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MINI MANSIONS @ Point Ephémère (03/10/18)

Ce qu’il y a de bien avec les all stars bands qui ne se présentent pas en tant que tels, c’est l’accessibilité qui en résulte. Ainsi, en ce mercredi d’automne, il nous est possible d’aller se délecter de Mini Mansions, formation regroupant ni plus ni moins que Michael Shuman (Queens Of The Stone Age), Zach Dawes (The Last Shadow Puppets, Arctic Monkeys) et Tyler Parkford (The Last Shadow Puppets), au Point Ephémère, tout simplement. Le groupe, formé en 2009, a sorti deux albums, dont le dernier “The Great Pretenders” en 2015 a remporté un joli petit succès. Le trio californien est de retour en 2018 avec un EP “Works Every Time” et se produit donc, à Paris, pour la première fois depuis 2015.

Un petit souci d’emploi du temps nous empêchera malheureusement d’assister au set des SONS OF RAPHAEL. La nouvelle sensation made in UK accompagne donc Mini Mansions sur l’ensemble de cette tournée européenne et le moins que l’on puisse dire est que l’enthousiasme autour de cette formation, n’ayant sorti qu’un EP à ce jour, est au rendez-vous. Vivement le prochain passage à Paris, on ne manquera pas le rendez-vous !

 

 

Il est donc 21h30 quand les lumières s’éteignent. La fumée sur scène laisse pourtant entrevoir l’entrée de Michael Shuman et de Tyler Parkford, bientôt suivi par un batteur non identifié puis Zach Dawes. Le set s’ouvre sur “Freak Out!” et “Death Is A Girl”, deux titres issus du précédent album “The Great Pretenders”. Shuman prend rapidement la parole afin de nous rappeler que MINI MANSIONS devait jouer en tête d’affiche à Paris peu de temps après les attentats du Bataclan et que, par conséquent, cette date avait été annulée. Et que ce concert fait donc office de retrouvailles avec le public parisien, Trois ans après l’Olympia en première partie de Royal Blood. C’est donc pour cette raison, en partie, que la majeure partie du set est centrée sur le précédent album du trio. Les chansons sont diablement efficaces, l’ambiance qui en résulte dans la salle est tout aussi bonne. Le groupe prend visiblement du plaisir à être sur scène et, tout en restant maitrisé, offre quelques morceaux de bravoures franchement réjouissant.

 

 

Le trio explore son nouvel EP avec “Midnight In Tokyo” et l’excellente “Works Every Time”, mettant en avant les qualités indéniables de son batteur, capable de tenir un groove solide et dansant tout en l’agrémentant de petites friandises bien sympas. Lorsque le piano d’intro de “Vertigo” se fait entendre, on sent la salle retenir son souffle quant à une éventuelle venue d’Alex Turner venant chanter sa partie. Il n’en sera rien, Shuman s’occupant avec brio d’interpréter le couplet initialement chanté par Turner. L’ambiance ne retombe pas et lorsque la formation quitte la scène après une petite heure seulement de show, le public réclame avec vigueur et enthousiasme un rappel, qui ne viendra malheureusement jamais.

 

 

 

Il est frustrant de se dire que Mini Mansions ne va pouvoir grandir en étant dépendant des emplois des grosses machines que sont Queens Of The Stone Age et The Last Shadow Puppets, car ce groupe a un véritable potentiel de tête d’affiche tant son rock teinté de psyché et d’éléments plus dansants est bien fait. Vivement son retour sur les terres françaises, avec pourquoi pas un nouvel album ?

Nathan Le Solliec
LE MONDE OU RIEN