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PANIC! AT THE DISCO @ La Cigale (12/05/11)

Après la sortie de leur troisième album “Vices & Virtues” en mars dernier, Panic! At The Disco était en concert unique jeudi 12 mai à La Cigale (Paris). Le groupe originaire de Las Vegas, découvert par Pete Wentz en 2005 ne compte aujourd’hui plus que deux membres de la formation d’origine, à savoir Brendon Urie et Spencer Smith. Cela n’a pas empêché à leurs fans français de leur réserver un accueil très chaleureux et dynamique !

Alors que le public est rentré depuis quelques minutes, les lumières s’éteignent déjà. Il est 19h15 lorsque le premier groupe, PM’s Better, entre en scène. Originaires de Lyon, Jérémie (chant et guitare), Francesco (guitare), Thomas (basse) et Max (batterie) savent y faire, ce n’est pas leur premier concert. Depuis 2007, le groupe a eu l’occasion de se produire un peu partout en France, ayant notamment joué au côté de Lilly Wood & The Prick à Lyon en décembre dernier. On retrouve un son plutôt indie rock avec “Architectured Life” et “Little Little Choirs”, deux titres extraits de leur second EP “Animals’Wasted Youth”, paru en 2010. Que l’on connaisse déjà ou non PM’s Better, l’ambiance est au rendez-vous. Une entrée en matière comme on aimerait en voir plus souvent. Les gens continuent d’arriver et tous ont le même comportement, celui de regarder quels sont ceux qui, sur scène, ont réussi à retenir l’attention du public. Par des ” Ça va ce soir La Cigale ? “, on sent déjà une audience très excitée et réceptive surtout lorsque le groupe prononce le nom de Panic! At The Disco. Une demi-heure plus tard, PM’s Better donne rendez-vous au public au merchandising laissant place quelques minutes plus tard à un autre groupe français, The Yupps.

 

 

Originaire de Metz, The Yupps lorgne plutôt du coté de l’indie pop. Formé en 2008, ils ont récemment sorti leur premier EP “Ground Zero”. Tom (chant et guitare), J.Man (basse et synthé) et Max (batterie) se sont rencontrés à un concert de Bloc Party dont on sent particulièrement l’influence. Flo (guitare et synthé) arrive en janvier 2011 pour apporter au groupe un son se rapprochant plus de Foals et Phoenix. Les sons du synthé ne sont pas au goût de tous mais arrivent à faire bouger la fosse. Avec des titres comme “The People” ou “The Girl From Eastern Country”, The Yupps assure une seconde première partie tout aussi dynamique. En revanche la formation ne s’exprime que trop peu entre chacune de leurs chansons et ne se présente qu’à la fin du set. Lorsque The Yupps se retire de scène, la salle s’est encore remplie. Beaucoup de jeunes filles dans les premiers rangs, mais le public masculin est aussi présent.

 

 

Il est 20h45 lorsque les lumières s’éteignent à nouveau, le public se met alors à crier lorsque Brendon Urie (chant, clavier, guitare), Ian Crawford (guitare), Dallon Weekes (basse) et Spencer Smith (batterie) font leur entrée sur scène. Le drap noir tombe dévoilant le logo de Panic! At The Disco tel qui l’est écrit sur l’album “Vices &Virtues”. Le groupe entame alors “Ready To Go (Get Me Out Of My Mind)”. Le timbre de voix de Brendon est bien là et en fait chavirer quelques-unes. Nœuds papillons, veste pour Ian, bretelles pour Brendon ou encore gilet pour Spencer, un look à l’image de leur dernier opus. “The Ballad of Mona Lisa” était apparemment très attendu. Dès les premières notes de la chanson, les premiers rangs brandissent des papiers sur lequel ils reprennent le “Mary Did It” du clip en remplaçant Mary par leur prénom. Une intention particulière des fans français qui fait sourire le groupe sur scène. Le public est en ébullition, les mains en l’air, la fosse saute et crie dans tous les sens. Le frontman n’hésite pas à répondre aux demandes de ses fans lorsque l’un d’entre eux demande une baguette de batterie, celui-ci répond “bien sûr que tu peux avoir une baguette !” et tient promesse en lui en donnant une quelques chansons plus tard. Et lorsque le chanteur tend une bouteille d’eau à son public, pour laquelle une véritable lutte est engagée, il prend un air effaré et déclare avec humour “tout doux !”. Introduisant “Let’s Kill Tonight” au clavier, l’univers quelque peu psychédélique du combo se confirme une nouvelle fois. Quelques pas de danse pour Brendon, chacun un tambour et la chanson se termine sur un rythme effréné, excitant un peu plus le public. Changement d’ambiance avec “Always” et “Your Body Is A Wonderland”, une reprise de John Mayer pour un moment plus intime. Brendon à la guitare acoustique pour “Always” et électrique pour “Your Body Is A Wonderland”. Le changement ne se fera pas sans mal. L’un des techniciens, en voulant récupérer la guitare acoustique, trébuche sur cette dernière en y laissant quelques bouts de bois. Brendon réagit une nouvelle fois avec humour et sur un air désemparé applaudit son confrère en rassurant le public sur le fait qu’il a, quoi qu’il arrive, d’autres guitares. Les premières notes de “Nine In The Afternoon” retentissent sur un rappel de ce qu’est l’amitié et de son importance dans la vie de chacun. Pour beaucoup cette chanson symbolise “Pretty. Odd.”, le second opus des P!ATD avant leur séparation et l’émotion semble grande autant pour les premiers fans qui sont toujours présents pour le groupe. De même avec “That Green Gentleman (Things Have Changed) ” sur lequel l’audience reprend le refrain en tapant des mains. Brendon et Ian s’adonnent à quelques solos lors de “Memories” avant d’entamer “Panic”, une reprise de The Smiths. Enfin, le set aurait pu se terminer avec “I Write Sins Not Tragedies”, entièrement repris par le public mais les lumières ne se rallument pas lorsque le groupe quitte la scène. Tout en sachant qu’il y aura un rappel, des centaines de fans se mettent à crier pour rappeler le groupe, montant d’une octave dès que ce dernier réapparait. Une reprise de Kansas, “Carry On My Wayward Son”, ouvre ce bref retour promettant de sublimes solos de guitares. L’harmonie entre quatre excellents musiciens est une nouvelle fois prouvée. “Nearly Witches (Ever Since We Met…)” sonne la fin d’un concert à la hauteur de nos espérances, Brendon monte dans les aigus pour terminer la set sur des “Goodbye” devant des mains qui le saluent d’un peu partout. Applaudissements, cris, tout le monde est conquis. Près d’1h30 de concert pour Panic! At The Disco, tout le monde salue la performance du groupe. Brendon n’oubliera d’ailleurs point de présenter, lors du concert, ceux qui jouent désormais à ces côtés, n’oubliant pas non plus Spencer avec qui il partage cette aventure depuis 2007. Il laisse également échapper une certaine modestie avec un “fuck off” plutôt amical lorsque Dallon veut le présenter à son tour.

 

 

22h15, les gens sortent de la salle avec le sourire, Panic! At The Disco a peut-être perdu deux membres de son groupe d’origine mais cela n’a pas eu d’impact sur son talent. Un show rock assuré par quatre musiciens au look dandy, on en redemande !

 

Setlist :

Ready to Go (Get Me Out Of My Mind)
But It’s Better If You Do
The Ballad of Mona Lisa
Lying Is The Most Fun A Girl Can Have Without Taking Her Clothes Off
Trade Mistakes
Camisado
Hurricane
The Only Difference Between Martyrdom And Suicide Is Press Coverage
Let’s Kill Tonight
Always
Your Body Is A Wonderland (reprise de John Mayer)
Nine In The Afternoon
That Green Gentleman (Things Have Changed)
New Perspective
Memories
Panic (reprise de The Smiths)
I Write Sins Not Tragedies
—-
Carry On My Wayward Son (reprise de Kansas)
Nearly Witches (Ever Since We Met…)