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IRON MAIDEN @ Paris La Défense Arena (26/06/22)

Avec plusieurs reports dus au COVID-19, inutile de dire que l’ambiance était particulièrement électrique ce soir. Dès la sortie des différents transports en commun tout autour du quartier de La Défense, les tee shirts à l’effigie de Iron Maiden sont visibles, et servent de point de repère pour tous ceux peu familiers de Paris La Défense Arena.

Lord of The Lost

C’est à 17h30 tapantes que démarre le concert avec le groupe allemand LORD OF THE LOST. Sur le papier, il peut être difficile de croire que la formation gothique va plaire au public présent. Et pourtant, en quelques titres, la fosse semble acquise à Lord Of The Lost. Le mélange de rock gothique et théâtral, le tout porté par la voix particulièrement grave et forte de Chris Harms, nous convainc totalement. Dommage que le show ne soit que d’une demi-heure, une grande majorité des spectateurs n’aura pas eu le plaisir de cette découverte. La faute à une météo clémente favorisant la consommation de bière.

Airbourne

Changement de registre avec les dignes descendants australiens d’AC/DC, tout juste revenus du Hellfest. AIRBOURNE et son rock musclé, tout en voix gutturale et en guitares assourdissantes, convainc tout autant le public. Une mise en bouche particulièrement savoureuse pour un set de près d’une heure. Seul bémol : le son particulièrement brouillon de là où nous étions placés, nous empêchant de profiter au mieux des interactions avec le public.

Airbourne aura en tout cas bien chauffé la salle, et attiré les derniers retardataires dans l’antre de la bête.

“Paris c’est la deuxième maison !”

Après une grosse demi-heure de changement de plateau, les lumières s’éteignent enfin. Les cris retentissent, et nous prenons enfin la mesure de ce concert de IRON MAIDEN qui s’annonce historique et que nous attendons tous depuis près de deux ans. Surexcités, les fans s’agitent, la fosse remue et lorsque retentissent les premiers accords de “Senjutsu”, c’est Paris La Défense Arena qui se met à trembler. En avant pour près de deux heures de show.

Nous en prenons plein les yeux dès les premières minutes du concert : en effet, un superbe backdrop agrémente le fond de scène, l’avant étant habillé de deux petites maisons d’inspiration japonaise, deux pagodes côté cour et jardin, ainsi qu’un immense temple en arrière plan. Les différents backdrop façon matte painting vont s’enchaîner au fil des morceaux et des ambiances : une cathédrale avec ses vitraux ornés de la figure d’Eddie selon les pochettes d’album dès “Revelations”, paysage désertique et crucifiés pour “Sign Of The Cross”, ou encore arrière-goût de Braveheart pour la toile de fond de “The Clansman”.

Ces décors soignés à l’extrême et toute la scénographie qui les entourent (l’arrivée d’Eddie en samouraï, puis plus tard en soldat anglais, la tête géante comme rappel de la Bête, ou encore l’avion sur “Aces High”) sont un régal pour les yeux et dénote encore une fois du soin apporté aux concerts d’Iron Maiden. Nous sommes en immersion totale dans l’univers du groupe de hard rock.

Le signe de la Bête

Et c’est comme un diable sorti de sa boîte que Bruce Dickison passe le concert : il court, saute, arpente le bord de la scène au plus près des spectateurs. A la fois samouraï avec son chignon relevé, figure inquiétant tel Jack L’Éventreur et son masque de peste, ou encore moine coiffé d’une capuche sombre, le chanteur incarne de multiples personnages sans souci. Sa voix est toujours aussi limpide, prouvant qu’après presque quarante ans de carrière, il peut faire mieux et plus juste que pas mal d’artistes.

N’oublions pas le reste du groupe, toujours aussi brillant et excellents musiciens. Les solos s’enchaînent sans fausse note ou désagrément, le signe d’un show millimétré sans pour autant perdre en chaleur.

En français dans le texte, Bruce Dickinson aime à nous dire que le groupe joue ce soir pour la 28e fois à Paris, “plus que Tokyo ou New York“. On peut se sentir d’autant plus flattés quand celui-ci renchérit en expliquant que Paris c’est la deuxième maison ! Cet amour est rendu au centuple au groupe, qui propose un véritable spectacle avec les plus grands tubes de sa carrière. De quoi faire plaisir à tout le monde ! Quelle joie d’entendre “The Writing on The Wall”, “Flight Of Icarus”, Fear Of The Dark” (reprise en chœur par la foule de Paris La Défense Arena, frissons garantis !).

Mais comme toutes les bonnes choses ont une fin, il faut savoir laisser partir Iron Maiden. Les musiciens n’ont pas vraiment l’air d’avoir envie de partir après le furieux “Aces High” et son avion sur la scène, et c’est sous de longs applaudissements qu’ils finiront par quitter la scène.

Un concert incroyable qui nous fera dire: “On y était“.

Iron Maiden Setlist Paris La Défense Arena, Nanterre, France 2022, Legacy of the Beast
Laura Navarre
J'ai annoncé à mes parents à 16 ans que mon objectif professionnel était de produire la prochaine tournée de U2.