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KASABIAN @ Zenith (22/11/11)

Venus promouvoir leur dernier album “Velociraptor!” paru le 19 septembre, les britanniques étaient en concert au Zenith de Paris mardi 22 novembre. Une occasion à ne pas rater pour les fans, qui se sont déplacés en nombre pour applaudir les nouveaux rois du rock indé made in UK. Il faut dire qu’avec en plus une première partie telle que The Subways, l’affiche, 100% british, était on ne peut plus alléchante. Cela n’aura pourtant pas suffi pour que la salle affiche complet. Voilà ce que vous avez raté.

 

Si certains ont patienté dès 10h ce matin pour être sur d’être aux premières loges, lorsque nous pénétrons dans la salle aux alentours de 19h, le public est encore assez clairsemé. Loin de se presser les uns contre les autres, la plupart des gens circulent et discutent tranquillement assis dans la fosse ou bien dans les gradins. Une ambiance zen qui ferait presque oublier qu’on est venus assister à un concert d’un des plus grands groupes britanniques du moment. Niveau public, il y en a un peu pour tous les goûts : jeunes, moins jeunes, punks, bobos, français ou encore étrangers. Une preuve, s’il en fallait une, que le rock indé chargé d’électro de Kasabian rassemble à tous les niveaux. A 20h exactement, The Subways font leur entrée, et en habitués des grandes salles, parviennent rapidement à réchauffer les lieux, malgré les nombreux sièges encore vacants. Enchainant huit de leurs morceaux les plus efficaces, parmi lesquels “Rock & Roll Queen” ou bien le récent “It’s A Party”, extrait du dernier opus des anglais “Money & Celebrity”, le trio parvient sans peine à susciter l’enthousiasme du public. Charlotte Cooper (basse/chant) arpente la scène en bondissant dans sa robe scintillante, tandis que Billy Lunn (guitare/chant) fait de son mieux pour inciter la foule à participer, à grands renforts de “Chantez, Paris”. Des efforts plutôt bien récompensés, même si faire bouger le public du Zénith se révèle être une mission plus difficile qu’il n’y parait, et le rock punchy des Subways ne parviendra pas à faire se lever le public des gradins. Néanmoins, lorsque le groupe quitte la scène au bout de 30 minutes, le sentiment d’avoir assisté à une première partie de qualité est unanime, et le choix du trio en ouverture de Kasabian apparait complètement cohérent.

 

 

A 21h, les lumières s’éteignent pour annoncer l’entrée en scène des quatres complices de Kasabian, accompagnés de leurs trois musiciens de tournée. Attaquant avec leur dernier single “Days Are Forgotten”, les anglais originaires de Leicester parviennent immédiatement à créer une ambiance presque hypnotique, s’aidant notamment de jeux de lumière très travaillés. Il n’en faudra pas plus pour réveiller le public du Zénith, qui plonge avec plaisir dans l’univers psychédélique des indie rockeurs. Ces derniers enchainent alors avec le classique “Shoot The Runner” et le titre “Velociraptor!”, qui a donné son nom au dernier album. Se faisant tantôt provocateur tantôt séducteur, Tom Meighan fait son travail de frontman à merveille. Pas de grands discours à attendre de sa part, mais des remerciements chaleureux et renouvelés au public français pour son soutien et son accueil. Quand on voit l’espace scénique requis pour accueillir les sept musiciens et leurs instruments, il est difficile d’imaginer les britanniques dans une salle plus petite. Ceux-ci semblent d’ailleurs complètement à l’aise dans ce type d’espace, emplissant complètement la salle de leur rock électro intergénérationnel. Le groupe alterne savamment entre tubes issus de ses anciens opus (“Underdog”, “Club Foot” ou “Empire” pour n’en citer que quelques uns) et nouveaux morceaux tirés de “Velociraptor!”, comme “I Hear Voices”, “Re-wired” et “Goodbye Kiss”, tous aussi bien accueillis par les fans. La variété des instruments déployés est impressionnante, entre l’énorme gong installé derrière la batterie, le trompettiste présent sur scène, ou encore les maracas dont joue Sergio Pizzorno (guitare/synthé/chœurs/chant) sur “Processed Beats”. Tom Meighan y met aussi du sien en dégainant un tambourin sur “La Fée Verte”, qu’il enverra dans le public à la fin du morceau. Après “Fast Fuse”, le quatuor se lance dans une reprise du fameux “Misirlou” popularisé par Pulp Fiction, ce qui semble enchanter le public au moins autant que le chanteur. Après avoir clôturé leur set avec le trippant “L.S.F.”, les britanniques reviennent sous les applaudissements pour un rappel de trois chansons, avec notamment les deux morceaux les plus attendus de la soirée : “Vlad The Impaler” et le phénoménal “Fire”. C’est dans une atmosphère absolument frénétique que prend fin la performance du groupe, avec un public presque en transe et visiblement pas pressé de sortir de la bulle confortable de l’univers de Kasabian. Sur scène, les britanniques semblent émus, et tous se prennent dans les bras comme s’il s’agissait de leur dernier concert. Tom Meighan chantera même a capella un petit bout de “Michelle” des Beatles, avant de finalement sortir en compagnie de son compère Sergio Pizzorno vers 22h50.

 

 

Avec un set d’1h50 et plus de vingt morceaux, on peut dire que les britanniques de Kasabian ne se sont pas donnés qu’à moitié. Visiblement tout aussi ravis d’être là que leur public, les quatre lads ont largement réussi leur retour en force dans l’hexagone. Une date que les fans ne risquent pas d’oublier. Nous non plus !

 

Setlist:

Days Are Forgotten
Shoot The Runner
Velociraptor!
Underdog
Where Did All The Love Go
I.D
I Hear Voices
Thick As Thieves
Take Aim
Club Foot
Re-wired
Empire
La Fée Verte
Processed Beats
Fast Fuse
Misiriou
Goodbye Kiss
L.S.F. (Lost Souls Forever)
—-
Switchblade Smiles
Vlad The Impaler
Fire
Michelle