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POWERWOLF @ Zénith (27/11/22)

Ce soir, le Zénith de Paris accueille une messe power metal. Powerwolf, fier de la sortie de son dernier album Call Of The Wild et de sa réédition récente, est venu prêcher sa paroisse en terrain conquis.

This Is Sparta

Les premiers à s’avancer sur l’autel qu’est la scène ce soir est le groupe international WARKINGS. Avec des thèmes empruntés à l’Antiquité, aux croisades et aux Vikings, l’auditoire est directement plongé dans l’univers du groupe. Et il est déjà chauffé à blanc. “The Tribune” (pseudonyme du chanteur Georg Neuhauser) n’a nul besoin de forcer pour obtenir une réaction du public comme sauter, taper dans ses mains ou chanter avec lui.

Through the sweat and the pit

La deuxième partie de cette trinité power metal est le mythique groupe DRAGONFORCE. Le changement d’ambiance est radical. Finis les décors belligérants, cette fois on a plutôt l’impression de se retrouver devant un groupe de synthwave. Heureusement, l’inspiration est principalement visuelle. D’autant que dès le deuxième morceau, un circle pit éclate pour revenir régulièrement au cours de la soirée. Notamment sur l’incongrue mais efficace reprise du “My Heart Will Go On” de Céline Dion. En quasiment une heure de show, le public est encore plus fin prêt pour la suite. Le final, porté par la chanson qui les a fait connaître du grand public, “Through The Fire And The Flames”, exalte encore plus la foule.

La sainte messe du heavy metal de Powerwolf

Il est 21h pile lorsque les projecteurs du Zénith s’éteignent une nouvelle fois. Au premier plan de la scène, un large voile décoré du logo de POWERWOLF masque ce qu’il y a derrière, même si tout le monde peut distinguer les flammes qui dansent derrière. Après quelques secondes, le voile tombe enfin et le groupe arrive sur scène, dans un décor de cathédrale en ruines. La messe noire peut donc commencer.

C’est le bien nommé “Faster Than The Flame” qui ouvre ce bal, effets pyrotechniques en veux-tu en voilà. Le public sait déjà que la soirée sera bien animée. Il faut bien sûr citer le pape de cette communion, Attila Dorn (pseudonyme de Karsten Brill), qui commandera, tout au long du set, la foule dans un français impeccable. Le public, déjà bouillant, ne se fait pas prier pour obéir au frontman lorsque celui-ci demande de chanter, de crier “pour lui” ou tout simplement de sauter et ce dès “Incense & Iron”. Les circle pits sont légion tout au long du set, à croire que les metalheads ont une endurance à toute épreuve.

Le clavériste Falk Maria Schlegel, bien que sans micro pour l’intégralité du concert, n’en finit pas d’haranguer la foule, de faire des allers-retours aux quatre coins de la scène comme un prêcheur habité. La ferveur est palpable.

Amen & Attack

Le reste du set est bien rôdé, taillé pour les salles comme le Zénith, quasiment complet ce soir. Le groupe passe en revue ses six derniers albums et sort l’artillerie lourde en ce qui concerne les morceaux. Chacun d’entre eux possède un de ces refrains épiques fait pour hurler la foule. Et cela ne loupe pas. Le public parisien reprend en chœur les paroles, en anglais ou en latin, comme celles de “Faster Than The Flame” ou “Amen & Attack”. Les tubesques “Dancing With The Dead”, “Demons Are A Girl’s Best Friend” ou encore “Fire And Forgive” sont particulièrement acclamées.

Toujours dans sa volonté de s’adresser au public en français, Attila Dorn entonne également le titre “Bête Du Gévaudan” issu du dernier album, en français dans le texte s’il vous plaît.

Tel Moïse devant la Mer Rouge, Attila demande finalement l’assemblée de se couper en deux devant lui à la toute fin du rappel. L’audience joue le jeu et hurle à en perdre la voix lorsque la formation le demande. Avant que les premières notes de “Werewolves Of Armenia” ne retentissent et que la scission de la fosse ne prenne la forme d’un wall of deah massif et impressionnant.

De quoi laisser des traces dans la chair et dans les esprits de tous ceux présents, y compris Powerwolf.

Powerwolf Setlist Le Zénith, Paris, France, Wolfsnächte 2022