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ONEREPUBLIC @ Zénith (27/04/22)

Après un passage à l’Olympia juste avant le confinement début 2020, OneRepublic vise plus haut avec un nouveau concert en France, cette fois au Zénith De Paris. Initialement prévu en octobre 2020, ce show se faisait attendre !

C’est TOM WALKER qui se charge d’ouvrir la soirée. Un invité de marque connu notamment pour son tube “Leave A Light On”. Pas loin d’être accueilli comme une tête d’affiche, l’Écossais propose un set débordant d’énergie. Le public le lui rend bien en jouant le jeu et en l’acclamant à chaque titre interprété. Sa voix puissante et émouvante impressionne. Avec son bonnet caractéristique vissé sur la tête, il insiste sur sa joie et sa fierté de se produire à Paris. La connexion avec l’auditoire ne faiblit pas, même sur des morceaux peu connus. Le set se conclut en apothéose par le moment que tout le monde attendait. La foule chante et danse, conquise, avant de raccompagner chaleureusement l’artiste et son groupe.

La machine à tubes américaine

Après une attente interminable, c’est sur “Kids” que ONEREPUBLIC fait enfin son entrée sur la scène du Zénith. Le rouleau compresseur américain est lancé : “Good Life” se conclut avec une pluie de confettis pour le moins inattendue. C’est seulement après le troisième titre que le frontman Ryan Tedder prend le temps de remercier la foule, venue en nombre, de sa présence… en français s’il vous plaît.

Les tubes défilent à toute vitesse, peut-être un peu vite. A peine le temps de nous remettre de nos émotions sur “Wherever I Go” que la formation enchaîne avec “Love Runs Out”, faisant se lever les gradins comme un seul homme.

On s’attendait à ce que la bande défende majoritairement son dernier album Human, mais la setlist se veut finalement très éclectique. Ce qui nous permet de remarquer l’incroyable longévité du groupe. De “Apologize”, morceau avec lequel tout a commencé, au récent single “Run”, il y a des hits pour tous les goûts.

Une connexion forte avec le public et un talent indéniable

Le public accompagne vocalement le leader sur tous les morceaux, et c’est notamment sur “Stop And Stare” que l’on ressent une vive émotion des deux côtés des crash barrières. Dès les premiers sifflements de “Run”, pendant laquelle le chanteur brandit un drapeau français, la salle, déjà bien motivée, devient bouillante. Sur “Apologize” et sa nuée de flashs, Ryan Tedder essaie (non sans humour) de donner un cours de chant à l’audience. Cette connexion simple et intense avec son public est assurément l’une des forces de la formation. En témoigne ce moment où le chanteur repère un jeune homme qui se sent mal dans la fosse et ne souhaite pas reprendre le show sans avoir été assuré de sa prise en charge.

OneRepublic nous gratifie d’un medley de chansons écrites pour d’autres artistes, le tout de façon très épurée, nous permettant d’admirer l’impressionnante palette vocale de Ryan Tedder. Cet interlude se conclut par une version longue de “Halo” (écrite pour Beyoncé), interprétée au piano et agrémentée de violons. Un moment suspendu qui touche les fans, flashs à la main. Le chanteur finit d’achever le cœur du public en répétant à de nombreuses reprises à quel point c’est spécial de se produire à Paris.

Le rappel se veut très court, on sait déjà ce qui se prépare. Le méga hit “Counting Stars” retentit enfin dans l’antre du Zénith. La tornade renverse tout sur son passage, pas une personne ne reste assise sur son siège rouge. Le plaisir se prolonge le temps de deux titres, avant qu’une nouvelle pluie de confettis ne vienne s’abattre sur la fosse, dans un final canon.

Ryan Tedder est tellement énergique et charismatique qu’on sent trop souvent ses comparses en retrait. Ce détail n’a toutefois pas entaché l’efficacité d’un show bien ficelé. Jonglant entre émotion et puissance, OneRepublic prouve qu’il est encore là, et qu’il n’est pas prêt d’arrêter de nous servir des tubes. Pour le plus grand bonheur de nos oreilles.

OneRepublic Setlist Le Zénith, Paris, France 2022, Human
Albane Toulouse
Music speaks to people in a way that breaks down boundaries that words and actions sometimes can't.