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KATAKLYSM @ Divan Du Monde (20/01/14)

Troisième semaine de janvier, autant dire que les coups de blues sont d’actualité, ajoutez à cela une météo maussade et… Quoiqu’il en soit, une bien belle affiche fait étape à Paris et les fans étaient bien évidemment au rendez-vous !

L’ouverture des portes avancée d’une trentaine de minutes, une importante foule attendait déjà impatiemment devant le Divan. Les fans ne voulaient rater sous aucun prétexte la prestation de FLESHGOD APOCALYPSE, qui est chargé de démarrer la soirée. Les italiens attirent de plus en plus l’attention des fans de metal extrême avec leur death metal sous stéroïde mais également agrémenté d’orchestrations symphoniques et classiques. Parmi les huit titres qu’ils joueront ce soir, six sont tirés de leur second album “Agony” (2011) et seulement deux proviennent de leur dernier effort studio “Labyrinth”, sorti l’été dernier. Les cinq font leur apparition tandis que résonne l’introduction de “Temptation”, à cela s’ajoute une vocaliste, qui reste en retrait, pour assurer les parties lyriques de certains morceaux. Durant quasi cinquante minutes, le quintette va littéralement envoyer du bois. Bien que le son ne soit pas d’une excellente facture, la puissance dégagée par la batterie et le chant de Cristiano -que nous avions interrogé peu avant la sortie du nouvel album- suffiront pour impressionner. Ils jouent vite, très vite. L’effort est intense et Paris exprime avec ferveur. Affirmant une certaine emprise sur le public, leur set très carré en sera davantage sublimé. “Elegy” et “The Forsaken” mettront un terme à cette excellente prestation. Les transalpins sortiront sous les vives applaudissements de la foule -déjà bien compacte- avant de laisser place au prochain groupe, mais une chose est sure : revenez vite !

Le temps de modifier la batterie et de débarrasser l’imposant piano des italiens, c’est un backdrop KRISIUN qui fait son apparition. Les brésiliens ne sont bien évidemment plus à présenter et c’est maintenant à leur tour de proposer leur death metal. Le trio composé d’Alex Camargo (chant/basse), de Moyses Kolesne (guitare) et Max Kolesne (batterie) va démarrer avec “Kings Of Killing” suivi de “Omnious”. Durant une grosse quarantaine de minutes, le trio sud-américain va également balancer un set très carré. La réaction du public est légèrement plus poussive qu’auparavant bien que certaines et certains soient impliqués à 200% dans le pit, tout au long de leur set. Alex s’y prendra à plusieurs reprises pour saluer et remercier les fans, et le public en général, qui les soutiennent depuis toutes ces années. Quoiqu’il en soit, les trois assurent une bonne prestation même si la plupart des spectateurs auront du mal à entrer dans leur univers. “Blood Of Lions”, suivi d’un court solo de batterie annoncent la prochaine fin du set. Il sera tout d’abord question d’une reprise de Venom avec le titre “Black Metal” qui aura le don d’enflammer le pit. Enfin, “Ravager” mettra un point final à la seconde prestation de la soirée, toujours dans cette ambiance malsaine qui colle à la musique de Krisiun. Notons qu’Alex gratifiera le Divan d’un petit slam, après avoir salué les premiers rangs, démontrant une nouvelle fois de plus son attachement à ceux-ci.

Une nouvelle pause s’impose, le temps d’effectuer les derniers réglages avant d’accueillir nos cousins du Québec ! Avec la sortie de leur dernier opus “Waiting For The End To Come”, les français ne pouvaient qu’être heureux de pouvoir -à nouveau- assister à un show de KATAKLYSM. Maurizio Iacono (chant) une bouteille de vin à la main, Jean-François Dagenais (guitare), Stephane Barbe (basse) et Oli Beaudoin (batterie) déboulent sur “Let Them Burn” et l’ambiance prend une toute autre allure dès à présent. Le pit n’aura pas le temps de se reposer et les slammeurs seront mis à l’honneur. Comme le dira plusieurs fois Maurizio, “on va faire en sorte de transformer ce début de semaine, en fin de semaine !” et autant dire que la mission sera grandement réussie. Comme à son habitude, le charismatique frontman, outre son excellente prestation, ira de ses petites interventions en français tout en y insérant quelques pointes d’humour bien potache. Côté scénique, mis à part les deux plateformes entourant batterie, rien d’extraordinaire, le groupe voyage léger et préfère sans doute focus sur sa musique ! L’intensité du show sera élevée et les titres du nouvel album tels que “Like Animals”, “Fire” ou bien “Kill The Elite” passeront très bien l’épreuve du live. Néanmoins, la discographie du groupe sera plutôt bien représentée également avec cinq autres albums représentés tout au long du set. “Blood In Heaven” ralentira quelque peu l’élan initié or cela ne suffira pas à calmer l’ardeur des fans. Passé la seconde moitié du set, Kataklysm finira en roue libre, annihilant tout sur son passage avec “Prevail”, “Iron Will”, “Elevate” pour ne citer, avant d’enchainer avec “In Shadows And Dust”. L’ambiance est donc à la hauteur, le set également et coté réglage, RAS, tout était bien calibré et aucune gêne n’est venue déranger la prestation, dans son ensemble. “Crippled & Broken” suivi de “Road To Devastation” mettront un point final à la soirée. Il n’y aura pas de rappel, ce dernier titre étant généralement gardé à cet effet, mais au vue de l’excellent concert -musique et ambiance confondues- le groupe a sans doute voulu finir d’une traite, pour éviter de casser leur rugueuse dynamique, instaurée depuis les premières minutes du set.

Mission réussie pour Kataklysm qui aura renversé le Divan. Un solide set, une ambiance de feu et une communication remplie d’humour furent les artisans de cette excellente soirée. Accompagné de deux excellentes formations, il n’est pas étonnant de voir ce plateau ravager, actuellement, les salles européennes. Rendez-vous à Clisson pour revoir Maurizio et ses comparses !

Setlist :

Let Them Burn
Push The Venom
Like Angels Weeping (The Dark)
Like Animals
As I Slither
At The Edge Of The World
Taking The World by Storm
Blood On The Swans
Fire
Blood In Heaven
Kill The Elite
Prevail
Iron Will
Elevate
In Shadows And Dust
Crippled & Broken
The Road To Devastation