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MAYDAY PARADE @ Leeds University Union (06/02/16)

C’est un show sold out qui nous attend à l’université de Leeds ce soir.

BEAUTIFUL BODIES ouvre le bal avec un set qui met le feu aux poudres. Malgré quelques ratés techniques, notamment de la part de la chanteuse, ce qu’on retient de leur performance est l’énergie. Les cinq compagnons n’hésitent pas à en faire des tonnes. Le guitariste saute d’un ampli, se promène dans la salle en jouant malgré la difficulté de se faufiler dans le public; la frontwoman se jette sur la barrière et dans les fans, débranchant au passage son micro en pleine chanson. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’on ne s’ennuie pas. Les membres ont tous tellement l’air de s’amuser qu’il est impossible de ne pas en faire autant. Le groupe, s’il n’est pas celui qu’on retiendra en cette soirée, reste tout de même une excellente introduction à la suite des évènements.

 

 

HAVE MERCY, sans pour autant laisser retomber l’ambiance qui s’est installée dans la salle, impose son style en arrivant sur scène. Le son semble beaucoup plus travaillé, et contraste immédiatement avec ses prédécesseurs. La formation sonne plus rock en live qu’en version studio, mais la musique n’y perd rien de son intensité, qui nous rappelle vaguement The Dangerous Summer ou plus récemment, Moose Blood. Ca s’agite évidemment beaucoup moins sur scène et dans les premiers rangs, mais on est très agréablement surpris par la façon dont la formation impose son univers. Quant à elle, cette dernière est surprise et émue par un fan offrant des roses entre deux anecdotes; on n’en est qu’au deuxième groupe de la soirée et on pousse déjà des “awww” depuis notre poste d’observation.

 

 

Et on a pas fini d’être impressionné, puisque le jeu de lumières à l’entrée sur scène de THE MAINE est suffisant pour nous tirer un autre “aaah” d’émerveillement. A voir les signes et les rires qu’ils échangent, on comprend rapidement que les musiciens n’entendent rien dans leurs retours, mais que ça les amuse plus qu’autre chose. Ajoutez à ça quelques blagues du chanteur John, et évidemment, la bonne humeur contamine rapidement l’intégralité de l’auditoire. Et comment ne pas avoir le sourire entre deux chansons qui nous font voyager dans le temps, telles que “Growing Up” et “Like We Did (Windows Down)” ? Le seul bémol de ce set au final, c’est que le combo est en première partie. Difficile de rendre justice à la discographie en seulement neuf chansons; ça ne nous rajeunit pas, mais la troupe a tout de même sorti cinq albums studios, au moins autant d’EP, et quelques covers ici et là ces neuf dernières années. Les membres s’en sortent en mettant en avant leur dernier effort, “American Candy”, avec “English Girls” ou encore “Another Night On Mars”, et en piochant un ou deux singles de chaque autre album “Run”, “Right Girl”, “Everything I Ask For”), ce qui est suffisant pour nous rappeler pourquoi on les suit de près depuis si longtemps : on reste bien sûr sur notre faim quant à la longueur du set, mais autrement, il s’agit d’un sans faute du côté de la performance.

 

 

Et après toutes ces émotions, MAYDAY PARADE apparaît. Enfin, apparaît… Sur la mélodie de “Look Up And See Infinity, Look Down And See Nothing”, une épaisse fumée bleue à faire frémir d’horreur l’alarme incendie du Trabendo envahit la scène; et si la couleur va changer, la tendance est donnée. On est venu écouter Mayday Parade, mais pas les voir, apparemment. On a d’abord droit à un duo prometteur, “One Of Them Will Destroy The Other” et “Jamie All Over”. Mais les vingt minutes suivantes nous paraissent longues : le groupe enchaîne les chansons de son récent “Black Lines” (“Keep In Mind, Transmogrification Is A New Technology”, “Hollow”, “Letting Go”) en les entrecoupant de “When You See My Friends” et “Three Cheers For Five Years”. Non seulement ces nouveaux titres ne semblent pas rencontrer un franc succès auprès des fans, mais le manque de disparité de ce début de set semble même en perdre quelques-uns.

 

 

C’est alors que la setlist s’oriente soudainement vers des morceaux plus anciens : les musiciens rentrent dans le tas avec un “Terrible Things” qui nous fait ressortir les mouchoirs. Attention de l’assemblée regagnée en trente secondes avec l’intro de “Oh Well, Oh Well”, un dernier titre de “Black Lines” (“Let’s Be Honest”), et on enchaîne “Kids In Love”, que le combo n’avait pas interprétée depuis un moment, “Black Cat”, et “Miserable At Best”, où Jake et Derek nous abandonnent purement et simplement, laissant quelques milliers de personnes chanter (pleurer ?) en choeur le dernier refrain, qui sera repris plusieurs fois par un public en grande forme, et qui nous a donné des frissons. La formation revient rapidement pour jouer sa traditionnelle dernière chanson, “Jersey”, avant de quitter définitivement la scène. Il y a des bonnes habitudes qui ne se perdent pas.

 

 

Un concert haut en couleurs, des performances surprenantes et pleines de souvenirs et d’émotions; il y avait évidemment quelques points négatifs, mais on en attendait pas moins d’un tel line up, et on n’a pas été déçu du déplacement !

Setlist :
 

Look Up And See Infinity, Look Down And See Nothing
One Of Them Will Destroy The Other
Jamie All Over
When You See My Friends
Keep In Mind, Transmogrification Is A New Technology
Three Cheers For Five Years
Hollow
Letting Go
Terrible Things
Oh Well, Oh Well
Let’s Be Honest
Kids In Love
Black Cat
Miserable At Best
—-
Jersey

Anthony Bé
Fondateur - Rédacteur en chef du webzine RockUrLife