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PANIC! AT THE DISCO @ Le Trianon (04/05/14)

Quelques mois après la sortie du dernier album et un dernier passage au Trabendo, la bande à Brendon Urie, Panic! At The Disco, est de retour en France pour deux concerts exclusifs à Strasbourg et à Paris. Dans une atmosphère bien moins intimiste qu’en novembre, le groupe est venu en ce dimanche 3 mai conquérir la très belle salle du Trianon, en compagnie du français Gaspard Royant. Retour sur cette performance haute en couleur !

Ouverture des portes vers 18h30, alors que le soleil laisse à peine place au froid printanier encore omniprésent. Les plus courageux/ses des fans se voient enfin valider l’accès à la salle et se faufilent principalement en fosse, bien que le seul balcon disponible pour l’évènement fut vite rentabilisé. Juste assez de temps de faire rentrer la moitié de la queue que la première partie de la soirée se lance. Français bien de chez nous s’amusant dans un style très doo wop/rhythm and blues des années 1950, GASPARD ROYANT se dévergonde, bien décidé à mettre l’ambiance face à un jeune public non habitué à cette atmosphère. D’aspect confiant, le groupe enchaine les titres groovy et rock de son premier album “10 Hits Wonder”, ce qui enchante une bonne partie des personnes présentes, les déhanchés et les mouvements de tête s’accordant au rythme général. Bien qu’inconnu pour la plupart, rien ne dégonfle la formation qui tient son set d’une demi-heure sous de nombreuses acclamations et cris de félicitation. Une belle performance pour ouvrir la soirée avec un retour vers la jeunesse de nos parents ou grands-parents.

 

 

20h30, une bonne vingtaine de minutes après un changement de scène, tout est au aguet pour annoncer l’arrivée imminente des américains. Alors que passe en fond sonore “We Will Rock You” de Queen, repris volontiers par l’ensemble du Trianon à ce moment-là aux deux tiers rempli, l’impatience monte d’un cran et les dernières notes du morceau ouvre le passage à PANIC! AT THE DISCO. Classieux dans des costumes sur mesure, avec quelques touches glamour pour la veste à paillettes du chanteur Brendon Urie -que nous avions rencontré l’an dernier-, “Vegas Lights” lance le bal et révèle le plateau, visuellement vêtu d’écrans. Titre fraichement tiré du dernier album “Too Weird To Live, Too Rare To Die!“, les fans ont eu le temps de s’approprier les paroles afin de les répéter à tue-tête et en chœur. Les écrans allumés offrent un réel spectacle et accompagnement, un véritable plus par rapport à leur dernier passage dans la capitale, plus rustique. “Time To Dance” suit la valse instantanément tandis que “The Ballad Of Mona Lisa” réveille les souvenirs, accentués par des stroboscopes lumineux. La bande de Urie puise dans ses quatre disques afin de satisfaire tout le monde, ce qui ne manque pas d’être remarqué. En plus d’être un évènement musical agréable pour les fans, cette soirée se veut être aussi l’anniversaire du bassiste Dallon Weekes, ce qui lui vaudra un gigantesque “Joyeux Anniversaire” et des applaudissements à la fin de “The Only Difference Between Martyrdom And Suicide Is Press Coverage”. Pas de temps à perdre, le set se ficèle autour de “Let’s Kill Tonight” à la fin de laquelle le chanteur s’autorise un solo de batterie en guise de spectacle, suivi de près par “This Is Gospel” sous une atmosphère religieuse et “Camisado” magnifié par des modulations vocales. Pas très communicatif et sans ponctuer beaucoup le show avec des pauses, les musiciens réparent cette erreur en étant actifs et réactifs sur scène, le plus souvent lors des refrains plus qu’efficaces du groupe de Las Vegas. Plus tard dans la nuit, lors du morceau “Miss Jackson”, le public est d’humeur joueur à offrir un levé de signes “We Are Nasty” assez impressionnant, ce qui tape dans l’œil de l’artiste, qui s’adonne à son salto habituel lors du pont. Après un léger moment de relâchement avec “Intermission” et “The End Of All Things” qui a fait redescendre les clameurs et disparaitre les mouvements de bassin tout en reposant les oreilles, les singles se déballent au fur et à mesure, entre l’amusant “Nine In The Afternoon”, le puissant “Lying Is the Most Fun A Girl Can Have Without Taking Her Clothes Off” et l’ancien “But It’s Better If You Do”, des morceaux accueillis plus chaleureusement par la foule. La montre affiche à peine 21h30 que sonne déjà l’heure du rappel. De retours pour certains torse nu afin de réaliser “Girls/Girls/Boys”, hymne honnête sur la bisexualité, Brendon rend une nouvelle fois hommage à D’Angelo. Pour bien finir la soirée et sur la demande du public, une improvisation hardcore dans la lignée des fameux “Positive Hardcore Thursday” dont s’amuse le chanteur, est jouée, juste avant l’incontournable “I Write Sins Not Tragedies” qui clôt cette soirée haute en couleur à coups de fumée et d’acrobaties.

 

 

Un très beau concert avec des visuels toujours en relation avec la chanson jouée, deux groupes en forme et distinctement différents, un public en harmonie avec l’artiste. Que de bons ingrédients pour passer un bon moment qui ne nous permet, cependant, pas d’oublier un manque de communication entre les musiciens américains et les fans, mis à part quelques sourires, rires, regards et de légères phrases, le plus souvent sous l’initiative française.

Setlist :

Vegas Lights
Time To Dance
The Ballad Of Mona Lisa
The Only Difference Between Martyrdom And Suicide Is Press Coverage
Let’s Kill Tonight
This Is Gospel
Camisado
Hurricane
New Perspective
Casual Affair
Ready To Go
Miss Jackson
Nine In The Afternoon
Intermission
The End Of All Things
Lying Is The Most Fun A Girl Can Have Without Taking Her Clothes Off
Nicotine
But It’s Better If You Do
Nearly Witches (Ever Since We Met…)
—-
Girls/Girls/Boys
Positive Hardcore Thursday
I Write Sins Not Tragedies