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LIONHEART @ La Machine Du Moulin Rouge (11/10/22)

En ce mardi, c’est à La Machine qu’il fallait être pour une soirée sous le signe de la bagarre. Au programme, une affiche riche en breakdowns qu’il ne fallait définitivement pas louper !

Départ en trombe

Le public prend peu à peu possession des lieux lorsque DYING WISH fait son entrée sur scène. Tout droit venus de Portland, le groupe est là pour montrer ce qu’il a dans le ventre ! Emma Boster mène la danse avec un charisme et une énergie à revendre qui ne manquent pas de réveiller les premiers mosheurs. High kicks, headbangs, two steps, et ce, sans une seule fausse note. Emma Boster est un talent qui fait du bien à la scène hardcore ! Le groupe assure sa première date à Paris, une belle découverte sur scène qu’il faudra suivre de près.

Pas le temps de niaiser, il est l’heure de retrouver les Québécois de GET THE SHOT ! Le pit s’est rempli et cherche à en découdre. Il faut dire que le groupe était attendu dans la capitale ! Dès le premier morceau, le public donne de la voix et s’en donne à cœur joie lorsque le chanteur Jean-Philippe Lagacé réclame plus de stage dives. Ce dernier n’hésite pas à maintes fois se jeter dans le public, abandonnant carrément son micro sur scène quelques minutes pour profiter de son bain de foule. Côté setlist, nous retrouvons “Divination Of Doom” et “Deathbound” issues de leur dernier album en date, Merciless Destruction qui sont un vrai régal en live ! Mais aussi des morceaux plus anciens comme “Blackened Sun” et “Faith Reaper”. Le chanteur marque une pause pour renouveler l’engagement du groupe contre le sexisme, le racisme et l’homophobie en demandant au public de brandir fièrement en l’air leurs doigts d’honneur. Le set de juste trente minutes passe à une vitesse affolante tant l’ambiance est électrique et les breakdowns agressifs. Le groupe quitte la scène en promettant de revenir en mars 2023, le rendez-vous est pris !

Terreur sur Paris

La salle est pleine à craquer lorsque TERROR fait son entrée sur scène avec “The 25th Hour”. Si nous pensions le public au maximum de ses capacités, ce dernier nous prouve instantanément le contraire. Les tauliers du genre viennent en véritables maitres des lieux retourner La Machine Du Moulin Rouge avec sous le bras un nouvel album tout frais.

S’il y a bien quelque chose qui caractérise Terror c’est la communion unique que le groupe partage avec son public. Le chanteur Scott Vogel transpire la bienveillance et la reconnaissance face à la ferveur de celui-ci. Partout cela s’égosille durant les sing alongs, le pit prend un degré d’intensité et la scène est envahie sans répit. Les stage dives sont parfois assez risqués, le pit étant très agité, il est compliqué de rattraper le nombre incessant de personnes se jetant de la scène. Scott Vogel prend un moment afin de demander à tous le monde de se rapprocher pour éviter un accident, bien vu !

Deux nouveaux titres sont joués : “Can’t Help But Hate” et “Pain Into Power” issus de l’album du même nom sorti cette année, deux futurs classiques qui s’intègrent parfaitement au reste du catalogue du groupe. La setlist enchaine classique sur classique : “Always The Hard Way”, “One With The Underdogs” sans oublier “Keepers Of The Faith” qui clôture le set de Terror. Les Californiens livrent encore une fois un tour de force qui nous laisse sans voix. On remet cela vite ?

CALI STOMP

Dernier round de baston avec la tête d’affiche LIONHEART ! Il faut quelques titres pour à nouveau réveiller le public qui semble avoir du mal à enchainer des sets d’une telle intensité. Le groupe a fait des efforts côté scénographie. Nous retrouvons jonchés sur la scène quatre futs sur lesquelles nous pouvons lire “L-H-H-C” pour Lionheart Hardcore. De ces derniers jaillissent des jets de CO2 de temps à autre, de quoi agrémenter une performance qui, sans pour autant être mauvaise, n’est pas aussi impactante que celle de Terror. Sans pour autant comparer, la différence d’énergie entre les deux formations est assez flagrante. Nous rejoignons le public de côté là, il faudra quelques morceaux pour nous remettre dans le bain.

Alors que le pit se remet en marche, côté scène, c’est tabassage de crash en règle et gros breakdowns. Le groupe joue son dernier single en date intitulé “LIVE BY THE GUN” ainsi que “DEATH COMES IN 3’S”, sortie également en début de mois. Le banter sur scène est assuré par le chanteur Rob Watson et le bassiste Richard Mathews surnommé “Big Boy“. Celui-ci demande à tout “ses big boys” dans l’assemblée de retirer leurs T-shirts avec lui afin de les faire tourner au-dessus de leurs têtes. Lionheart nous fait même le plaisir d’enchainer “Hail Mary” et “LIVE BY THE GUN”, une petite claque qui régale !

Rob Watson prend un moment pour présenter chaque membre du groupe. Puis, les Californiens quittent la scène sur leur classique de 2014 (déjà ?) “LHHC”. La salle reprend à tue-tête le refrain qui n’a pas pris une ride et reste extrêmement efficace. Malgré un début un peu compliqué, le groupe a su reprendre les choses en main et clôturer une soirée qui va sûrement laisser des bleus.

Une affiche pépite pour les fans de hardcore qui a su mettre en avant quatre groupes différents et pourtant complémentaires. Nous ressortons rassasiés et transpirants, mais après tout cela fait le charme du genre !