ReportsSlideshow

KAT VON D @ Alhambra (16/06/25)

L’entrepreneuse Kat Von D était ce lundi soir à l’Alhambra afin de défendre son nouvel et second album My Side Of The Mountain. Accompagnée de son mari, issu du groupe Prayers, en guise de première partie, l’Alhambra se transforme en un meeting aux allures gothique mais pas réellement un concert live. 

Prayers

Leafar Seyer, le seul membre encore actif de PRAYERS ouvre les festivités à 20 heures. Deux hommes style gardes du corps chauves, tatoués, lunettes noires, sabres en mains l’entourent et resteront su scène jusqu’à la fin, cachant la vue des personnes sur le côté. Prayers lance son show en solo, gérant lui-même sa boite à rythme. Deux écrans en fond diffusent des ambiances ou images liées à certaines chansons et l’ambiance se trouve vite posée. La mise en scène plutôt sobre fonctionne à merveille et pour les peu présents qui ne connaissait pas la carrière du mari de Kat Von D. Le premier morceau suffit pour faire entrer dans son univers direct. Il nous offre un spectacle virulent et spontané.

Lorsqu’il se retrouve avec son pied de micro cassé, il s’amuse avec sa reverb et son enregistreur à chanter “It’s OK” avant d’enchainer. Entre quelques chansons, Prayers nous parle un peu de lui et on découvre une personnalité très joyeuse, folle qu’il retransmet bien sur scène. Au rendez-vous ses chansons plus populaires qui l’ont rendu connues comme “Gothic Summer”, “La Vida Es Un Sueño” ou encore “From Dog To God” bien qu’il indique que pour cette dernière qu’il n’est plus seul dans ce monde grâce à sa femme. Il lui dédie la seule chanson d’amour du répertoire de Prayers “Perfect For You”, le dos tourné au public, face aux écrans diffusant des photos de Kat Von D en mode Skyblog des années 2000.

En l’espace d’une heure, on découvre un artiste engagé, passionné, qui a conscience de l’argent et du temps qu’on a pris pour lui et qui est humble. Il oublie les paroles de certaines chansons mais c’est à la demande du public et de ses deux monsieurs muscles qu’il les joue. Il tente d’enchainer des petits extraits pour en passer le plus possible jusqu’à ce qu’on lui indique que son show touche à sa fin. Il se retire donc pour venir le temps de l’entracte dans le public poser pour des photos et discuter. Contraste assez intriguant lorsqu’on connaît le prix du pass VIP de sa femme pour ces mêmes faveurs…

Kat Von D

Aux alentours de 21h15, alors que Leafar pose toujours pour des photos, un enregistrement d’une reprise de “All By Myself” de Céline Dion par KAT VON D se fait entendre. Sa musicienne Sammi Doll se poste derrière ses synthés en saluant l’audience tandis que comme une reine, Kat entre en scène. Dès la première chanson un doute plane dans la salle : Est ce que Kat Von D chante vraiment ou avons-nous à faire à du playback ? N’ayant pas vraiment la réponse à cette question, car pas de preuves assez évidentes, on préfère croire qu’elle sait reproduire à la note près sa voix de studio. Sammi Doll assure la musique et les chœurs en revêtant parfois sa guitare Steinberger par exemple sur “Vampire Love”.

Avec ce doute persistant (les sons pré enregistrés n’aidant vraiment pas à faire pencher la balance de son côté) l’ambiance dans l’Alhambra est un peu retombée. Kat enchaine les morceaux en s’approchant du public, elle discute peu et ne bouge pas trop, on peine à décoller et totalement s’imprégner de son monde. Même la venue de Ferras pour “Hate” et “Exorcism” ne nous fait pas décoller. Le concert défile à une vitesse folle enchainant les tubes “Set Myself On Fire”, “Illusion”, “Exorcism” et on se retrouve déjà au rappel à 21h55. Kat Von D nous fera l’honneur d’interpréter encore et seulement deux morceaux : le fameux “Dead” et “Black Leather” avec Prayers qui nous avait presque manqué. Le contraste est navrant entre l’énergie de Leafar et celle de Kat. Et lorsque l’on comprend que : oui à 22h02 le concert est déjà terminé, l’immense impression que nous nous sommes fait un peu avoir est bien présente.  

Moins d’une heure de show, un spectacle sans prise de risque sonnant presqu’à l’identique que sur ses versions studios et avec moins d’actions que dans ses clips, Kat Von D nous a donné un bon aperçu de ce qu’est une femme d’affaire comme elle et ce qui fait sa renommée. Par contre, quant à son statut de pop ou rockstar, il est remis totalement en question. On retient de cette soirée la prestance de Prayers qui aurait pu faire de ces deux heures que l’on nous a accordé un pur bonheur.

Ecrire un commentaire

Eurielle Boslowsky
Ayant toujours rêvé de devenir la première influenceuse sur Spotify, on m'a recommandé de revenir sur Terre et plutôt de partager ma passion via des mots. Alors me voici.