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ONEREPUBLIC @ Olympia (02/03/20)

La dernière venue des Américains date de 2016 dans la salle intimiste du Trianon. Cette fois-ci, OneRepublic se produit dans un Olympia plein à craquer !

Quand on sait que le groupe a déjà lancé une nouvelle date de concert au Zénith, on savoure notre chance de pouvoir les voir dans la salle relativement cosy de l’Olympia.

C’est la jeune (quatorze ans seulement !) Irlandaise ALLIE SHERLOCK qui a la lourde tâche d’ouvrir le show de Américains. Une guitare en bandoulière, un sourire accroché au visage et une voix incroyable. Le public tombe rapidement sous le charme de la jeune fille. Tout en douceur, rondeur et sensibilité, Allie Sherlock convainc sans difficulté les moins sensibles. Un set alternant entre compositions originales et reprises (“At Last” d’Etta James, renversante de justesse), tout au long d’une vingtaine de minutes chaleureuses.

D’une simplicité déconcertante et bavarde, Allie Sherlock nous a fait passer un agréable moment. La jeune protégée de Ryan Tedder a de très beaux jours devant elle. En attendant, elle retournera enchanter les passants dans les rues de Cork.

Une machine de guerre à l’américaine

Vingt minutes d’entracte nous permettent d’observer les gens autour de nous. La formation brasse une grande variété de fans et de spectateurs, de tous les âges et de tous les horizons musicaux. Signe d’une belle longévité.

Mais à 20h52 tapantes, les lumières de la salle s’éteignent pour qu’enfin celles de la scène s’allume. C’est sur le titre “Kids” que Ryan Tedder emmène ONE REPUBLIC pour presque deux heures de concert.

Les musiciens sont, au départ, un peu statiques et figés sur leurs positions, et il faudra quelques morceaux pour les dérider : l’enchaînement “What You Wanted”, “Good Life” et “Rescue Me” auront également raison de la salle. Enfin un peu de chaleur ! Toujours aussi dynamique, le chanteur virevolte sur la scène. “Rescue Me” est également l’occasion pour les Américains d’inviter le danseur urbain Salif Gueye pour une démonstration endiablée. Un très beau moment d’échange.

Cela n’empêche pas le sextette de faire de l’humour. En effet, les Américains proclament leur joie de jouer ce soir à l’Olympia car si cela avait été une plus grande salle, le concert aurait été annulé. Et à tous de nous faire lever la main si nous n’avons pas le Coronavirus !

Des tubes en pagaille

On ne peut pas lutter contre le rouleau compresseur pop OneRepublic Chaque titre est un hit imparable. L’occasion également pour les artistes de chanter des chansons qui ne sont pas les leurs. Après un intermède d’une petite dizaine de minutes, la scène se fait plus intimiste. Tabourets, lampes avec abat-jours tamisant la lumière, instruments acoustiques.

Ryan Tedder et ses camarades nous réservent une belle surprise ce soir : ils vont jouer quelques morceaux écrits pour d’autres artistes. Et ça commence immédiatement avec la reprise du “Halo” de Beyoncé, dans une version épurée et très sensible, quoiqu’un peu étirée en longueur. S’en suit “Wanted”, titre original du sextette.

Entre les morceaux, le chanteur prend le temps de nous expliquer que le nouvel album a été terminé à Paris et qu’ils ont hâte de nous le jouer au Zénith à l’automne prochain. Le rendez vous est pris !

Surprise et de taille : “Burn” écrite pour Ellie Goulding va retourner les cœurs les plus sensibles, avant que la reprise explosive de “Wonderwall” préparée avec tous les techniciens du groupe ne fasse chanter tout l’Olympia.

Un show à 100 à l’heure

A peine le temps de nous rasseoir que la tornade “Love Runs Out” retentit dans la salle. L’hystérie prend la salle à bras le corps et ne la lâche plus jusqu’aux dernières minutes du concert.

La petite bombe “Sucker” (Jonas Brothers) fait danser tout le monde, même les plus récalcitrants ! A peine le temps de respirer que “Stop And Stare”, “Apologize” et la très belle dédicace à Cassius et au défunt Philippe Cerboneschi s’enchaînent. Mais les fans les plus acharnés s’impatientent. A quand l’incontournable “Counting Stars” ?

La réponse arrive… tout en douceur. Au rythme d’une très belle introduction instrumentale soignée, “Counting Stars” monte crescendo avant d’exploser pendant plus de cinq minutes.

Difficile de faire redescendre la pression, mais c’est chose faite avec “I Lived”, dernière parenthèse de douceur pour cette soirée.

Avec leur show calibré pour le spectacle, on aurait pu s’attendre à ce que cela manque de sensibilité ou de chaleur. Les Américains nous ont démontré le contraire. On peut susciter de l’émotion avec un spectacle millimétré, One Republic en est l’exemple parfait !

OneRepublic Setlist L'Olympia Bruno Coquatrix, Paris, France 2020
Laura Navarre
J'ai annoncé à mes parents à 16 ans que mon objectif professionnel était de produire la prochaine tournée de U2.