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MAIN SQUARE FESTIVAL 2012 – Jour 3 (01/07/12)

Troisième et dernier jour du Main Square, le soleil est de retour pour accueillir une programmation très pop punk. Plein les pattes, la fatigue commence sérieusement à se faire ressentir jusqu’au moment où l’on check à nouveau l’affiche qui nous attend, le sourire est tout de suite récupéré. C’est une toute autre facette du festival que l’on voit en ce dimanche, les T-shirts de Pearl Jam des premiers jours se sont transformés en Blink 182 pendant la nuit ! Rien que d’y penser, il y a de quoi être tout fou !

Première partie sur toute la tournée de ces derniers, c’est THE ALL-AMERICAN REJECTS qui commence cette belle journée. De passage à La Flèche d’Or la semaine précédente, c’est l’occasion de les retrouver à nouveau. Leur nouvel album “Kids In The Street” sortie cette année, un poil plus pop que ce que nous avons eu l’habitude d’entendre jusque là de leur part, ça va être l’occasion pour certains de découvrir ce que donne les nouvelles compositions en live. C’est tout de même par un classique qu’ils commencent avec “Dirty Little Secret”. Un temps de jeu très court leur étant accordé, ils feront leur maximum pour équilibrer leur set. “Walk Over Me” et “Kids In The Street” s’intègrent finalement mieux qu’on ne l’aurait cru au reste. Alors que par un style musical similaire au headline de la journée on aurait pu croire qu’ils auraient un public bien à eux, c’est assez surpris que l’on constate qu’il n’y a seulement quelques initiés. L’ambiance met un certain temps à s’installer. Le beau Tyson Ritter (chant) donnera pourtant de sa personne, venant secouer sa mèche jusqu’au devant de la scène. Une fin plus facile par leur titre le plus connu, “Gives You Hell” finira par en réveiller quelques uns.

 

GAZ COOMBES se charge de la suite. Ayant fortement marqué le milieu des années 90 à la tête de Supergrass, c’est à peine un mois plus tot que l’on a découvert son premier album solo. Il en interprètera d’ailleurs la quasi totalité. Un rock très basique à la limite de l’ennuyeux, il se voit perdre une bonne partie du public présent à son début de prestation. Le temps d’aller boire un petit coup et de manger un bout sous ce soleil qui tape déjà très fort.

Changement de style et c’est du coté de la GreenRoom que l’on enchaine sur le petit passage hip hop. BEAT ASSAILANT, ayant maintenant plus viré électro que funk, Adam Turner vient poser son flow délicat accompagné de sa nouvelle formation. Déjà aperçu à Solidays la semaine précédente, venus tout droit de Miami ils s’offrent une sacré tournée des festivals. Des musiciens très doués au CV bien impressionnant pour faire fonctionner le tout, bon moment assuré !

 

C’est ensuite au tour de WIZ KHALIFA, dans un style similaire, qui lui bénéficie de la Grande Scène. Gros succès de ces derniers mois entre son titre “Roll Up” ainsi que sa collaboration avec Snoop Dogg. On ne vous cache pas qu’à peine arrivé sur scène, rapidement on constate qu’un nuage de fumée se dégage de la fosse. La douce odeur qui s’y attache suivra de même. Cameron Jibril Thomaz, de son vrai nom, s’est rapidement fait remarquer des ses débuts avec son premier album “Show And Prove” sortie en 2006 mais le voilà à présent à son apogée. L’ambiance est super cool et le public est très réceptif. Ne se cachant pas de son attirance pour l’herbe, les sujets abordés sont certes simples et limités mais les mélodies sont aisément reprises. Un moment sympathique avec un artiste que l’on serait pas forcement aller découvrir dans d’autres conditions, un vrai plaisir.

 

Il n’est à présent plus question de quitter la Main Stage si l’on souhaite garder une bonne place jusqu’à la fin. On passera donc malheureusement à coté de NOAH & THE WHALE, présent sur les plus grands festivals européens, ainsi que BEN HOWARD petit phénomène folk de l’année.

 

 

Mais d’un autre coté, impossible de louper une seconde de INCUBUS. On se souvient de leur passage dans la capitale, dans notre très cher Zenith en novembre dernier et nous voici donc impatient de voir ce que ça donne dans un cadre différent. Et bien ça commence très fort, on tombe rapidement sur du lourd avec “Pardon Me”, “Anna Molly” ou encore “Love Hurts”. Dans un style alternatif qui se complète assez bien avec le Pearl Jam de la veille, ils en imposent. Jusqu’à un certain moment. Effectivement, la seconde partie du show semble très longue et devient lassante. Malgré tout, une prestation qui prouve encore une fois que les californiens font partie des grands noms à connaitre. Avec leurs diverses orientations musicales prises au cours de leur carrière ils ont toujours su convaincre. Un public plus ou moins averti, on sent que la suite se fait attendre.

 

Au tour de SHAKA PONK. Loin d’être le groupe le plus original de la programmation, ils rameutent encore un sacré petit monde mine de rien. Il est inutile de les présenter à nouveau, sur tous les festivals français, ayant retournés toutes les petites salles en passant par quelques Zeniths, en somme il est quasi impossible de ne les avoir encore jamais vu ! Accaparés par les grosses radios depuis leur dernier album, on va éviter de trop épiloguer la dessus et essayer de constater. Leur public s’est largement agrandi et c’est ce qui semble leur faire le plus plaisir donc tant mieux ! Une setlist que l’on connaît par cœur, avec un succès plus important ce qui manque un petit peu c’est la violence des débuts. Ca sera rapidement retrouvé ce soir. Plusieurs petits cercles se forment pour finir en un énorme seul et unique. Un gros bordel, les nordistes sont sur-motivés. La nuit tombe mais le Main Square a encore des ressources. Un peu plus d’une heure de jeu et ça fait plaisir de retrouver une telle ambiance. On croise les doigts pour que ça se maintienne à Blink 182.

 

On fini par craquer après Shaka, et on quitte la Grande Scène cinq minutes pour aller voir rapidement la fin de THE MARS VOLTA du coté de la GreenRoom. Projet des membres d’At The Drive-In qui part un peu dans tous les sens. Melange de rock, jazz ou encore de funk c’est une petite claque. On aurait aimé que leur passage soit à un horaire différent afin de pouvoir plus en profiter. On s’empresse malgré tout de changer à nouveau de scène une dernière afin de récupérer les premiers rangs.

 

Surprise, sûrement en raison d’une déshydratation massive, tout le monde a quitté les lieux le temps de la transition. On récupère alors facilement notre place. Le décor est posé, les amplis de Mark Hoppus (chant/basse) à l’effigie de Nyan Cat d’un coté, ceux de Tom DeLonge (chant/guitare) posés de l’autre sont toujours ornés des symboles francs-maçons, ça change ! Première date du mythique trio pop punk BLINK 182 en France depuis Rock En Seine 2010. Il est enfin venu le temps d’entendre des nouveaux titres en live. Arrivé de Travis Barker (batterie) sur scène, suivi de ses amis en commençant par “Feeling This”. Ayant marqué le mouvement punk rock depuis maintenant vingt ans, chaque chanson est simplement un hymne pour toute une génération. Tom est malade, mauvaise nouvelle pour lui mais plutôt bonne pour nous ! Et oui, par moment on a même l’impression de retrouver sa voix des débuts. “Up All Night”, “Wishing Well”, “Heart’s All Gone” seront joué de “Neighborhoods“. Ces morceaux semblent avoir déjà bien marqué chacun d’entre nous et tout le monde les connaît sur le bout des doigts. Le sourire aux lèvres, on aperçoit les enfants de Travis sagement assis prêt de la batterie, venus accompagner papa au travail, complètement désintéressés du concert ! Un petit problème technique en début de prestation du coté de Tom, Mark improvisera un petit coup en amusant la galerie comme il sait si bien le faire. Exerçant sa langue de Molière qui n’évolue pas beaucoup au fil des années, c’est suffisant pour séduire le public français. Une bonne poignée de sub rajoutés tout spécialement pour eux, c’est le plus gros son de la journée. Mixé très fort comparé aux autres groupes, les boules quies fortement recommandées. “Fuck A Dog” qui est repris par tout Arras en milieu de set, c’est entre autres pour ce genre de second degré que l’on aime tous Blink 182. Petite pause, Travis nous revient seul pour un petit solo. Il se basera sur un de ses titres perso, “Can A Drummer Get Some” pour nous faire sa démonstration. Toujours un réel spectacle, ça n’est peut-être pas le meilleur certes, mais son charisme et son jeu font qu’il a malgré tout révolutionné la batterie dans le milieu punk rock. Il a toujours apporté une identité très particulière au groupe depuis son arrivée. D’ailleurs rejoint par ses compères, la fin est proche. “Dammit” clôt comme d’habitude ce superbe show. “Family Reunion” sera ensuite reprise en vitesse pour finir sur une petite note d’humour.

 

Excellente journée, excellent festival qui nous a vendu du rêve pendant tout un week-end. Lessivés mais on en voudrait encore. On ira gentiment se poser voir la fin de M83 pour reprendre ses esprits. D’un coté les THE YOUNG PROFESSIONALS, de l’autre ETIENNE DE CRECY pour mettre un terme définitif à cette édition 2012. Un rapide coup d’œil mais les yeux commencent à se fermer d’eux-mêmes et le train retour est prévu très tot dans la matinée. Ce n’est sans trop tarder que la tente est regagnée, des images plein la tête.

 

 

Un cadre magnifique avec une programmation d’exception. Finir par récupérer ses seize ans en retrouvant Blink 182 n’était que la cerise sur le gâteau. On parle d’un déplacement du festival du coté de Lille l’an prochain, rumeurs ? Quoi qu’il en soit, une fois de plus le Main Square Festival a montré qu’il s’inscrivait parmi les grands festivals français et européens. On espère bien être à nouveau de la partie l’an prochain !

 

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