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INSOMNIUM @ Divan Du Monde (05/11/14)

Tandis que le Bataclan accueillait Opeth, le Divan quant à lui faisait place à un charmant plateau !

“Mais quelle horreur ! Comment booker ces deux groupes le même jour ? Il n’y aura personne au Divan…” Faux ! Malgré les quelques craintes à l’annonce des deux dates, force est de constater que les deux dates ont attiré les foules, une bien belle nouvelle. Contrairement au concert d’Orphaned Land où la file d’attente était assez réduite, celle de ce soir s’étend sur une bonne centaine de mètre rue des Martyrs. STAM1NA dont le set aura commencé depuis quelques minutes, semble parfaitement plaire au public. La foule est compacte et répond avec envie et énergie. Ayant récemment sorti leur sixième album “SLK”, les scandinaves mettent l’accent sur celui-ci avec quatre titres. Leur style concentre à la fois des éléments thrash, death mélodique mais également alternatif. De plus les paroles étant entièrement dans leur langue natale, le phrasé et les prononciations ajoutent quelque chose d’unique. Tous ces éléments alliés à leur énergie font que Paris sera conquis. Il n’est pas chose aisée d’ouvrir un concert, encore moins lorsque la dite formation est méconnue de l’assemblée, cependant Stam1na aura tout géré ! Une belle découverte.

Changement de décor et d’ambiance avec FLESHGOD APOCALYPSE. Plus personne n’arrête les transalpins et les revoilà au travers d’une nouvelle tournée européenne. Leur dernier album “Labyrinth” (2013) est leur seule dernière actualité discographique. L’orchestration est comme toujours maitre mot chez Tommaso Riccardi et les siens. Le charismatique frontman en impose et transcende la foule. “Agony” paru en 2011 est toujours omniprésent au fil de leur set avec l’explosif “The Hypocrisy” pour lancer le show. Cristiano Trionfera, Paolo Rossi, Francesco Ferrini et Francesco Paoli, monstres techniques qu’ils sont, font petit à petit monter l’intensité de leur prestation. Si “Minotaur (The Wrath Of Poseidon)” temporise lourdement, il ne faudra pas compter sur “Requiem In Si Minore” et “Pathfinder” pour reprendre son souffle. La déferlante s’empare de notre attention et le temps passe à folle vitesse. Le groupe est d’ailleurs plus à son avantage, côté son, que lors de son passage en compagnie de Kataklysm, en janvier dernier. Le trio de “the”, à savoir “The Violation”, “The Egoism” et enfin “The Forsaking” mettra fin à leur prestation, de très haute volée, dans une ambiance survoltée. Malheureusement leur présence sur scène s’achève, pour le plus grand regret des fans. Tommaso aura d’ailleurs interpellé le public à plusieurs reprises pour lui signifier sa joie et son amour envers Paris et pour remercier les fans de s’être déplacés à nouveau !

Dans la famille death metal mélodique, RockUrLife demande INSOMNIUM ! Originaire de Joensuu, en Finlande, le quatuor mené par Ville Friman (guitare) et Nillo Sevänen (basse/chant) se permet enfin un passage en France en tête d’affiche ! Suite à ses nombreuses apparitions en festivals ou lors de plateaux, en première partie, Insomnium va pouvoir déployer un long set à ses fans français. Autant dire qu’ils étaient grandement attendus en raison de cette très forte affluence -et même avec Opeth jouant le soir même– et le groupe va rapidement s’en apercevoir. “The Primeval Dark” va inviter l’audience à un voyage. Les douces sonorités du groupe vont rapidement faire mouche. Bien que catalogué “death metal mélodique”, Insomnium dégage bien plus et ne fait pas uniquement dans la brutalité. Bien évidemment, la rauque voix de Nillo ne nous caresse pas langoureusement, cependant toute la musique qui l’entoure oui ! “While We Sleep” en sera la parfaite illustration mais pas seulement. En effet “Daughter Of The Moon” ou bien encore “The Promethean Song” sont également dans cette même veine. Ce soir cinq morceaux sont issus du dernier opus en date “Shadows Of The Dying Sun” (2013). L’association de ces nouveautés et des anciens titres collent à la perfection. Nillo est peu bavard, mais n’ira pas de ses “merci” teintés de fraicheur pour remercier le Divan. Markus Vanhala (guitare) et Ville sont plutôt actifs et impriment une petite dynamique qui contraste quelque peu, il est vrai, avec celles des morceaux joués. Le groupe n’hésitera pas à nous servir sur un plateau quelques pépites telles que “The Harrowing Years” et “Weather The Storm”. Les impressions faites sur CD restent les mêmes : les choeurs sont envoûtants, les guitares sont perçantes et lancinantes et enfin les mélodies sont subtilement magnifiques et aériennes. Malgré les longues phases et transitions progressives, l’heure du rappel fait rapidement son apparition. “Mortal Share”, “Unsung” et “Weight Down With Sorrow”, tiré de l’opus “Across The Dark” (2009), desservent une fin dantesque tandis que “Down With The Sun” mettra définitivement fin à la concluante prestation du combo.

Sacrée performance ! Bien que la formation ne soit pas trop bavarde, le show est d’une précision sans nom et le rendu live égale celui du studio. Insomnium fait petit à petit sa place, surtout en France, sa notoriété étant bien établie dans d’autres contrées et continents. La vaste discographie des scandinaves est si riche et si captivante que peu importe les titres joués, la magie opère.
 

Setlist :

The Primeval Dark
While We Sleep
Revelation
Daughter Of The Moon
Only One Who Waits
The Harrowing Years
Weather The Storm
The Elder
Last Statement
Ephemeral
The Promethean Song
—–
The Gale
Mortal Share
Unsung
Weighed Down With Sorrow
—–
Down With The Sun