Deux ans après son dernier passage dans la capitale, OneRepublic revient conquérir Paris avec ses tubes fédérateurs. Avec une première partie de choix : Ella Henderson.
Ella Henderson
Accompagnée de deux choristes et deux musiciens, ELLA HENDERSON, connue pour ses collaborations dance aussi efficaces que radiophoniques, prouve dès les premières notes qu’elle est une chanteuse à part entière. Dès l’ouverture sur une version pop rock énergique de “REACT”, elle impose son charisme et sa puissance vocale. Les arrangements organiques, ciselés et percutants, remplacent les productions électro et confèrent aux titres une nouvelle musicalité aussi plaisante qu’intéressante.
Souriante et spontanée, Ella s’amuse, joue avec la foule et transforme la salle en un véritable espace de partage. Le public répond, conquis, surtout quand résonnent les premières notes de “21 Reasons” ou encore “Alibi”, que beaucoup reprennent en chœur.
Elle clôture son set avec “Ghost”, morceau co-écrit avec le leader de OneRepublic Ryan Tedder lui-même. Ella Henderson vient de nous prouver qu’avant d’être une toplineuse à succès, elle est avant avant tout une performeuse à la voix puissante.
OneRepublic
Le show démarre sur les chapeaux de roues. ONEREPUBLIC apparaît, suivi de son leader Ryan Tedder, qui entonne les premières paroles de “Feel Again”. Une pluie de confettis s’abat sur la foule tandis que des dalles lumineuses colorées explosent en motifs vibrants. Les écrans s’illuminent, les faisceaux balaient la salle. Mais on sent que l’énergie pourrait encore s’intensifier.
Ryan Tedder déborde d’énergie. Il court, il saute, il harangue le public. Sa joie est contagieuse. “Paris, on vous aime !“, lance-t-il à la salle qui crie en retour. On le croit sans effort : ce soir, la capitale est bien plus qu’une étape de tournée, c’est une célébration.
L’ambiance monte d’un cran lorsque résonnent les tubes “Rescue Me” et “Run”, qui embrasent littéralement la salle. Les bras se lèvent et les voix s’unissent. Musicalement, les six acolytes jouent avec une précision éclatante. Mention spéciale pour le violon et le violoncelle, dont les nuances viennent sublimer l’ensemble. Et comment ne pas saluer le solo de guitare acoustique de Zach Filkins, aussi élégant que virtuose, qui met toute la salle d’accord ?
Le groupe s’avance vers la B-stage. Ryan Tedder confie combien il aime cet instant de proximité avec l’auditoire. Dans cette bulle suspendue, OneRepublic livre une magnifique reprise acoustique de “Halo”, chanson écrite par Tedder pour Beyoncé, un moment d’émotion pure repris en chœur par toute l’Arena. Le chanteur conclut cette séquence avec malice, lançant des ballons de football dédicacés aux quatre coins de l’arena, provoquant rires et acclamations.
Le groupe rejoint la scène principale. L’écran circulaire du fond devient une lune argentée, suspendue dans un silence presque religieux. Les premières notes de “Apologize” s’élèvent, portées par le violon et le violoncelle, puis les cris d’excitation de l’audience. Les lumières repartent à l’assaut, et chaque refrain devient un cri du cœur partagé. Tedder, derrière son piano, n’a pas besoin de se donner beaucoup de peine pour faire chanter avec lui l’assistance. Le frontman, dont la voix monte dans les aigus avec toujours la même facilité, confie avec sincérité leur légère appréhension à l’idée de présenter l’inédit “I Need Your Love”. Le morceau, accueilli avec enthousiasme par le public, séduit par ses sonorités familières, sans toutefois laisser une empreinte dans nos esprits.
Mais très vite, OneRepublic relance la machine à émotions : une véritable pluie de tubes s’abat sur l’Arena. Les premières notes de “I Lived” font vibrer la foule, entre frisson et nostalgie, tandis que “Counting Stars” déclenche une euphorie générale. Le set s’achève sur un medley électro pop dansant et lumineux, conclu avec “If I Lose Myself”. Les six musiciens se rejoignent au centre de la scène pour saluer ensemble. Ryan Tedder reste seul et entonne les premières mesures de “Wonderwall”, joué par les enceintes, avant de rejoindre ses compagnons dans l’ombre, sous un tonnerre d’applaudissements.
OneRepublic, comme à son habitude, livre un show millimétré et débordant d’énergie, ponctué de vrais moments de communion avec le public. Son talent pour façonner des tubes fédérateurs ne fait aucun doute, mais un léger regret demeure : à trop bien maîtriser son art, le spectacle manque parfois de cette aspérité qui transforme un très bon concert en moment inoubliable.
