puppe”, le groupe utilise simplement un lightshow sur ses nouveaux morceaux. Rammstein semble donc se reposer sur ses acquis. Tout comme sur son septième album, les Teutons proposent cependant quelques nouveautés ici et là. Comme par exemple le quart d’heure de gloire du guitariste Richard Z. Krupse transformant l’Arena en dancefloor avec son remix de “Deutschland” avant ledit titre pendant que ses comparses entament une chorégraphie en combinaison lumineuse !

Au final, que vaut un show de Rammstein en 2019 ? Il s’agit toujours d’une expérience visuelle et sonore unique, millimétrée, de plus de deux heures, faisant la part belle à la fois au nouvel album tout en effectuant une rétrospective de son quart de siècle de carrière.

Oui mais…

Mais cette expérience n’est pas optimisée pour la configuration de la Paris La Défense Arena. On regrette l’inactivité des écrans de chaque côté de la scène car à part les premiers rangs, pour la visibilité depuis le fond de la salle, seul un petit écran situé au centre de la tour diffuse les images du set.

Et cela empire au fur et à mesure du concert à cause de la fumée liée à l’utilisation de la pyrotechnie en intérieur. Un inconvénient que ne rencontre pas Rammstein lorsque le concert est en extérieur. Il s’agit en effet des deux seules dates en salle de ce “Stadium Tour 2019”.

D’où peut être le son surpuissant pour compenser le tout ? Du Rammstein 2.0 sans doute pour être cohérent avec l’effet 3D de la production de “Rammstein”.

C’est certainement pour cette raison que le son est fort, vraiment trop fort même équipé de protections auditives. Rammstein souhaite en effet que ses fans se concentrent uniquement sur sa musique.

Si l’immensité de l’Arena rendait justice au spectacle grandiloquent de Rammstein, ce dernier demeure néanmoins quelque peu impersonnel et lointain.

Il n’y a plus qu’à espérer que toutes les conditions soient réunies lors du concert de Rammstein le 9 juillet 2020 au Groupama Stadium (Lyon) et que celles-ci soient, cette fois-ci, optimales !

Rammstein Setlist Paris La Défense Arena, Nanterre, France, Europe Stadium Tour 2019

1 Commentaire

  1. Avec un gros c…de regisseur general qui a fait chier tout le monde du premier au dernier jour …sieg heil !

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Anthony Bé
Fondateur - Rédacteur en chef du webzine RockUrLife